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La désertification

Mémoire : La désertification. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Juin 2015  •  1 082 Mots (5 Pages)  •  810 Vues

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INTRODUCTION

La désertification est définie comme étant « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides ». Définition adoptée lors de la Convention des Nations unies de la lutte contre la désertification en 1994. La désertification est un problème majeur et actuel. D’après cette même Convention, la désertification est un problème de dimension mondiale étant donné que les zones citées dans la précédente définition touchent une part importante de la surface des zones émergées et de la population mondiale.

I/ LES CAUSES DESERTIFICATION

Les crises climatiques

Si l’action de l’homme est indéniable et largement démontrée, l’impact des conditions climatiques existe également et leurs rôles respectifs sont amplement discutés. Les sécheresses, notamment au Sahel ont été les révélateurs de la désertification dans ces zones. La pluviosité moindre et sa variabilité plus grande ont accru la vulnérabilité des ressources naturelles à la dégradation, et il est devenu moins facile aux systèmes écologiques et sociaux de résister. Cependant, on a observé que l’impact de ces sécheresses est faible ou négligeable là où l’impact humain et animal est faible ou nul. En effet, la végétation et les sols des régions arides se sont adaptés à des conditions de sécheresses récurrentes au cours des siècles et des millénaires passés acquérant une capacité à récupérer leurs caractéristiques après perturbation (c’est la résilience).

Pour l’ensemble des auteurs, l’accentuation des phénomènes de sécheresse n’est pas à l’origine de la désertification, mais elle constitue un facteur important d’aggravation de l’effet anthropique sur la dégradation des terres en zones sèches.

II/ CONSEQUENCES DE LA DESERTIFICATION

a) Abandon et surexploitation des terres

La dégradation des terres réduit la capacité de celles-ci à produire, provoquant ainsi, au sein de la population, une diminution des revenus et une malnutrition. Les agriculteurs vont alors soit abandonner leurs terres stériles pour utiliser des terres encore intactes mais de qualité inférieure à leurs anciennes terres, soit transformer des terres de parcours enterres agricoles. Partout au Sahel, les surfaces cultivées vont augmenter alors que les périodes de jachères vont diminuer, réduisant davantage la fertilité des sols. Ainsi, entre 1961 et 2003 la superficie cultivée au Niger est passée de 1,7 à 10 Ha à 5,6 à 10 Ha, alors que les rendements sont passés de 490 kg/Ha à 350 kg/Ha. Remarquons également que, dans les régions de Tillabéri, Tahoua, Maradi et Zinder (Niger), les forêts naturelles ont complètement disparu pour faire place à des champs de culture. D’ailleurs, dans le sud-ouest du Burkina Faso, plus de 55 % des agriculteurs estiment que la fertilité de leurs sols a diminué et aucun d’entre eux ne perçoit une quelconque amélioration.

b) Diminution du couvert végétal

A la suite de l’intensification de l’utilisation des terres, le couvert végétal va diminuer car son prélèvement sera supérieur à son renouvellement. Et, étant donné l’aridité du Sahel, le sol va encore se dégrader davantage, provoquant encroûtement, ruissellement, érosion, destruction de la biodiversité et aggravation de la sécurité alimentaire.

c) Diminution de la disponibilité en eau

La disponibilité en eau, dépendante de la couverture végétale et de l’état des terres, diminue. Les régions du Sahel ont un fort taux d’évaporation, si bien que la superficie du lac Tchad est passée de 23 500 km2 en 1968 à 1 355 km2 actuellement. Combiné à une perte de

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