Les Cartes Postales Et La Guerre De 39-45

Au lendemain de la victoire, le pays apparait tel qu’il est : dévasté et appauvri. Le million et demi d’hommes, tués au combat manque cruellement au moment de reconstruire la France. Toutes les villes et tous les villages affichent le même visage : un visage de cendres et de ruines, froid et sans vie. Après avoir laissé un traumatisme dans tous les esprits par les massacres et les atrocités physiques, les populations doivent désormais les atrocités morales ainsi subir la perte de leurs biens, et donc la perte de leur seul espoir de pouvoir reconstruire leur vie.

La guerre de 1914-1918 causa de très graves dommages au patrimoine bâti, l’armée allemande ayant bombardé, voire dynamité de nombreux édifices avec pour objectif d’affaiblir la cohésion morale des Français. Des milliers d’infrastructures sont démolies, rayées du paysage en un instant. Que ça soit dans les grandes villes ou dans les campagnes, tout le monde connait le même sort.

Neuville-Saint-Vaast (Pas de Calai) Soissy au bois village incendié Maison en ruine face à l’abreuvoir par les allemands (les barbares)

Ici, ces deux cartes postales nous montrent l’horreur avec laquelle vivait les habitants, elles nous montrent la violence de la vie de l’époque, la barbarie allemandes, l’horreur de la guerre. Nous pouvons imaginer le nombre de vies détruites par les assauts ennemis.

Sur la première carte nous voyons une allée de maisons ravagées, nous pouvons voir au premier plan des villageois fuir leur habitations, fuir leur vie.

Sur la deuxième carte seul ce qui devait être la porte a résisté à un incendie. Sinon il ne reste rien, des morceaux de charpentes tiennent encore miraculeusement debout.

Durant la guerre, les cartes postales étaient les premiers témoins de la guerre. Et encore aujourd’hui, elles restent essentielles à notre Histoire. En effet, avec le temps la vie a repris son court et les paysages ont été reconstruis, effaçant toutes les traces de la guerre, mais grâce à ces cartes postales le souvenir reste à jamais ans nos esprits.

La ville de Reims a été l’une des villes la plus touchée par la ‘Grande Guerre’ : en effet, la ville fut la victime d’un bombardement presque continu du 3 septembre 1914 au 5 octobre 1918. A ce moment Reims était occupée par les allemands. La principale cible des bombardements allemands, symbole de la stratégie militaire allemande : la cathédrale Notre-Dame, sanctuaire des sacres. Elle devient ainsi le symbole de la barbarie destructrice.

En effet, le 19 septembre 1914 les premiers vingt-cinq obus touchent ce lieu sacré, entraînant dans les heures qui suivirent l’attaque un incendie qui détruisit entièrement le bâtiment des archevêques. Au total se seront 350 obus qui permirent la destruction de la cathédrale. Cette attaque a également une portée symbolique.

En effet, elle prouve la « volonté programmée » des allemands de démolir le patrimoine artistique, industriel et rural français mais aussi la culture religieuse et son architecture. Elle montre le non-respect allemand de la religion, ni même des morts.

Cet acte destructeur entraîne une vague d’émotion dans toute la ville mais aussi à travers le pays car en effet, la France de 1914 est toujours un pays très catholique.

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