Israël et la conquête de l’eau

Israel et la conquête de l’eau

Pour analyser le partage du Jourdain, il s’agit d’abord de comprendre l’histoire de l’État d’Israël, qui se caractérise particulièrement par une conquête de l’eau. Il maîtrise l’eau pour assurer sa distribution et rendre la terre fertile, il fait des conquête des territoires pour ainsi lui assurer la sécurité de l’approvisionnement puis il fait de la création d’eau par les procédés les plus innovants. En 1964, le premier sommet des chefs d’États arabes avait pour but de réunir les Arabes contre le détournement des eaux du Jourdain par Israël. Dans l’esprit de l’Organisation sioniste, on pensait à la nécessité de disposer des sources d’eau sur le territoire du futur État. Les limites du futur État étaient avait pour but aussi d’inclure une partie du Liban, plus précisément le Litani. Il est difficile alors de ne pas remarquer dans ces conditions une conquête de l’eau. En effet, Israël s’empare de territoires riches en eau comme: le Golan (les sources du Banias), qui fournit 20 % de l’eau « naturelle » d’Israël, et la Cisjordanie (Jourdain, Yarmouk et aquifères), grace à la guerre des Six jours. De plus, le barrage de Karaoun est pris, qui représente un réservoir de 220 millions de m3. La conquête de l’eau s’exprime aussi à travers le développement de ses infrastructures d’eau et dans l’avance technologique que le pays a pris et mis en pratique pour produire de l’eau non conventionnelle. Les ressources disponibles en Israël sont de l’ordre de 1,3 -1,5 milliard de mètres cubes par an. La tendance est à la baisse (de 50 % en quinze ans). Israël a commencé par transférer de l’eau du nord vers le sud (80 % des ressources naturelles d’eau se trouve dans le nord du pays), puis la grande conduite nationale du lac de Tibériade a été construite (un grand adducteur nord-sud qui achemine 400 millions de mètres cubes par an). Enfin, pour faire face à la pénurie, Israël s’est lancé dans un vaste programme de dessalement de l’eau de mer.

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