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Le Principe De Catholicité

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Par   •  17 Février 2015  •  2 093 Mots (9 Pages)  •  3 460 Vues

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Commentaire

« Tel roi telle religion », est une maxime soulignant le principe politique, défendu au XVIe siècle, suivant lequel la religion d'un peuple est nécessairement celle de son souverain, ce qui a rapidement été compris comme donnant au souverain le droit d'imposer sa religion à ses sujets.

Henri III (19 septembre 1551 à Fontainebleau - 2 août 1589 à Saint-Cloud) fut roi de Pologne de 1573 à 1575 et roi de France de 1574 à 1589. Il est dernier roi de la dynastie des Valois.

Quatrième fils du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis, Henri n'est pas destiné à régner. Sous le règne de son frère Charles IX, il s'illustre comme chef de l'armée royale en remportant sur les protestants les batailles de Jarnac et de Moncontour. À l'âge de 21 ans, il se porte candidat pour le trône vacant de Pologne et le 11 mai 1573, il est élu sous le nom d'Henryk Walezy, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie. Son règne ne dure pas plus d'un an, puisqu'à l'annonce de la mort de son frère, décédé sans descendant mâle, il abandonne son royaume pour lui succéder sur le trône de France.

L'édit d'Union également appelé traité d'Union est une paix qu'Henri III est contraint de signer à Rouen le 15 juillet 1588 avec la Ligue, et consacre l'alliance étroite entre la monarchie et la Ligue.

Cet édit de pacification est la conséquence de l'insurrection des Parisiens le 12 mai 1588, connue comme la journée des barricades, à la suite de laquelle le roi dut s’enfuir de Paris. Le duc de Guise, chef de la Ligue, n'osa pas prendre le pouvoir suite à une insurrection, et demanda à traiter avec Henri III.

Le roi s'engagea ainsi à combattre les protestants et exclut tout protestant à la succession au trône de France, éliminant par ce fait Henri de Navarre au profit de la maison de Guise, Henri III n'ayant pas d'héritier.

Cet édit fut renouvelé en octobre lors des États généraux à Blois, démonstration de la puissance de la Ligue.

Le roi réagira contre cette toute-puissance en assassinant le duc de Guise le 23 décembre de la même année.

Le règne d’Henri 3 a vu la contestation ultra-catholique se développer. En 1576, une première ligue appelée « sainte union » des catholiques est formés sous l’autorité d’Henri de Guise. En 1588, l’opposition a l’autorité royale contraint Henri 3 à quitter la capitale durant la journée parisienne des Barricades.

Henri 3 par cet édit a fait reconnaitre le principe de catholicité comme loi fondamentale du royaume de France.

Il convient de continuer le raisonnement en étudiant dans un I, Le principe de catholicité du roi réaffirmé par l'Edit d'Union et dans un II, Un principe de catholicité réaffirmé pour le peuple français.

I- Le principe de catholicité du roi réaffirmé par l'Edit d'Union

A- La loi fondamentale de la catholicité du Roi

C’est le principe de catholicité, au terme duquel la couronne de France ne peut être dévolue qu’à un prince chrétien catholique. Henri de Navarre, roi de Navarre, et après lui les rois de France sont roi de France et de Navarre, Henri de Bourbon, roi de Navarre donc, est un prince huguenot, c'est-à-dire qu’il est protestant, lui et sa mère d’abord ont adhéré à la réforme, c'est-à-dire qu’ils nt quitté le catholicisme et adhéré à la religion réformée. Evidemment au Moyen-âge une telle question ne se serait pas posée, puisqu’il y avait unité dans la foi catholique. Au 16ème siècle, dans ce climat de tensions religieuses, la question se pose d’une façon dramatique. Dès avant la mort d’Henri III en 1588, les leaders qui dominent à ce moment là la politique du roi font prendre à celui-ci un édit très connu, sous le nom d’édit de l’Union, édit par lequel le roi déclare « s’unir aux princes et seigneurs catholiques du royaume », lesquels constituaient la ligue, et ceci sous la foi du serment. Dans ce texte, il est posé un principe que le roi le France ne peut être que catholique. Et les ligueurs, exploitant la notion de loi fondamentale, le font établir par le roi comme « loi inviolable et fondamentale de notre royaume ». Après l’assassinat d’Henri III au mois d’août 1589, les ligueurs cherchent à faire appliquer le principe de catholicité et développent l’argument de l’impossibilité liturgique de sacrer un roi protestant. Et ils prennent les armes contre Henri de Navarre, de Bourbon, futur Henri IV, et ils déclarent le trône vaquant et ils proclament roi le vieux cardinal de Bourbon sous le nom de Charles X, mais il ne régnera car ne sera jamais roi, puis un prince de la maison de Guise, e duc de Mayenne, qui convoque en 1593 des états généraux à Paris pour procéder à l’élection du nouveau roi. Les choses auraient sans doute mal tourné pour Henri IV en dépit de ses premiers succès militaire s‘il n’y avait eu la gaffe du roi Philipe II d’Espagne. Alors qu’il était en guerre avec la France, ce prince voulu faire élire reine sa fille, l’infante Isabelle, en invoquant le fait que sa fille était par sa mère la petite fille d’Henri II. Cette situation était en tout point identique à celle qu’avait connu la France pendant la guerre de 100 ans avec la menace d’un souverain étranger sur le trône de France. Rappelons qu’à l’origine de la guerre de 100 ans se trouvait pareillement la prétention d’Edouard 3 d’Angleterre de monter sur le trône de France parce qu’il était par sa mère Isabelle le petit fils du roi de France Philippe le bel.

B- L'assise du principe de catholicité comme une prévention d'une prise de pouvoir protestante

Parmi ces lois du Royaume, «éternelles» et «perpétuelles », les députés des Etats généraux de Blois, qui sont des catholiques zélés, placent le principe de catholicité : « La profession de la religion Catholique, Apostolique et Romaine n’est pas seulement l’antienne coutume mais la principale et fondamentale loi du Royaume », prétendent- ils. Certes, la reconnaissance officielle de la loi de catholicité n’interviendra qu’aux seconds Etats généraux de Blois, en octobre 1588. Cependant, de l’institution du Sacre, et notamment du serment prononcé alors par le Roi, les députés peuvent à bon droit arguer d’une «ancienne coutume», usage constant, aussi ancien que la monarchie, dont la force juridique est reconnue par tous. Ce faisant, les députés

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