L'empire Colonial Français En 1930

yL’empire colonial français dans les années 1930

Mis en place à la fin du XIXe siècle, l’empire colonial français atteint son apogée après la première guerre mondiale, il a joué un rôle important pour la métropole durant le conflit et lui apparaît comme un rempart contre la crise économique qui frappe le monde. En 1931, la France organise une vaste exposition coloniale destinée à célébrer son empire. Que représente cet empire au moment de l’exposition de 1931 ? En première partie, nous étudierons les caractéristiques de l’empire colonial, puis en deuxième partie nous insisterons sur le fait que l’empire est largement soutenu, et enfin, en troisième partie, nous évoquerons la montée des contestations.

L’empire colonial français est un « patchwork » territorial, c’est-à-dire, un ensemble hétéroclite de territoire du fait de son vaste empire et de sa grande variété de statuts.

Dans les années 1930, la France dispose de l’empire colonial le plus vaste du monde après celui du Royaume-Uni. Ce vaste empire s’étend sur 12 millions de km², couvrant essentiellement l’Afrique (Afrique Equatoriale Française, Afrique Occidentale Française, Algérie, Maroc, Madagascar), mais elle dispose aussi des territoires en Asie (Indochine, Liban, Syrie, comptoirs de l’Inde), en Amérique (Guyane, Antilles), et en Océanie (Polynésie, Nouvelle-Calédonie), et en Antarctique (Terre Adélie). Il réunit 70 millions d’habitants (dont 20 millions d’habitants en Indonésie). La métropole et son empire forment « la plus grande France » avec 100 millions d’habitants. Cet empire apporte des ressources notables à la France (produits tropicaux, minerais, pétrole, etc.), ainsi les échanges avec les colonies permettent de remédier à la crise économique de 1929.

L’empire français dispose d’une grande variété de statuts. En effet, l’Algérie est une colonie à part car elle est officiellement intégrée au territoire métropolitain et découpée en trois départements, mais aussi, elle est la seule colonie de peuplement française. Les autres composantes de l’empire se divisent en deux catégories : d’une part, les colonies proprement dites, gouvernés par le ministère des Colonies, d’autre part, les protectorats par exemple : le Maroc, la Tunisie ou l’Indochine (régime juridique établi par un traité international selon lequel un Etat renonce à une partie de sa souveraineté (défense, diplomatie, douanes) au profit d’une grande puissance) et les mandats par exemple : Liban, Syrie, Togo, Cameroun depuis 1919 (territoires confiés par la SDN aux vainqueurs de la guerre, qui ont théoriquement pour mission de les préparer à l’indépendance), qui dépendent du ministère des Affaires étrangères.

Ainsi cette grande puissance coloniale est largement soutenue en raison de ses caractéristiques

Du fait de sa supériorité, l’empire français est largement soutenu car elle affiche une mission civilisatrice qui montre, cependant, une réalité douloureuse.

La colonisation est présentée comme un bienfait pour la France. En fournissant à la métropole le renfort de 550 000 combattants, les colonies ont participé à la victoire de 1918. En retour, la France mène une politique d’assimilation (politique coloniale qui vise théoriquement à supprimer toute différence entre la métropole et ses colonies, en accordant la citoyenneté aux colonisés) dans ses colonies afin de faire des colonisés des citoyens, par exemple : le projet de Blum-Violette en 1936 (projet de loi du gouvernement

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