Le Maroc dans la mondialisation
Dissertation : Le Maroc dans la mondialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sara Hassani • 13 Mars 2018 • Dissertation • 2 776 Mots (12 Pages) • 1 352 Vues
Le Maroc dans la mondialisation
Sujet : Comment les villes intègrent-elles le Maroc dans la mondialisation ? Et comment celles-ci se transforment-elles dans ce contexte ?
La mondialisation désigne l’intensification des flux de toute nature à l’échelle mondiale, que ce soit des flux de marchandises, de capitaux ou des flux humains, créant un rapprochement et une interdépendance grâce à des réseaux de transport et de diffusion d’information qui crée un monde interconnecté. Elle est également le résultat de l’expansion du capitalisme dans le monde. Ainsi, au XXIème siècle, elle englobe la quasi-totalité des pays du monde et leur pouvoir et développement se mesure par leur capacité à s’insérer dans ce système. Dans ce contexte-ci, le Maroc se retrouve dans une position ambigüe entre espace sous-développé et puissance émergente. Etant un pays nouvellement indépendant (depuis 1956), il n’est rentré en concurrence avec les autres pays qu’à la fin du XXème siècle et cherche alors à se faire valoir en mettant en avant ses avantages comparatifs et ses villes les plus attractives. Comment les villes intègrent-elles alors le Maroc dans la Mondialisation ? Et comment celles-ci se transforment-elles dans ce contexte ? Pour répondre à cette problématique, nous nous intéresserons en un premier temps à la situation des villes les plus intégrées au Maroc que l’on expliquera ensuite pour, au final, évoquer quelques limites et tensions que peut engendrer cette situation.
Commençons notre étude par le secteur primaire. Ce secteur est en relation avec l’intégration des villes marocaines et du Maroc dans la mondialisation car en parlant d’agriculture, nous parlons aussi d’import et d’export donc de flux de marchandises et d’un secteur d’activité demandée à l’échelle mondiale. Il serait donc juste de dire que le Maroc a été inséré dans cette mondialisation depuis l’époque coloniale française servant de « jardin » d’Europe. Nous retrouvons alors de plaines historiquement agricoles comme dans la région de Doukkala Abada avec notamment la ville de Safi ou la région de Loukkos où se situe la ville de Larache. Mais nous nous intéresserons plus à la situation d’aujourd’hui et le rôle des villes dans l’intégration du Maroc à ce niveau-là. Pour ceci, nous prendrons comme exemple la ville de Meknès. Meknès est en effet la capitale agricole du Maroc étant région d’agriculture riche et variée. Le modèle de Meknès se base sur l’agriculture productiviste cherchant à maximiser les quantités afin de permettre l’export. En effet, la ville de Meknès contient la première agropole du Maroc, Agropolis, permettant une synergie entre recherche (Mondiapolis) et production (Entreprises et usines de transformation et commercialisation de produits). Il y a également de nouvelles villes qui, traditionnellement, n’était pas des villes agricoles mais se sont développées grâce à la technologie des serres. Nous parlons dans ce cas de villes telles que la ville de Dakhla qui est reconnue pour ses tomates-cerises qui sont exportées jusqu’aux Etats-Unis. Un autre exemple d’immersion totale du Maroc dans le marché mondial par le biais de l’agriculture est l’export du câpre dont quasiment toute la production est exportée. Les grandes villes productrices de câpres sont Taounat, Safi et Taroudant. En plus de l’agriculture, les villes marocaines sont également spécialisées dans l’industrie agroalimentaire en général. Dans ce cas, nous évoquerons notamment la ville de Safi dont les friches des usines de l’industrie sont toujours existantes mais encore plus récente est la zone franche présente à Tanger avec la présence de plusieurs entreprises internationales.
Quant au secteur secondaire, la présence des villes marocaines se marquent surtout au niveau de l’industrie automobile ainsi que l’industrie aéronautique. Pour ce qui en est de l’industrie aéronautique, c’est surtout au niveau de la ville de Casablanca et plus précisément l’aéropôle de Nouacer. C’est au niveau de la zone industrielle de celui-ci que nous retrouvons grand nombre d’usines d’entreprises internationales de fabrication d’avions et de matériel aéronautique telles que Airbus ou Boeing. Bien que la fabrication totale de l’avion ne se fait pas au Maroc, celui-ci se retrouve tout de même au milieu de la chaîne de production par l’export de pièces détachées indispensables au bon fonctionnement de cet avion dont notamment les moteurs ou d’autres parties sensibles de la production finale. En ce qui est de l’industrie automobile marocaine, cela se voit par la délocalisation de grand nombre d’entreprises automobiles au Maroc telles que l’usine Renault-Nissan présente à Tanger ou encore l’usine PSA de Peugeot qui démarrera sa production en 2019.
Pour le secteur tertiaire, c’est la ville de Rabat qui l’emporte. Au Maroc, celle-ci est considérée la capitale de l’Offshoring qui est, en de simples termes, la délocalisation des services tertiaires et notamment des entreprises spécialisées dans les services d’externalisation que l’on trouve en grand nombre dans les métropoles du pays telles que Casablanca ou Marrakech. Au Maroc en général et à Rabat particulièrement, ce sont les centres d’appels. Nous pouvons citer notamment l’entreprise transnationale WebHelp qui détient une filiale au quartier d’Agdal. Cette entreprise présente dans 10 pays a choisi de s’installer au Maroc dès 2002. Etant spécialisée dans le secteur tertiaire et plus précisément tout ce qui est de la nature du télémarketing, services client, assistance technique … Elle met la ville de Rabat au centre des flux d’information mondiaux, la ville qui elle-même intègre tout le pays dans ces flux. La ville dispose également d’aménagements tels que Technopolis qui est un technopôle, c’est-à-dire une zone d’activité située en dehors de la ville où cohabitent des entreprises avec des universités, des laboratoires et des centres de recherche créant un espace de synergie entre production et recherche. Et c’est sur cette zone-ci qu’est mis en évidence l’intégration mondiale du Maroc et de la ville de Rabat dans la mondialisation du secteur tertiaire par la présence d’entreprises transnationales telles que WebHelp encore une fois ou dans le domaine bancaire par exemple l’entreprise AXA assurant l’intégration de Rabat et du Maroc en entier dans le flux de capitaux. En s’intéressant toujours au secteur tertiaire, nous appuierons cette fois-ci d’avantage sur le tourisme. Dans ce cas-là, c’est plutôt la ville de Marrakech qui se retrouve pionnière du secteur par son attractivité à l’échelle nationale ainsi qu’internationale attirant environ 2 millions d’étrangers par an. Touristes et professionnels cherchent à profiter de différents types de tourisme, que cela soit le tourisme culturel (les musées, les festivals, le patrimoine historique de plusieurs dynasties), le tourisme d’affaires (congrès, conférences internationales), tourisme de loisir (sportif à travers le marathon ou les randonnées dans l’Atlas, ou purement loisir par le shopping et les centres commerciaux) et tourisme de luxe (Ryads luxueux) renforcé par l’image exotique de la ville et sa réputation fêtarde. Marrakech, et par ce le Maroc, sont intégrés aux flux humains mondiaux et donc de la mondialisation.
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