Détroit D'Ormuz
Fiche : Détroit D'Ormuz. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ksabeau • 10 Mai 2013 • Fiche • 650 Mots (3 Pages) • 1 007 Vues
Le détroit d'Ormuz
Le détroit d'Ormuz relie le golfe Persique au golfe d'Oman. Il doit son nom à l'île d'Ormuz, située au sud-est de Bandar Abbas. Les pays frontaliers sont l'Iran au nord, le sultanat d'Oman et les Émirats arabes unis au sud. Il est long de 63km et mesure 40km de large.
Le détroit d'entrée du golfe Persique a une importance stratégique décisive pour l'énergie car il constitue une voie commerciale essentielle du trafic international, empruntée par plus de 35 % du commerce mondial du pétrole soit plus d'un tiers. Le détroit absorbe un trafic de 2 400 pétroliers par an pour un volume de 17 millions de barils de pétrole brut par jour.
De surcroît, la rareté des autres moyens d'exportation du pétrole fait que le détroit d'Ormuz constitue l’unique porte de sortie pour le transit par voie maritime des pétroles saoudien, iranien et des émirats arabes. Outre ces pays, le détroit commande l'accès à d'autres pays producteurs d'hydrocarbures aussi importants que l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahreïn et l'Irak. Mais le transit est limité alors les Émirats arabes unis prévoient d’achever prochainement la construction d’un oléoduc, c'est-à-dire une canalisation destinée au transport du pétrole. Ceci permettrait le transport du pétrole tout en contournant le détroit d’Ormuz. Le 9 janvier, le ministre en charge de l’Énergie, Mohamed Ben Dhaen al-Hamili, a déclaré que l’oléoduc serait "opérationnel dans six mois", soit en mai soit en juin.
Mais depuis la publication du rapport de l’Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) qui dénonce les craintes sur le programme nucléaire de l’Iran, la tension monte entre Téhéran et la Communauté internationale. La Grande-Bretagne prononce des sanctions contre l'État iranien, ce dernier riposte en expulsant l’ambassadeur britannique de Téhéran. L’évocation d’un embargo (l'interdiction de tout nouveau contrat dans le secteur pétrolier avec l'Iran pour les pays Occidentaux) constitue la provocation de trop pour Téhéran; sa réaction est immédiate, et décide que si une telle mesure est mise en œuvre, le pays bloquera le détroit d’Ormuz.
Fin décembre, le chef de la marine iranienne, Habibollah Sayyari, déclare sur la chaîne de télévision Press TV: "Fermer le détroit est très facile pour la marine iranienne. C’est comme boire un verre d’eau, comme on dit en persan ".
La provocation est bien perçue par l’Occident qui réagit vivement. Un porte-parole américain du Pentagone, George Little, affirme: "aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d’Ormuz ne sera tolérée". Les États-Unis maintiennent dans le Golfe une présence navale puissante. La Ve flotte basée à Bahreïn et commandé par l'amiral Jonathan W. Greenert assure une offensive efficace et rapide en vue d’un blocage iranien.
L'Iran ne frémit pas pour autant et durant 10 jours à compter du 24 décembre, une série de manœuvres militaires navales sont lancées par Téhéran autour du détroit d’Ormuz. Elles comprennent des opérations pour lancer des mines anti-navires et anti-sous-marins
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