L’agriculture nord-américaine : puissances et problèmes.
Dissertation : L’agriculture nord-américaine : puissances et problèmes.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amélie Dmt • 1 Novembre 2019 • Dissertation • 6 851 Mots (28 Pages) • 631 Vues
L’agriculture nord-américaine : puissances et problèmes.
En ce début de XXIème siècle, de nombreuses études montrent que l’humanité fait face à un défi démographique. D’ici 2050, la population mondiale devrait augmenter de 7 à 9,2 milliards d’individus dont 95% dans les pays en développement selon un rapport diffusé en 2009 par la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. L'agriculture doit alors se préparer à devoir nourrir plus de deux milliards de bouches en plus. En effet, l'agriculture est le moyen par excellence de subsistance et ce depuis des siècles. Par ailleurs, l'agriculture est également le moteur des économies des pays en voie de développement ainsi que des pays industrialisés qui s'enrichissent par le biais de l'exportation. On note aussi le fait que les phénomènes de croissance économique et démographique sont généralement liés à des progrès agricoles notamment en Europe entre le Xème et XIIIème siècle. On estime que la population de l'Europe occidentale s'élevait à 22 millions vers l'an mil puis à 54 millions en 1300 et ce, en partie, grâce aux progrès agricoles.
Aujourd'hui, alors que la population ne cesse donc d'augmenter et qu'apparait le défi de nourrir l'intégralité de la population, s'impose le sous-continent nord-américain, désigné d'après Lester R.Brown, agroéconomiste et analyste environnemental américain, comme le grenier du monde. L'Amérique du Nord est la partie septentrionale du continent américain. Il se compose du Canada (deuxième plus grand pays du monde par sa superficie derrière la Russie, les Etats-Unis (le quatrième) et le Mexique (le treizième). Elle regroupe 395 millions d'habitants ce qui contribue à faire de l'Amérique le quatrième continent le plus peuplé.
Ainsi, on peut se demander si, dans un contexte d'expansion démographique, l'Amérique du Nord et son agriculture peuvent constituer un grenier pour le monde ?
Nous verrons dans un premier temps les éléments qui font de l'agriculture nord-américaine une puissance, puis nous contrebalancerons en analysant les problèmes auxquels le sous-continent fait face dans le domaine de l'agriculture et nous terminerons par aborder les nouveaux enjeux contemporains auquel la puissance nord-américaine doit faire face.
L'agriculture nord-américaine connait plusieurs atouts. On peut, dans un premier temps, évoquer sa diversité et sa production de masse. En effet, que ce soit les Etats-Unis, le Mexique ou le Canada, chacun cultive des produits variés et en grande quantité.
Ainsi, les Etats-Unis sont producteurs de maïs, de graines de soja, de sucre par le biais de la production de betteraves à sucre ou encore même de vin en Californie. Le Canada est quant à lui producteur d'avoine, de colza, de blé, de graines de soja également et de maïs. Enfin, le Mexique est producteur de sucre et de café, d'avocats, de citron, de pamplemousses, de volaille mais aussi de maïs.
Mais l'Amérique du nord ne se contente pas d'avoir une simple agriculture diversifiée, non ; elle s'impose mondialement dans cette production.
Ainsi, les Etats-Unis sont les premiers producteurs de maïs en produits près de 39% de production mondiale mais aussi de graines de soja avec 35% du total mondial. Cette production de graines de soja leur permet de se hisser à la première place en ce qui concerne la production d'éthanol en en produisant 468 400 milliers d'hectolitres quand le Brésil, deuxième loin derrière n'en produit que 295 000. Les Etats-Unis sont également les premiers producteurs de blé avec 8% du total mondial, sixième pour le sucre avec 4,3% du total mondial et enfin pour le vin, le pays se place sixième grâce à la Californie qui assure à elle seule 90% du total national de production de vin. Les Etats-Unis sont également premiers dans la production de jus de raisin, d'haricots verts, de myrtille et de fraises.
Quand au Canada, il est premier producteur d'avoine, sixième producteur de blé mais premier pour le blé dur, deuxième producteur de colza et 11ème pour la production de maïs. En lien avec des habitudes culturelles, le Canada est également premier producteur de sirop d'érable, de moutarde, de lentilles et deuxième producteur mondial de myrtilles. Par ailleurs, 98% de la production mondiale de cranberry est assuré par le Canada et les Etats-Unis réunis. Le Mexique lui, s'impose moins sur la scène mondiale mais occupe tout de même des places non négligeables. Il est ainsi plus orienté vers une production tropicale en se plaçant septième producteur mondial de sucre et de café avec 3,3% du total mondial en volume, premier producteur d'avocats et de citron qui correspondent à des habitudes alimentaires, troisième producteur de pamplemousses et enfin cinquième pour le maïs avec 2,7% du total mondial. Le Mexique se place également premier pour ce qui concerne les jus d'agrumes concentrés, deuxième pour la viande de cheval et les piments.
Cette liste des différentes denrées produites en Amérique du Nord, bien qu'énumérative, permet de se rendre compte de la diversité de la culture sur le sous-continent et de son rôle souvent de leader sur la scène internationale.
Cette diversification est rendu possible notamment par une nature généreuse En effet, , les Etats-Unis profitent de conditions climatiques favorables à l'agriculture. La situation en latitude et la disposition méridienne des reliefs du pays, le jeu des vents en courants marins expliquent la diversité climatique du pays qui permet un potentiel de production varié. Les Grandes Plaines sont par exemples plongés dans un climat continental. Même s'il s'agit d'un climat tempéré, le climat continental est considéré comme un climat brutal à cause des importantes variations de température qu'il connaît au fil des mois. Ainsi elles peuvent descendre jusqu'à -20 °C en hiver et monter jusqu'à 30 °C en été. Par ailleurs, le climat continental est relativement sec. Encore en hiver, moment où les précipitations tombent plutôt sous forme de neige. Ce climat permet la culture de blés principalement, aussi bien d'hiver que d'été. Sur les façades littorales, on passe d'un climat océanique au nord, à un climat méditerranéen (au sud de la Californie) ou subtropical, caractérisé par des étés chauds et humides, ainsi que par des hivers courts, (en Floride).
Au Mexique, Le Tropique du Cancer divise le pays en deux zones, l'une tempérée (climat subtropical humide) et l'autre au climat tropical.
Le climat du Canada est principalement continental humide (étés chauds et des hivers froids), mais d'autres climats sont aussi présents, comme le climat subarctique (hivers sont plus froids que le climat continental humide (en moyenne de −25 °C à −30 °C en janvier) et les étés sont courts et frais), le climat froid de steppe, le climat de toundra (hivers sont très longs et très froids) ou le climat océanique.
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