Paul Vidal de la Blache
Fiche : Paul Vidal de la Blache. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aliix Delorme • 11 Mars 2021 • Fiche • 1 563 Mots (7 Pages) • 863 Vues
Introduction
Paul Marie Joseph Vidal de La Blache, né le 22 janvier 1845 à et décédé le 5 avril 1918 , est un géographe français de renom.
Il a enseigné et préparé une thèse d’histoire antique, il la présente en 1872 à la Sorbonne, puis la publie sous le titre Hérode Atticus.
Les géographes d'Outre-Rhin, Alexander von Humboldt, Ritter, Ratzel, Von Richthofen, sont des modèles enviés qui servent d'exemple à la rénovation universitaire de la géographie française, élément de la reconquête scientifique nationale après la défaite contre la prusse.
Jugé trop jeune, il donne des cours à l’université de strasbourg mais ne devient professeur qu'en 1875, à 30 ans, titulaire d'une chaire de géographie "débarrassée", à sa demande, de son association traditionnelle avec l’Histoire.
Il est à l’origine de nombreux ouvrages majeures en géographie.
En 1898, il occupe l'unique chaire de géographie qui vient d'être créée à la Sorbonne (depuis 1893, n'existait qu'une chaire de géographie coloniale). Il va profiter de cette notoriété pour asseoir l'étude et l'enseignement de la géographie en France.
Nous nous demanderons ici en quoi Paul Vidal de la Blache est un auteur qui a constitué un trournant de la géographie française.
En effet nous verrons ce qu’il a apporté à la géographie, ainsi que ces oeuvres majeures et le fait fait que ce fut un auteur critiqué.
I/ Qu’a apporté Paul Vidal de la Blache à la géographie ?
Au 18ème, la géographie commence à émerger en tant que discipline scientifique. Mais il faut attendre le 19ème pour qu'elle prenne une place réelle dans l'enseignement en France.
À la suite de la défaite de la France en 1870 contre la Prusse, la géographie est enseignée en primaire. Son enseignement dans le supérieur est initié à l'École normale supérieure, par Vidal de la Blache. Comme dans les autres pays européens, l'enseignement de la géographie devrait servir pour renforcer l'identité et le sentiment nationales.
Très peu défendue avant, on demande à ce que la géographie soit mieux enseignée et à ce qu ‘elle ne figure plus comme une sous matière, on considère ce manque de connaissance comme la raison de la défaite contre la prusse.
En Allemagne la géographie est beaucoup mieux mieux enseignée et connaît un grand succès.
Après plusieurs années de travail universitaire, il publie en 1917 La France de l'Est (Lorraine-Alsace), ouvrage évidemment influencé par le conflit qui met depuis 1914 la France aux prises avec le vainqueur de 1870. Il soutient la formule de l’organisation régionale autour des grandes villes en valorisant la fonction d’animation de Nancy et de Strasbourg.
L'université de Nancy accueille le jeune chercheur qui s’est démené pour y entrer comme enseignant, d'abord comme chargé de cours en 1872.
Dès lors, apôtre de cette discipline au sein des milieux académiques, Vidal devient peu à peu « incontournable ». Son influence, immense, se perpétue jusque dans les années 1960 à travers l’école qu’il contribue à fonder. Maître de conférences puis sous-directeur de l'École Normale Supérieure de la rue d’Ulm (1877-1898), professeur à la Sorbonne (1898-1909), maître direct de nombreux historiens (Lucien Febvre, etc.) et géographes normaliens (Marcel Dubois, Lucien Gallois, Emmanuel de Martonne, Albert Demangeon, Raoul Blanchard, etc.), éditeur de matériel scolaire - dont les fameuses cartes murales qu’on retrouve encore par milliers dans les écoles primaires affublées d'un plébéien « Vidal Lablache » - il publie tout au long de sa vie de très nombreux écrits - ouvrages ou articles - qui constituent autant de références pour les chercheurs, y compris aujourd’hui.
PVB est donc un pionnier de la géographie en france, il permet à l’école de l’enseigner pleinement et en fait un matière importante à l’université.
Il a notamment aidé pour l’effort de guerre en 1914.
La géographie « vidalienne » se fonde sur une cartographie variée et innovante multipliant les jeux d'échelle, sur des monographies, et plusieurs concepts célèbres dont les « paysages », les « milieux », les « régions », les « genres de vie », la « densité ».
Entre les deux guerres la « géographie classique » reste dans le cadre fixé par la tradition vidalienne. Elle est défendue par une élite établie et conservatrice qui marginalise toutes les tentatives de renouveau épistémologique au point qu'au sortir de la 2e Guerre mondiale, la discipline est dans l'état où l'a laissée la mort de Vidal. Les disciples se sont arrimés à un aspect particulier de la pensée du maître et n'ont pas su en saisir la complexité et le foisonnement, avec comme conséquence la contraction du champ de la discipline.
À l'échelle de la région naturelle, il s'agit d'observer et identifier des faits de nature différente, qu'ils concernent le milieu physique, le climat, la vie animale ou végétale, l'action passée ou présente des hommes. Dans ce dernier cas, on envisage alors le type d'habitat ou de culture, l’organisation de l'espace agricole, les solidarités actuelles ou héritées. Il s’agit aussi de lier les éléments visibles avec d'autres qui sont plus immatériels : règlements juridiques,
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