Le travail avant la révolution
Compte Rendu : Le travail avant la révolution. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emma83000 • 13 Mars 2013 • 10 064 Mots (41 Pages) • 1 199 Vues
Chapitre introductif : Le travail dans l’ancien régime
Ancien régime = tout ce qui existait avant la révolution
Révolution = libération du travail
I- La société médiévale, une société hiérarchisée et inégalitaire
A. Les inégalités juridiques et sociales
1) La distinction en ordre : la tripartition fonctionnelle de la société
Autour de l’an mille, Adalbéron, évêque proche du roi, lui écrit une lettre dans laquelle il présente la société. Il distingue trois états correspondant à trois fonctions: ceux qui prient « Oratores » (clergé), ceux qui combattent « Bellatores » (noblesse) et ceux qui travaillent « Laboratores » (tiers-état = commun).
Cette tripartition va demeurer jusqu’en 1789. En 1483, Philippe de Poitiers député de la noblesse aux états généraux développe sa conception de la société. « Tout le monde sait que les fonctions du clergé sont de prier, d’instruire et de veiller à la conservation de la sainte doctrine ; que celles de la noblesse sont de voler à la défense du royaume, de couvrir ses frontières et d’assurer la tranquillité des citoyens ; que celles du peuple consistent à payer les impôts et à procurer par son travail les subsistances à toute la nation. Chacun de ces ordres ne peut séparer ses intérêts de ceux des deux autres et il doit remplir sans murmurer les fonctions qui lui sont assignées ». Quand on entre dans un ordre (par la naissance), on doit remplir les fonctions qui sont assignées à cet ordre. Représentation de la société du 11° au 18° siècle. Pas de possibilité d’évolution. Ce passage présente les caractéristiques des trois ordres, leurs rôles, leurs statuts particuliers et l’immobilisme, le conservatisme du système.
• Le clergé
Tous les membres de l’Eglise catholique. On y entre du fait de la fonction. Il y a les séculiers qui vivent dans le siècle, au contact de la population. Puis il y a les réguliers,. Pour cela on distingue le haut clergé et le bas clergé.
Réguliers
Ils vivent dans le siècle, au contact de la population Séculiers
Ils vivent reclus, dans les monastères ou les abbayes
Haut : Abbé Haut : Evêque, archevêque
Bas : Moine
Bas : Prêtre, curé
Au dessus d’eux, il y a les cardinaux, puis le Pape et le Roi de France au même titre. Le clergé bénéficie de privilèges (droit dérogatoire au régime commun). Il ne paye pas d’impôts mais il en perçoit un : la dîme (un dixième de la production). Le clergé a pour fonction de répandre la sainte doctrine, d’animer et d’organiser le christianisme en France. Ils le font par le catéchisme, les messes, les célébrations de mariage…c’est un maitre domanial, il s’occupe d’un domaine, c’est un propriétaire terrien qui organise la production de son domaine. il embauche des familles pour défricher et exploiter les terres.
Il va également s’occuper des orphelins, rôle d’infirmier. Gère les hôpitaux, les orphelinats, les maisons de retraites (abbaye à l’époque).
Ensuite il y a toutes les activités intellectuelles. Au 11° siècle, Grégoire VII a décidé de remettre de l’ordre dans le clergé. Il va créer des écoles, pour former des clercs afin qu’ils savent lire et écrire. Il interdit le mariage des prêtres. Il va y avoir un monopole de l’enseignement, de formation. Petit à petit, cela va se développer à tous les niveaux pour toute la population. Les familles les plus aisées vont embaucher des précepteurs (religieux) qui vont enseigner aux plus jeunes les bases de la religion. Puis l’Eglise va créer des écoles pour enseigner à l’élite (les Jésuites, Oratoriens, ou Pères de la doctrine). Il faut attendre le 17° pour qu’une congrégation spécifique soit consacrée à l’enseignement des enfants pauvres.
Les prêtres vont ensuite avoir la vocation de recopier les ouvrages datant de l’antiquité. Par la suite ils en ont fait des gloses (commentaires des ouvrages), ce qui était ensuite enseigné dans les universités Erudition intellectuelle.
Le droit canon ou canonique est le droit issu des conciles : ils faisaient des commentaires sur le droit canon. Les sources premières du droit en France étaient le droit canonique (clergé) et le droit romain.
Les clercs avaient leurs propres tribunaux qui ne dépendaient pas du roi. Les juridictions ecclésiastiques étaient compétentes pour toutes les questions du droit privé. Les clercs n’étaient jugés que par les tribunaux avantage. Les tribunaux ecclésiastiques n’utilisaient pas la peine de mort. Selon l’adage, l’Eglise a la peur du sang donc pas de peine capitale.
• La noblesse
Elle correspond à une partie infime de la population. Au 18e siècle elle représente 2% de la population. A l’origine, autour de l’an mille, il est très facile de devenir noble : il suffisait d’être adoubé par un seigneur et devenir chevalier donc noble. N’importe quel homme se montrant vaillant, faisant attirer l’attention sur lui pouvait être adoubé. Au 12e siècle, cette possibilité va s’amoindrir et la voie principale devient la naissance. On est noble par naissance ou par mariage.
A partir du 15e, l’accès principal est toujours la naissance, puis l’acquisition par décision royale ou par la fonction professionnelle. Certaines fonctions sont dites nobles et permettent d’acquérir la noblesse soit dès la 1ere génération soit pour la descendance noblesse de robe. Le fait de rendre la justice permettait d’obtenir la noblesse car c’est une des fonctions divines. Cette fonction divine est transmise à ces juges. La magistrature est « une savonnette à vilains ». Le fait de participer, d’être échevin peut également permettre d’être anobli noblesse de cloche ou noblesse d’écheminage.
Deux moyens de perdre la noblesse : la déchéance. Le fait d’être noble impose des devoirs, on attend une certaine dignité. Si on ne convient pas, on peut être déchu. (ex : un noble qui fait un homicide encoure la déchéance). Ceux qui ont commis une atteinte à la royauté peut être déchu et sa famille aussi. Il y a aussi la dérogeance : lorsque les nobles décident d’avoir certaines activités professionnelles
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