L'agriculture Et défi Alimentaire Contemporain
Dissertation : L'agriculture Et défi Alimentaire Contemporain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar seta • 11 Janvier 2014 • 1 831 Mots (8 Pages) • 1 140 Vues
"L'agriculture et défi alimentaire contemporain"
Depuis sa création, il y a environ dix mille ans (au Néolithique), le but premier de l’agriculture est de nourrir les hommes : cultiver des végétaux et élever des animaux domestiques pour en obtenir des aliments pour satisfaire leurs besoins alimentaires. L’agriculture est donc processus d’alimentation des populations mais aussi une activité économique. La croissance mondiale de la population a augmenté des besoins et a engendré le changement des habitudes alimentaires et par conséquences la modification des politiques agricoles. En effet l’agriculture est restée très longtemps traditionnelle. Au cours de 19ème et 20ème siècle la révolution technique et biologique ont conduit au développement des nouveaux systèmes et techniques de production agricole tels que l’irrigation, la mécanisation, la sélection des espèces végétales et animales, l’augmentation et l’amélioration des intrants et l’emploi croissant de produits chimiques. Grace à ces évolutions les hommes ont pu supporter la hausse démographique de 140% entre 1950 et 2000. La part de personnes mal nourrit dans le monde est passé de 33 à 17% entre 1960 et 2000 et la consommation alimentaire moyenne est passé de 2450 à 2800 cal/jr/pers. Mais le problème des personnes souffrant de malnutrition ou affamées reste toujours un des enjeux majeur du monde contemporain. Face à la constante croissance démographique l’agriculture est-elle capable de répondre aux besoins alimentaires du XXIème siècle?
Le 19ème et 20ème siècle présentent les bouleversements de l’agriculture contemporaine par le la modernisation, surtout par l’accélération des techniques et la révolution industrielle. La révolution mécanique et des innovations techniques du 19ème siècle : usages massifs de fertilisants organiques, amendements, développement du chemin de fer et apparition de nouveaux outils (La moissonneuse-javeleuse), ont permis d’accroître la productivité agricole. On observe notamment une accélération dans la recherche agronomique et l’orientation commerciale devient de plus en plus forte. Après la seconde guerre mondiale, l’agriculture est devenue productiviste notamment en Europe avec la PAC (La Politique Agricole Commune) mais également dans les pays du sud avec les révolutions vertes. L’agriculture productiviste a permit de produire plus sur le même espace par intensification du travail du à la mécanisation (une moissonneuse-batteuse) et la motorisation (apport d’eau sous pression). Le développement de l’irrigation : (Paysage irrigué au Kansas, Rampe d’arrosage dans la Beauce-France), l’artificialisation des modes de production agricole (cultures sous serre dans le Campo de Dalìas en Espagne) et traitements chimiques (fertilisants, protection phyto-sanitaire, des pesticides) ce qui a conduit à des Révolutions vertes (1960 Révolution Verte, 1994 Révolution doublement verte). Les bouleversements biologiques : la sélection végétale (évolution du maïs, de la téosinte au maïs hybride ; la sélection du bétail : Évolution de l’élevage laitier aux Etats-Unis). On parle aussi d’une révolution agronomique (les processus d’hybridation et de clonage, manipulation des gênes animales et les OGM -manipulation génétique sur les végétaux) et une révolution chimique (produits phytosanitaires : pesticides, fongicides et herbicides) ainsi qu’une révolution économique (de massification de la production). Il s’opère donc une véritable révolution technique et biologique de la 2ème moitié du 20ème siècle.
Malgré tout, aujourd’hui environ 854 millions de personnes ne peuvent pas manger à leur faim. De plus en 2050 on prévoit environ 3 milliards d'humains supplémentaires qu’il faudrait nourrir. L’agriculture de XXIème siècle se trouve donc au défit alimentaire pour lutter contre la famine dont l’objectif est réduire le nombre de personnes souffrant de faim et répondre aux besoins alimentaire de la population mondiale. Les personnes sous-alimentées sont en majorité des personnes pauvres ou des paysans des pays en développement. En effet en ville on a moins de besoins qu’en milieu rural ce qui explique de gros besoins alimentaires en Afrique. Les causes sont multiples. Nous pouvons définir les causes naturelles et anthropiques. Les causes naturelles sont surtout un accès très insuffisant aux ressources productives (la terre, l'eau), mais aussi au capital, puis les catastrophes naturels comme la sécheresse, les inondations, la monté des eaux des océans (salinisation des sols) etc. Les conflits et les déplacements de populations, les crises sanitaires (Sida), les choix économiques et la concurrence des agricultures les plus compétitives (Etats-Unis, Pays-Bas, France, Brésil, l’inde, Chine) appartiennent aux causes anthropiques. En effet les ressources sont très inégalement réparties entre les pays, les populations, les familles et les individus et l'accès à la terre, à l'eau et aux autres ressources naturelles et les modes de gouvernance sont très varié (l’accès libre ou géré par les autorités politiques) et les échanges agricoles s’opèrent principalement entre les pays riches voire avec des pays riches (opposition Nord- Sud). La production agricole est donc mal repartie et mal distribuée.
Pour nourrir la planète et limiter la famine nous avons trouvé plusieurs solutions : étendu les terres arables, amélioration les rendements par l’irrigation, les engrains et les produits phytosanitaires, ou encore les OGM en améliorant les espèces végétales et animales. Parmi les 4,3 milliards de terres arables, seul 1,4 sont utilisés. On distingue d’importants espaces non utilisés : Ukraine, Russie, Afghanistan ainsi qu’en Afrique et en Asie centrale, les pays qui ne possèdent pas les moyens nécessaires pour les mettre en culture (irrigation, intrants, infrastructures), dont la part est le plus importante. D’autres pays jouent sur la déforestation cela concerne le Brésil ou encore l’Indonésie. L’irrigation est 2 à 5 fois plus efficace que l’agriculture pluviale puisqu’on s’affranchi du climat. En Inde et en Indonésie, 50% des terres sont irriguées, 70% en Chine, 80% au Pakistan. Enfin, en Afrique, seul 5% des terres
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