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Louis René Villermé

Dissertation : Louis René Villermé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2014  •  1 831 Mots (8 Pages)  •  1 591 Vues

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Louis René Villermé

Contexte : Du point de vue de la santé et de l’hygiène, la période du 19ème siècle est marquée par des mutations décisives. La transition démographique entraine une forte croissance de la population européenne. Le mode de vie se transforme suite à la révolution des transports et à une forte urbanisation. La production agricole progresse de manière continue, ce qui contribue à une alimentation à la fois plus abondante, plus diversifiée et plus saine ; les famines tendent à disparaître tandis que les disettes se font plus rares. Les progrès de l’urbanisme et l’assainissement permettent pour leur part une meilleur protection de la santé publique toutefois certains problème demeurent notamment liée à la mécanisation, aux travails à la chaîne, mais aussi à un phénomène de masse liée à l’alcoolisme de nouvelle pathologie apparaissent de plus les enfants rentrent très jeunes dans le monde du travail ce qui va poser le problème de la législation des droits sur le travail.

Rapide Biographie : Chirurgien des armées napoléoniennes, Villermé abandonne son métier en 1818 pour se consacrer à l’étude des questions soulevées par les inégalités sociales, notamment face à la maladie et la mort. Ses enquêtes et ses recherches à ce sujet constituent, sinon une analyse sociologique, du moins une précieuse source d’information et d’observation sur les débuts de l’ère industrielle. Les travaux de Villermé sont reconnus comme des étapes très importantes du développement de la démographie et de la statistique. Une première étude sur les conditions de vie des prisonniers (1820), laquelle s’insérait dans un projet de réforme du régime pénitentiaire, rend Villermé célèbre. Il entreprend ensuite des études comparées de la mortalité et de la mortalité infantiles suivant les milieux sociaux, desquelles il ressort que la condition ouvrière dans les villes entraîne une mortalité très supérieure à la moyenne.

« Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre, qui produit l’argent en créant la misère, qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil. » Victor Hugo.

Pourquoi Villermé a-t-il été amené à s’interroger sur le milieu du travail ? Qu’est-ce que ces travaux ont apporté à la recherche du 19ème siècle ?

Situation de l’Europe au 19ème siècle.

I. La France dans une situation précaire : Villermé publie Tableau de l’état physique et moral des ouvriers dans les fabriques de coton, de laine et de soie (1840).

Les deux problèmes principaux du 19ème siècle sont l'industrialisation et la misère du peuple, les analyses basées sur la seule morale ne suffisent plus. On s'inquiète de la situation des classes dangereuses et des remèdes qui pourraient « améliorer cette classe dépravée et malheureuse ». Villermé, dans son Tableau, tentera lui aussi de répondre à ces questions, en étudiant, de façon approfondie, la condition des ouvriers. Son travail intervient à un moment de transformation de l'économie française, à l'époque du démarrage de l'industrie, quand la mécanisation s'impose, lentement mais de façon sûre. C'est l'époque de mise en œuvre des découvertes techniques qui profitent d'abord aux industries textiles. Les inventions de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, dues souvent à de modestes ouvriers, ont transformé les conditions du travail. Alors qu'en 1830 le problème politique essentiel était encore celui des relations entre la bourgeoisie et l'aristocratie foncière, en 1835 déjà l'opposition du capital et du travail apparaît primordiale.

La crise économique, qui allait en s’accentuant depuis 1827, arrivait à son comble après la Révolution de Juillet : en 1831, dans l’Aisne, des chômeurs menaçaient de pillage en réclamant des secours, à Lille, on comptait vingt-cinq pour cent d’indigents ; dans les régions du nord, la misère était effroyable et l’espérance de vie avait baissé chez les tisserands et chez les ouvriers des manufactures de laine et de coton, où la mortalité infantile avait progressé ; la situation des filatures de coton de l’Alsace n’était pas plus enviable malgré les améliorations apportées par certains patrons à Mulhouse ou à Guebwiller.

A la suite de l’épidémie de choléra de 1832, Villermé publie une étude intitulée « Le choléra dans les maisons garnies de Paris1 » ; c’est la statistique la plus détaillée que l’on ait dressée sur les méfaits de l’absence d'hygiène. Elu à l’Académie des sciences morales au moment de la section de statistique, Villermé est chargé ainsi que son collègue Benoiston de Chateauneauf de réaliser une étude sur l’état physique et moral de la classe ouvrière. Il limite son champ d’étude à l’industrie textile, laquelle connaissaient du fait de l’introduction de la mécanisation de profondes transformations, et il reçoit des subsides appréciables pour mener une enquête qui donnera lieu à un rapport de plus de neuf cents pages, le Tableau de l’état physique et moral des ouvriers dans les fabriques de coton, de laine et de soie (1840). Cette étude est caractéristique des inquiétudes que font naître les débuts d’une société industrielle et en particulier l’apparition d’une paupérisation dont la classe dirigeante redoute les excès car elle perturbe le bon fonctionnement du marché et provoque des crises.

II. Méthode de travail de Villermé

C’est en observateur minutieux – il tenait à assister aux repas, aux loisirs des familles ouvrières autant qu’à l’organisation du travail dans les ateliers – que Villermé s’attache à répondre à la demande de Guizot. Il note quelles sont les conditions de logement, quel temps est nécessaire pour aller du domicile au lieu de travail, la plus ou moins grande dureté des conditions de travail. Il fait valoir les avantages de la grande entreprises

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