LES FACTEURS FAVORABLES A L'INDEPENDANCE DE LA COTE D’IVOIRE
Recherche de Documents : LES FACTEURS FAVORABLES A L'INDEPENDANCE DE LA COTE D’IVOIRE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Mars 2014 • 1 977 Mots (8 Pages) • 16 095 Vues
ETABLISSEMENT FORMATEUR CLASSES
M. KAMATE (ALL)
INTRODUCTION
Au lendemain de la 2ème guerre mondiale un long processus d'évolution politique s'engage véritablement entre la France et ses colonies d'Afrique noire francophone. Cette marche vers l'émancipation de la Côte d'Ivoire se fera progressivement et est favorisée par des facteurs internes et externes avec un rôle déterminant joué par le PDCI-RDA et son leader F-H-BOIGNY. On distingua principalement trois grandes phases dans la lutte émancipatrice :
- La phase d'espoir {1944 à 1947)
- La phase de lutte (1947 à 1950)
- La phase de la collaboration et d'indépendance (1950 à 1960}
II- LES FACTEURS FAVORABLES A L'INDEPENDANCE DE LA. .COTE D’IVOIRE
1- Les facteurs endogènes
La CI s'est vu imposée tout comme les autres pays d'Afrique noire francophone l'effort de guerre et la réactivation du travail forcé (envoi de soldats et de vivres, prestations obligatoires...). Par ailleurs, les exactions de la colonisation, l'exploitation des planteurs ivoiriens conjugués aux sacrifices énormes, parfois insupportables avaient indisposé les esprits et suscité au sein de la population ivoirienne un vaste mouvement d'indignation. Aussi, cette situation crée-t-elle chez les intellectuels et les hommes politiques ivoiriens une prise de conscience de l'exploitation de leur patrie par les colons français. D'où ils réclament indépendance.
2- Les facteurs exogènes
Au lendemain de la 2ème guerre mondiale le mythe de "l'homme blanc" se brise et en reconnaissance aux importants sacrifices consentis par le peuple, celui-ci demande son émancipation. Durant cette même période, anticolonialisme américain et soviétique se manifeste. L'ONU grâce à ses actions et ses principes «le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes» a favorisé l'accession des anciennes colonies à l'indépendance. En outre, les mouvements messianiques chrétiens (le Harrisme, Papa nouveau...) ont à divers degrés contribué à éveil des consciences ivoiriennes en prônant la désobéissance civile et en revendiquant la liberté.
II- LA MARCHE VERS L'INDEPENDANCE
L'accession de la Cl à !a souveraineté nationale et internationale s'est faite principalement en trois (3) grandes étapes.
1- La phase d'espoir (1944 à 1947)
L'espoir pour l'instauration de la liberté chez l'élite ivoirienne naît avec la conférence de Brazzaville.
a- La conférence de Brazzaville et ses effets : 30 Janvier au 08 février 1944
L'arrivée en poste en 1943 dans la colonie de Cl du gouverneur français ANDRE LATRILLE constitua un soulagement pour les ivoiriens car celui-ci s'est montré très compréhensif et coopératif à l'égard du peuple Ivoirien. En 1944, une conférence est convoquée à Brazzaville par le CFLN (Comité Français de Libération Nationale) fondé à Alger en 1943 et dirigé par le général CHARLE DE GAULE. Durant cette rencontre qui a réunis les hauts fonctionnaires de l'administration coloniale française sans aucun Africain, d'importantes résolution sous forme de promesses et pleines d'espoir furent prises ; la suppression du travail forcé, du code de indigénat, l'accès des Africains à tous les emplois, la représentation des indigènes dans les assemblées françaises, la liberté d'association, la création d'assemblée locale élue, l'évolution des colonies vers l'autonomie (le pouvoir de régler soi-même ses propres affaires mais en admettant l'existence d'un pouvoir suprême pour s'occuper des affaires communes) etc. d'où cette conférence avait fait naître l'espoir. Le 03 septembre 1944 avec la caution du gouverneur ANDRE LATRILLE, c'est la création du SAA (Syndicat Agricole Africain). Ce syndicat présidé par l'ivoirien F.H Boigny était chargé de lutter contre l'arbitraire l'exploitation et la discrimination dont étaient victimes les planteurs africains vis-à-vis de leurs homologues européens. En octobre 1945, FHB est élu député de même que d'autres pairs africains (30) pour participer aux travaux de la future assemblée constituante française. Grâce au SAA et à l'action de certains leaders africains le travail forcé est supprimé le 11 avril 1946 (loi FH Boigny) et la citoyenneté française est accordée à tous les Africains le 07 mai 1946 (loi LAMINE GUEYE).
b- L'émergence des partis politiques Ivoiriens et l'Union Française
• A partir des fonds du SAA nait à "l'Etoile du sud" (TreichvilIe) le 08 avril 1946 : le PDCI (Parti Démocratique de Côte d'Ivoire) avec pour leader F.H Boigny. Celui-ci choisit pour des raisons tactiques l'apparentement du PDCI avec le PCF (Part! Communiste Français) en 1946, favorable à l'émancipation des peuples. En dehors du PDCI, d'autres partis politiques Ivoiriens virent le jour aussi : le Parti Socialiste crée par DIGNAN BAILLY en juillet 1937, le Parti Progressiste de Côte D'Ivoire (PPC) crée en septembre 1946 avec KWAME BENZEME, le Bloc Démocratique Eburnéen {BDE) fondé en février 1949 par ETTIENNE DJAUMENT, l'Union des Indépendants de la Côte d'Ivoire (UDICI) crée en mai 1949 avec MOUSSA COULIBALY etc. Le 27 octobre 1946 l'Union Française est créée, C'est une reforme constitutionnelle qui associe désormais les TOM, les DOM, la France métropolitaine et prévoit l'accession des autochtones africains à la citoyenneté française. Devant les insuffisances de l’UF (persistance du double collège, du suffrage non universel, pouvoir exorbitant octroyé au gouverneur etc.), i! était nécessaire pour les élus africains de se regrouper au sein d'un grand mouvement afin de hâter l'évolution et forcer les obstacles dressés sur le chemin de la liberté, Aussi, créent-ils à BAMAKO (Mali) le 18 octobre 1946 ; le RDA (Rassemblement Démocratique Africain) avec 12 sections et comme président F.H Boigny. Le PDCI devient une section de ce grand parti panafricaniste et s'appelle désormais lé PDCI-RDA. L'UF est le point de départ de la lutte
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