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La genèse de la culture française éducation

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Par   •  6 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  5 956 Mots (24 Pages)  •  661 Vues

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Cours 1

Genèse de la culture française

L'éducation

l'histoire de l'édition et du livre

III- intérêt de l'état dans la production culturelle et le patrimoine

Une éducation pour tous ?

Il faut dissocier deux choses: alphabétisation et scolarisation les deux mouvements ne sont pas forcément liés sauf dans les zones de très grand retard

les progrès de l'alphabétisation

Le processus majeur de la culturation de la société française, processus majeur mais qui se fait à des rythmes et ampleurs différenciés. L'historien dispose d'un certain nombre d'incitateurs pour mesurer cette alphabétisation comme ceux des conscrits et leur examen/ En 1850 : 36 % de conscrits sont analphabètes qui ne maîtrisent pas le français avec de très grandes différences régionales du nord au sud avec une ligne Saint-Malo/Genève le nord étant mieux alphabétisé que le sud. Plus on avance dans le siècle plus la zone de retard se réduit avec un triangle Bretagne-Centre-Landes. Le cas du Limousin et notamment de la Corrèze : 72,8 % d'analphabètes et le même chiffre en Haute-Vienne.

L’alphabétisation n'est pas forcément meilleure en milieu urbain du fait d'une industrialisation sauvage avec le travail des enfants. Le cas de Lille : indicateurs culturels plus faibles que la région. Variations selon le sexe : les femmes sont moins alphabétisés que les hommes et l'écart homme/femme est d'autant plus fort que le niveau d'alphabétisation est faible. Franche-Comté région performante de l'alphabétisation où l'écart des sexes s réduit. Conséquences de l'alphabétisation et les raisons de ce mouvement : cela s'inscrit dans un processus ancien lié aux Réformes, la réforme Tridentine du concile de Trente avec comme mesure lancée le développement des écoles populaires des régions catholiques peuvent connaître de très forts taux d'alphabétisation. Accès en deux temps : apprentissage de la lecture puis de l'écriture, François Furet et Mona Ozouf ont pour formule « la modernité c'est l'écriture » ça permet de libérer l'individu de la pression du groupe et du passage par les notables. Rompre l'indépendance avec les notables et de pouvoir communiquer au loin, cela permet plus aisément de se déplacer. L'interconnaissance devient secondaire dans les déplacements. Cette alphabétisation n'est pas imposée par le haut mais répond à un besoin de population qui souvent insiste pour disposer des écoles et entretenir les générations futures

B- Ecoles du peuple, écoles des notables

Primaire

La plupart des petits français fréquentent l'école primaire bien avant les lois Ferry (années 1880) et le caractère obligatoire de l'école, la fréquentation était cela dit intermittente très fort problème d'absentéisme saisonnier en milieu rural du printemps à l'automne, présence ponctuelle à cause des travaux des champs, déplacements périlleux en hiver dans les usines et les fabriques ce n'est qu'en 1841 qu'on limite l'âge d'embauche à 8 ans, entre 8 et 12 ils sont sensés suivre une scolarité à côté du travail, plusieurs types de méthodes dans les écoles primaires

dans le milieu rural c'est la méthode individuelle, chaque élève est pris indépendamment des autres et c'est la leçon particulière, cela ne fonctionne qu'avec les petits effectifs.

Seconde méthode dite mutuelle qui a eu son heure de gloire dans les années 1820 d'inspiration britannique cela pâlit le manque de maitres car les élèves les plus avancés participent à l’enseignement ils servent de sous-maitres pour aider le maitre, cela est peu couteux en personnel avec ces élèves moniteurs. Quelques inconvénients cela marche en milieu urbain, couteux en matériel et tous les enseignements ne peuvent être disposer de cette manière-là, instruction chrétienne peu évident à instruire pour un enfant de dix ans. Méthode en décadence dans les années 30 mais persiste dans les milieux urbains jusqu'en 1870, méthode d'origine anglaise et soupçonnée de protestantisme l'éducation

Troisième méthode : le mode simultané on divise l'assistance en différentes classes selon l'âge et du niveau, méthode propre à la congrégation religieuse des frères des Ecoles chrétiennes fondée par Jean-Baptiste Lassalle. Inconvénient cela coute cher en maitres Enseignement séparé selon les sexes pour les petites communes problèmes d'enseigner en mixité. Apprendre est un exercice beaucoup plus médiocre et difficile qu'aujourd'hui, matériel pédagogique souvent absent pour enseigner, les apprentissages sont problématiques par exemple pour lire peu de livres sont présents dans les écoles car ce sont des propriétés de la famille et ainsi il y a des livres différents selon les élèves et qui sont parois archaïques encore fréquent au début du siècle d'apprendre avec des livres en latin. Premier livre de lecture c'est le catéchisme Pour l'écriture même problème apprentissage complexe il faut de la discipline corporelle ne serait-ce qu'à cause de l'outil utilisé : la plume qu'il faut savoir tailler et la plume métallique qui ne s'impose qu'en 1852. Véritable exercice physique car l'un des examens lors du certificat d'études avec différents niveaux d’écritures rondes bâtardes etc. Pour compter cela est difficile également : les systèmes de mesure. Jusque sous la monarchie de juillet on utilise des systèmes de mesure locaux et ce n'est que Guizot qui s’impose le système métrique, grand exercice de conversion entre mesures anciennes et familiales et celles de l'école.

Cadre législatif qui devient de plus en plus contraignant au fil du siècle : sous Napoléon Ier l'instruction primaire est laissée de côté : 1799-1815 l'instituteur dépend quasi exclusivement des autorités locales et donc du maire il n'y a pas encore vraiment d'évaluation des instituteurs car l'instance académique n'est qu'un projet il y a donc des instituteurs malformés. Sous la restauration début d'organisation : 1815-1830 avec ordonnance : loi de 1816 qui indique que chaque commune est tenue d'avoir une école et que les enfants reçoivent une instruction primaire. Les indigents (pauvres) sont sensé être reçus gratuitement

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