L'empire Romain D'orient
Note de Recherches : L'empire Romain D'orient. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jahroots • 30 Avril 2013 • 7 755 Mots (32 Pages) • 1 050 Vues
L’ empire romain d’orient
Lorsqu’il décide d’édifier une nouvelle capitale sur les rives du Bosphore sur le site de l’antique cité grecque Byzance, Constantin, qui vient de réunifier l’empire romain, obéit à plusieurs préoccupations. Il s’agit d’abord d’améliorer la défense de l’orient sur les deux frontières les plus menacées: le Danube, sans franchi par des populations allogènes et de plus en plus menacé par les goths; l’Euphrate, soumis à l’incessante pression des perses depuis l’apparition en 226 de la dynastie sassanide. Installer un nouveau centre de commandement à la rencontre de l’Europe et l’Asie permet une intervention plus rapide. Il s’agit ensuite de se rapprocher des régions les plus prospères: si les Balkans n’ont pas échappé à la dépopulation et à la décroissance des cités au IIIe siècle, l‘Asie mineure et plus encore la Syrie-Palestine et l’Egypte connaissent alors une croissance économique continue doublée d’un exceptionnel essor de la civilisation urbaine.
Constantin est lui-même un romain d’occident et il a réunifié l’occident romain en battant Maxence au pont Milvius(312) avant de s’emparer de l’orient. Pourtant, les forces vives de l’empire romain se trouvent en orient d’où est originaire la nouvelle religion, le christianisme, dont Constantin, en 313, autorise le culte avant de tenter d’organiser en réunissant le premier concile général à Nicée en 325 et de s’y convertir avant sa mort en 337. Il ne vise nullement à créer un nouvel empire. La naissance de l’empire romain d’occident est donc progressive. Tout au long du IVe siècle, la volonté de maintenir un empire unique reste forte; Théodose parvient une dernière fois à réunifier l’empire, mais, à sa mort en 395, la division en deux est définitive, même si la fiction d’un empire unique se maintient, notamment par les lois promulguées dans l’une des parties et réputées applicables dans l’autre. L’occident subis de plein fouet les invasions germaniques, sans que l’orient lui soit d’aucun secours. Le premier grand choc du IVe siècle touche en effet l’orient, avec les wisigoths: 9 août 378, l’empereur Valens est même tué à l’ennemi lors de la bataille d’andrinople. L’envahisseur est aux portes de la capitale, mais l’orient parvient a envoyer les wisigoths en occident ou ils ne s’arrêteront qu’en Espagne, après avoir occupé la gaule jusqu’à la Loire. Lorsqu’ils y parviennent, celle-ci a déjà vu arriver les vandales; passés en Afrique conquérir celle-ci et les suèves; tout l’occident est ainsi submergé par les germains et la partie occidentale de l’empire, incapable de soutenir le choc, se débat dans une crise de plus en plus accentuée jusqu’à la chute de Rome en 476 aux mains d’Odoacre qui aurait envoyé en orient les insignes impériaux.
L’orient connait, pour sa part, un vif débat sur l’attitude à adopter face à ceux que l’on qualifie traditionnellement de barbares. leur présence dans l’empire n’est pas une nouveauté, car celui-ci recrute dans leurs rangs l’élites des troupes. Des barbares sont installés dans l’empire à titre de fédérés; ils reçoivent des terres et leurs chefs sont rapidement assimilés au point de jouer un rôle politique majeur. Pour les uns, confiant dans la supériorité civilisatrice de la romanité, c’est la chance qui s’offre de trouver un sang neuf en repeuplant les campagnes clairsemées des Balkans. Pour les autres, le nombre même et la détermination nouvelle des barbares en font un danger mortel que l’on ne peut parer qu’en les exterminant ou en les envoyant ailleurs. Ainsi, les ostrogoths, installés en Pannonie par marcien peu après 450, vont servir d’auxiliaires dans les luttes internes à l’empire avant que Zénon n’envoie Théodoric reconquérir l’Italie théoriquement en son nom. Même s’il garde un œil sur l’occident, l’orient s’individualise nettement. D’abord, la création de la nouvelle capitale est un succès: dès les années 410, Théodose II est obligé de construire une nouvelle enceinte qui double la superficie (700ha) prévue par Constantin; au Vie siècle Constantinople dépasse les 20000 habitants et rattrape ainsi Antioche et Alexandrie. L’empereur y réside presque en permanence. Les sénateurs romains ont étaient attirés en nombre, richement dotés; une puissante administration se développe autour du préfet du prétoire. Le contrôle sur les provinces est le plus souvent assuré; les cités continuent à y jouer le rôle de cellule de base assurant le contrôle des campagnes qui entourent la ville et restent l’armature d’un système fiscal, qui joint à l’importance des terres de la couronne, alimente des finances comparativement saines. Mais cet empire romain d’orient est devenu chrétien. Constantin a autoriser le christianisme; Théodose en fait la seule religion autorisée. L’orient est le théâtre des controverses souvent violentes qui aboutissent à la définition de la foi orthodoxe à travers des conciles qui se déroulent tous en occident. La christianisation est relativement rapide, surtout en ville: l’évêque rejoint les rangs de la classe dirigeante dont il est d’ailleurs issu, dont il partage les goût et la culture faite de littérature et de philosophie antiques. Ceci explique que le christianisme se convertisse à la romanité et en devienne le premier défenseur.
L’empire devient byzantin
L’une des composante essentielle de la romanité, c’est le caractère universel de l’empire. le christianisme renforce encore cet aspect: un seul dieu, un seul empereur, lieutenant de dieu sur terre au sens originel du terme, un seul empire, qui doit correspondre à la foi au monde connu et à l’oikoumène (le monde habité) chrétien. Autant dire que l’abandon de l’occident aux envahisseurs barbares, que la fiction d’une Italie régie par les ostrogoths au nom de l’empereur, ne constituent qu’un état provisoire. Les royaumes germaniques ont d’ailleurs conscience de la supériorité romaine et la reconnaissent volontiers: Clovis reçoit ainsi le titre de consul. Mais tout ceci n’est qu’un pis-aller en attendant la reconquête de justinien.
Celui-ci devient empereur en 527. Le début de son règne ne va pas sans difficultés. Ainsi en janvier 532, il manque d’être renversé par une insurrection populaire, la sédition Nika. Tenté de fuir, il aurait été retenu par la détermination de son épouse Théodora qui lui représenta que « la pourpre est un beau linceul » et sauvé par la détermination de ses deux principaux généraux, Bélisaire et Narsès, qui noient la révolte dans le sang. Les dégâts étaient considérables dans la capitale:
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