La croissance économique et ses différentes phases depuis 1850
Compte Rendu : La croissance économique et ses différentes phases depuis 1850. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dana • 11 Juillet 2013 • 1 216 Mots (5 Pages) • 1 198 Vues
La croissance économique et ses différentes phases depuis 1850
À partir de la seconde moitié du 19e siècle et durant le 20e siècle, le processus d'industrialisation se développe de manière régulière et massive. Il naît en Europe occidentale, pour gagner le continent américain, puis l'Asie et le Japon. Cette industrialisation constitue, dans le cadre d'économies de plus en plus libérales, le moteur de la croissance économique. Cependant, il s'agit d'une croissance irrégulière, ponctuée de phases de ralentissement de l'activité économique et de crises.
1. Les révolutions industrielles au coeur de la croissance
a. Les deux premières révolutions industrielles marquent le 19e siècle
• La première révolution industrielle naît dès la deuxième moitié du 18e siècle en Angleterre. De nouveaux systèmes de production reposant sur l'utilisation de la machine à vapeur et du charbon permettent d'augmenter rapidement les capacités de production. Celle-ci s'organise désormais dans le cadre de vastes usines qui s'installent à proximité des bassins énergétiques. La mécanisation de l'industrie permet une production massive dans les domaines porteurs du textile et de la métallurgie. La révolution des transports ferroviaires et maritimes contribuent à l'augmentation des échanges.
À partir du milieu du 19e siècle, l'industrialisation gagne la France, l'Allemagne puis le reste du continent européen, mais de manière inégale. Elle se diffuse en parallèle sur d'autres continents. En Amérique du Nord, les États-Unis connaissent à partir de la deuxième moitié du 19e siècle une industrialisation forte, en particulier au nord-est du pays.
L'expansion du territoire contribue à développer le réseau ferroviaire. Dès 1869, la liaison San-Francisco - New-York est achevée. En 1913, ce réseau représente le tiers du réseau mondial. Son développement dynamise l'économie du pays, favorise le processus d'urbanisation. La construction des rails, de la structure d'acier des buildings des villes, stimulent la production sidérurgique.

L'ouverture économique du Japon sous l'ère Meiji (du nom de l'empereur Mutsuhito) entre 1863 et 1912 permet le développement de ces activités industrielles. Des grandes entreprises familiales, les Zaibatsus, sont le fer de lance de cette industrialisation du pays.
• La deuxième moitié du 19e siècle et le début du 20e siècle offrent le cadre d'une deuxième révolution industrielle : l'essor de la sidérurgie se poursuit mais il est relayé par de nouvelles activités. La chimie lourde favorise la production du ciment, de colorants ou d'engrais. Les industries mécaniques connaissent à partir des années 1880 un réel essor. Il s'agit avant tout des constructions navales, de l'armement et surtout de l'industrie automobile qui alimente la croissance économique.
Cette deuxième révolution industrielle prend son essor grâce à de nouvelles sources d'énergies. Le pétrole, dans la deuxième moitié du 19e siècle, fait l'objet d'une exploitation et d'une utilisation industrielle. Il garantit l'essor du secteur des transports, mais permet également le développement, grâce aux produits dérivés, des industries textile et chimique.
C'est, en parallèle, le triomphe de l'électricité dont les applications se multiplient. En 1884, Lucien Gaulard met au point le premier transformateur électrique et crée la première centrale électrique hydraulique. Le transport de cette électricité permet le développement des espaces géographiquement éloignés. On s'affranchit désormais d'une obligation d'être à proximité des bassins énergétiques.
b. Un essor du capitalisme financier
L'industrialisation des économies implique des besoins financiers croissants. Il convient de construire de nouvelles usines, de moderniser les machines, d'employer des ouvriers... Le capital nécessaire est fourni par de riches bourgeois.
Très rapidement, dès la première révolution industrielle, les industriels font appel aux banques pour emprunter l'argent indispensable car les sociétés se développent. Le capital nécessaire devient considérable : se créent dès lors des sociétés par actions, ou sociétés anonymes. Le capital est divisé en actions qui sont cotées en bourse. Les bénéfices sont partagés entre les actionnaires, c'est le dividende.
...