Ségrégation et gentrification à New York

Bonjour, aujourd'hui nous allons parler de la gentrification et de la ségrégation à New York. Tout d'abord, la gentrification est le processus par lequel un lieu, en particulier une partie d'une ville, passe d'une zone pauvre à une zone plus riche, où vivent des personnes d'une classe sociale plus élevée. Cela se produit lorsque des résidents plus riches s'installent dans une zone urbaine, ce qui explique l'augmentation des loyers et du coût de tout ce qui se trouve dans le quartier. La ségrégation raciale est la séparation, par la loi ou par l'action, de personnes de races différentes. En fait, nous allons voir que ces deux phénomènes sont liés, et qu'ils se produisent ensemble. Aujourd'hui, le processus de mondialisation entraîne une redistribution de la population dans l'espace urbain de New York : plusieurs quartiers connaissent des problèmes de paupérisation. A l'inverse, les quartiers populaires s'embourgeoisent grâce à l'arrivée d'une population plus jeune, qualifiée et relativement riche. La mondialisation, en concentrant les richesses et les pouvoirs dans certains espaces et en repoussant "le reste" vers les périphéries, accroît les inégalités et la ségrégation raciale.  Quelles sont les dynamiques de gentrification et de ségrégation à New York ? Dans un premier temps, nous allons parler de la gentrification à New York, de son problème et de ses conséquences. Ensuite, nous verrons que New York est victime de ségrégation raciale. Et pour finir nous verrons que ces deux phénomènes sont liés.

Premièrement, en 1969, les pouvoirs locaux ont établi des lois pour protéger les loyers afin qu'ils n'augmentent pas. Ces lois ont permis à de nombreuses personnes d'acheter une maison à New York. Cela n'a pas empêché le dynamisme du marché de menacer l'équilibre. En effet, des classes aisées ont commencé à arriver dans plusieurs quartiers de New York, attirées par les loyers bas et les belles maisons.

 C'est à ce moment-là que la gentrification a commencé à prendre place. Généralement, avec la gentrification, le taux de criminalité est plus faible, ce qui attire les personnes plus aisées. Cela commence avec l'augmentation du loyer : Les locataires réalisent qu'ils peuvent augmenter le prix des loyers pour gagner plus d'argent. Ce qui se passe, c'est que les loyers deviennent si élevés qu'il devient impossible pour les résidents de continuer à vivre dans leur maison. Pour cette raison, les résidents doivent quitter leur maison et essayer de trouver une autre zone abordable, mais de nombreuses zones sont confrontées au même problème. Les résidents de longue date, qui étaient là avant que tout cela ne se produise, sont peu à peu contraints de partir. En fait, 12 % des quartiers à faibles revenus connaissent une gentrification en cours ou avancée à New York - tandis que près de 9 % connaissent un déplacement sans gentrification. Cela signifie que des zones de New York qui sont censées être réservées aux personnes à faibles revenus sont déjà en passe de s'embourgeoiser.  De nombreux habitants confrontés au déplacement peuvent même devenir des sans-abri. Une étude récente indique que la ville américaine qui compte le plus grand nombre de sans-abri est NYC. En fait, les personnes qui ne sont pas assez riches ne peuvent plus se permettre d'y vivre car les nouveaux immeubles demandent des loyers très élevés.

On voit que la gentrification a des conséquences sur les anciens locataires. Pour les habitants d'origine, la gentrification peut impliquer de nombreuses difficultés : travail constant, pression des propriétaires qui veulent les voir déménager afin d'augmenter les loyers, sentiment d'isolement face au changement d'ambiance et à la nouvelle culture des nouveaux arrivants, appauvrissement dû à l'augmentation du budget logement et du coût de la vie. Et, avec la délocalisation de leurs voisins, mais aussi des services publics locaux essentiels et des institutions telles que les églises ou les maisons de quartier, c'est tout le tissu social capable de leur apporter soutien et confort qui s'effrite. Autant de réalités aux conséquences très néfastes pour l'équilibre physiologique. Par exemple, à Brooklyn, les propriétaires refusent de garantir à un homme l'eau chaude et le chauffage. Leur stratégie consiste à épuiser les locataires en laissant leur logement se délabrer. Certaines personnes parviennent à rester mais elles doivent faire face à ces conditions difficiles. Les propriétaires proposent même de l'argent pour qu'ils partent. La plupart du temps, lorsqu'ils partent, ils ne leur donnent même pas l'argent promis.

Ensuite, la gentrification, au-delà du fait que les gens doivent quitter leur maison, affecte également la santé des gens. En effet, il est très difficile pour eux de se soigner quand il est déjà difficile de subvenir à leurs besoins. En revanche, les personnes aisées ne voient aucun problème. Ils sont même fiers que leurs maisons prennent de la valeur. Par exemple, une maison achetée à 150 000 peut être revendue à 2 millions d'euros. En fait, ces endroits gentrifiés étaient des endroits où les gens ne voulaient même pas mettre les pieds à cause de l'insécurité, mais maintenant, c'est devenu un simple lieu de rencontre. Des tonnes de nouveaux bâtiments à grandes fenêtres et aux finitions modernes font leur apparition. De nouveaux cafés et de coûteux magasins de vêtements branchés apparaissent de plus en plus au fil des ans.

Il y a une ville qui est devenue le symbole de ce phénomène : Brooklyn, et plus particulièrement le quartier de Williamsburg. Williamsburg est un cas remarquable car

Au début, quelques étudiants en art, seulement une poignée de galeries, ont pris possession des lieux. Et maintenant, des cafés et des restaurants ont ouvert. On peut aussi dire que les médias en ont parlé, ce qui a rendu leur rôle structurel dans l'amplification du phénomène de gentrification. Et comme Williamsburg a conservé des espaces industriels, des entreprises s'y sont également installées, prenant même le nom de "Brooklyn" comme nom commercial, par exemple Brooklyn Industries ou Brooklyn Brewery.

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