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Les dynamiques des espaces productifs

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Par   •  3 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  1 759 Mots (8 Pages)  •  2 268 Vues

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Géographie :
Les dynamiques des espaces productifs

        Le PMB (produit mondial brut) a doublé en moins de 30 ans, cependant, le système productif mondial reste encore polarisé par le G20, et notamment par les membres de la Triade (EUA-Canada, UE, façade Asie-Pacifique). Ils polarisent également un grand nombres d’échanges possibles. Se sont soit des flux matériels, échanges de matières premières : elles peuvent être énergétiques comme le pétrole ou le gaz ou encore agricoles avec le café, les céréales le sucre etc.... Ou bien des flux immatériels, échanges de capitaux économiques, d'information à travers les médias, de services à distance vers les entreprises ou vers tout individu de la société. Ces flux sont la conséquence de la recomposition des espaces productifs, se sont des espaces sur lesquelles se réalisent une production de biens ou de services (non marchands). C’est l’espace où les sociétés créent de la richesse (mesurée en PIB, PNB, ...) permettant de développer leur économie. Ils sont organisés a toutes les échelles, reflètent l’émergence des pays du Sud, et se recomposent, de nos jours, dans le cadre de la NDIT (Nouvelle Division International du Travail) : chaque pays se spécialise en fonction d’avantages comparatifs. Pourquoi la recomposition des espaces productifs engendre-t-elle une intensification des flux matériels et immatériels dans le monde ?

Nous montrerons premièrement, que la recomposition des espaces productifs s’effectue dans le cadre de chaîne de valeur ajoutée, puis dans un second temps, que les espaces productifs produisent des flux matériels et humains, et enfin, que l’on constate à l’échelle mondiale, une augmentation des flux immatériels.

        Dans un premier temps, il y a dans le monde, une recomposition des espaces productifs qui s’effectue dans le cadre de valeur ajoutée.

En effet, sont présentes dans le monde des chaines de valeurs ajoutées fragmentées. Les chaines de valeurs ajoutées sont l’ensemble des activités menées par les entreprises pour amener un produit ou un service de sa conception à son utilisation finale par le consommateur (segmentation). A chaque étape, le produit prend de la valeur car il s’enrichit des opérations nécessaires à le finaliser. On parle aussi pour qualifier ce phénomène de DIPP (décomposition internationale des processus productifs). La FTN (firme multinationale) Apple illustre ce phénomène. Pour ses iPhones, Apple externalise une partie de sa production en Chine à Shenzhen, dans les usines Foxconn, pour être plus compétitif car les coûts de la main d’oeuvre y sont très faibles. Par contre, à Cupertino, en Californie, la firme conserve les activités stratégiques : la conception, la finance, le marketing, ...

De plus, ces espaces productifs sont en réalité des fonctions décisionnelles concentrées. Un centre décisionnel important concentre le pouvoir économique, financier, culturel, politique et/ou technologique. Pour rester comparatif, chaque pays doit faire valoir ses avantages comparatifs. Dans les Nords, la production du savoir se concentre sur quelques territoires polarisant de fait les dépenses en recherche et développement (R&D), un tiers de ces dépenses en R&D sont liées aux seuls Etats-Unis d’Amérique. Ces territoires se nomment des Cluster, regroupement d’entreprises d’un même secteur productif sur un espace donné, ou bien des technopôles, aire urbaine concentrant des activités de haute technologie ou à proximité. Des technopôles optimisent ainsi leurs performances productives en créant des clusters dédiés à l’innovation dont les dépôts de brevets assurent le monopole. C’est le cas de la Silicon Valley qui est un parc métropolitain au coeur de l’aire urbaine de San Francisco en Californie. Elle est le siège des principales entreprises de haute technologie comme Apple, Google, ou encore Facebook.

Enfin, les fonctions de productions sont dispersées. Les fonctions productions englobent l’ensemble des activités qui transforment des matières premières et composants en produits vendus aux clients. On distingue plusieurs types de productions, notamment la production en discontinu, les opérations successives peuvent être interrompues (comme dans la fabrication des voitures ou ordinateurs). On retrouve ce cas dans la fabrication dans avions Airbus. Airbus est un constructeur aéronautique européen dont le siège se trouve à Blagnac, dans la banlieue de Toulouse, en France. Les pièces des avions Airbus sont essentiellement fabriquées en Europe (France, Allemagne, Royaume-Uni, et Espagne), mais les chaînes d’assemblage final (FAL) se trouvent à Toulouse, Hambourg (Allemagne), Séville (Espagne), Tianjin (Chine), Mobile (Etats-Unis) et Mirabel (Canada).

        Dans un second temps, il y a dans le monde, des espaces productifs qui produisent des flux matériels et humains.

En effet, il y a des flux matériels entre les différents acteurs de la chaîne. Nous pouvons mettre en avant les transports maritimes, qui représentent 90 % des flux de produits manufacturés, ou encore les nœuds logistique multimodaux : une plateforme multimodale (HUB) doit assurer dans les meilleures conditions le transport intermodal des marchandises. Une plateforme multimodale permet également le regroupement et la redistribution du trafic de marchandises (ou fret). Elle est une plateforme où se trouvent de multiples moyens de transport. Il s'agit de faciliter le passage de marchandises ou de voyageurs d'un mode de transport à un autre. La cité-Etat de Singapour en est un bon exemple, son port est le second port de conteneurs du monde, derrière celui de Shanghai, il joue donc le rôle de centre de distribution asiatique. Nous pouvons également évoquer la mise en réseaux de ces flux par des hubs and spokes, ce réseau privilégie un trafic en étoile autour d’un nœud. Ce système a l’avantage de de permettre des économies d’échelles (baisse du coût unitaire de fabrication d’un produit obtenue par une entreprise en accroissant sa production) dans un contexte de massification des flux, par rapport au réseau totalement maillé. C’est la compagnie de fret express FedEx qui l’a d’abord expérimentée pour les colis aux Etats-Unis en utilisant le hub de Memphis.

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