L'invention de la citoyenneté

3. L’invention de la citoyenneté dans le monde antique : citoyenneté et empire à Rome (Ier IIIe siècle ap. J.- C)

(Voir feuille pour objectifs)

I. La citoyenneté dans l’empire romain

A. L’empire romain (Ier -IIIème siècle)

Atlas et Caucase : montagnes : barrières naturelles. Autres barrières : remparts : Maurétanie, Numidie, Arabie, Dacie (Roumanie aujourd’hui), Germanies, Rhétie (Suisse). La barrière qui se situe entre le Rhin et le Danube : Limes qui donne « limite » en français. On retrouve le Portugal, l’Espagne, la France, la Suisse, l’Italie, les pays de l’Europe de l’Est actuellement tel que la Biélorussie, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Lybie, l’Egypte, la Turquie, la Syrie, l’Irak, l’Arménie, l’Israël, le Liban, … Ce sont des pays concernés par l’empire romain, ils ont fait partie de ce dernier.

Rome est la capitale de l’empire romain. C’est le centre des institutions impériales. Tel que le Sénat (SPQR) qui est l’institution majeure. Empereur : 4 pouvoirs : le pouvoir politique (consul, convoque et préside le Sénat, fait les lois), le pouvoir religieux (grand pontife, il est le chef de la religion, organise le culte de l’empereur), le pourvoir judiciaire (peut rejuger tous les procès) et le pouvoir militaire (chef de l’armée avec le titre Imperator, commande ou contrôle les provinces). Le nom de l’empire romain est : le principat. Le nom d’empire vient du nom de l’empereur : Imperator (chef de l’armée). Religion polythéiste : Jupiter, Vénus, Junon, Bacus, … -> empereur Constantin -> religion chrétienne.

Les habitants de l’empire vivent soit dans les campagnes, soit dans les villes. Deux statuts de villes : cités de droit romain, et cités pérégrines.

Vindolanda est au Royaume-Unis aujourd’hui. C’est un camp militaire romain. C’est un site archéologique que l’on a fouillé. On sait que des légionnaires y ont « vécu » avec leurs familles. Il est fortifié et a une forme rectangulaire ou carrée.

B La citoyenneté romaine

Origines et caractéristiques de la citoyenneté romaine :

Citoyen romain : homme libre de Rome né d’un père et d’une mère libre ; à partir de 49 av. J.-C. tous les hommes libres d’Italie ; il est identifié par un nom, un prénom, un surnom ; il porte un habit : la toge ; il appartient à une des 135 tribus civiques ; il paie un cens, 5 classes, 193 centuries.

Points communs avec Athènes : citoyenneté masculine ; deux parents citoyens, « inscrit », à Rome le « tribut » ; les femmes ne sont pas citoyennes actives, les étrangers et les esclaves non plus.

Différences : à Rome, d’autres manières d’être citoyen ; pas les mêmes institutions : le Principat à Rome, une démocratie à Athènes, le citoyen à Athènes vote directement les lois, à Rome, sous les sénateurs, c’est le Sénat, sous l’empire, c’est l’empereur ; Athènes est une démocratie égalitaire, à Rome, seulement es gens riches participent, ce n’est pas une démocratie égalitaire.

Les droits du citoyen et les devoirs citoyens :

Droits politiques : droit de vote, droit d’être élu, participer aux sacerdoces (est une dignité et une fonction du ministre d’un culte), faire appel au peuple ou à l’empereur.

Droits civils :  droit de propriété, droit au mariage, droit d’intenter une action en justice.

Les devoirs du citoyen : se présenter au recensement, payer le tribut, service militaire.

Comment devenir citoyen romain ?

• Par hérédité : être né d’un mariage légitime romain (père citoyen romain).
• Par acquisition individuelle automatique : être affranchi d’un citoyen romain, exercer des magistrats dans un municipe, effectuer un long service militaire dans les troupes auxiliaires de l’armée.
• Par acquisition individuelle à titre personnel : être naturalisé par décision de l’empereur.
• Par acquisition individuelle : être un habitant libre d’une cité qui acquiert le statut de colonie.

La pyramide sociale :

Humiliores : la plèbe : petites gens sans capitaux.

Honestiores :

• Les propriétaires (magistrats locaux) : citoyens possédant 5 000 sesterces.
• L’ordre équestre (préfets, gouverneurs de provinces) : citoyens possédant 400 000 sesterces.
• L’ordre sénatorial (chargés de grands sacerdoces, légats (représente l’empereur), proconsuls, sénateurs) : citoyens possédant un million de sesterces.
• Empereur et sa maison.

C. Comment la citoyenneté romaine s’est-elle modifiée entre le début du Ier et la fin du IIIème siècle ?

Les allobroges sont un peuple gaulois dont le territoire était situé entre l’Isère, le Rhône et les Alpes du Nord. Vienne est la capitale, la ville principale de ce territoire.

48 ap. J.-C. : les Tables claudiennes

Annales -> années par années : une chronologie

L’empereur Claude (41-54 ap. J.-C.) : apparenté à Auguste et à Tibère, Claude est né à Lyon où son père Drusus est légat des Gaules. Il succède à son neveu Caligula, qui a été assassiné. Les sources répercutent souvent le point de vue de l’aristocratie sénatoriale, le présentent comme un incapable, un bègue, qui peinait à prononcer un discours. Sénèque écrit à ce sujet que Claude « avait décidé de voir en toge tous les Grecs, Gaulois, Espagnols et Bretons ».

La titulature impériale : pièce de monnaie.

Drusus est le père de Germanicus et de Claude. Agrippine épouse Germanicus. Claude épouse Messaline. Ils ont Octavie et Britannicus comme enfants. Agrippine et Germanicus ont une fille : Agrippine II, qui a eu d’un précédent mariage : Néron, qui épouse Octavie. Agrippine II épouse Claude.

Gaule « chevelue » ou « celtique » : partie de la Gaule que Jules César conquiert.

Spolier : prendre, récupérer de force /voler

Pressurer : prélever trop d’impôts

Promulguer : mettre en rigueur des lois.

Les motifs avancés par Caracalla pour étendre la citoyenneté romaine aux pérégrins sont : faire participer avec lui au culte des dieux tous les pérégrins -> remercier les dieux, faire une unité autour de la religion, du monde romain. Les chrétiens et les juifs seront persécutés car ils refuseront de faire un culte des dieux romains (car ils sont monothéistes) ; associer les pérégrins aux charges toutes entières -> payer les impôts.

Les arguments avancés par Dion Cassius pour expliquer l’édit sont : d’augmenter par ce moyen ses revenus, il accuse Caracalla de voler les riches (les sénateurs, …) romains.

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