Étude de doc critique de géographie
Étude de cas : Étude de doc critique de géographie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Allahwokbar • 7 Décembre 2016 • Étude de cas • 569 Mots (3 Pages) • 1 109 Vues
Etude de document de géographie :[pic 1]
Après avoir présenté le document, vous montrerez ce qu’il révèle de l’agriculture des territoires ultramarins, puis vous en ferez la critique.
Ce document est une photographie et plus précisément une publicité pour la banane de Guadeloupe et de Martinique. Cette publicité paraît plutôt récente, nous ne connaissons pas sa date exacte. Financée par de nombreux acteurs tels que le FEDER, la Guadeloupe et le gouvernement français, sa création est due à ce dernier. On y voit un bananier et des champs de ville. Au second plan, on aperçoit un château bordelais et l’on peut imaginer une ville.
Cette publicité révèle de nombreuses choses sur l’agriculture des territoires marins à travers l’exemple de la banane. On se rend tout d’abord compte de la dépendance dont font preuve ces deux régions ultra-marines, à savoir la Guadeloupe et la Martinique. Et cela car ces RUP et DROM sont sans cesse aidés par des subventions accordés par la France (avec la Politique Agricole Commune) ou l’Union Européenne. On parle alors d’économie sous perfusion aussi appelé « syndrome néerlandais ». Elles se basent et se reposent en effet sur les aides qu’elles reçoivent, l’agriculture ne peut donc pas se développer indépendamment. Cela est du à leur éloignement par rapport au territoire français et à leur insularité. Ces territoires subissent en effet de nombreux cyclones et cela détruit les plantations. Cette publicité est parue en métropole française pour séduire les consommateurs. Il faut qu’ils achètent la banane qualifiée de « fruit de l’agriculture durable » et non celle des pays concurrents tels que le Maroc ou le Costa Rica, moins chère mais de moins bonne qualité. L’agriculture des territoires ultra-marins français est donc fragile mais durable, séduisante et surtout dépendante.
Le but à travers cette représentation de la Guadeloupe est de vendre un morceau de ces territoires ultra-marins. Il faut faire s’évader le consommateur et l’amener en voyage dans ces sublimes régions tropicales. Le timbre et le cachet de poste appui ce voyage. En effet, Le slogan « Le bon goût de nos régions » témoigne bien le fait que la banane et la région sont vendues. En premier plan, le bananier est rempli de bananes jaunes, or on sait qu’il faut les cueillir lorsqu’elles sont vertes pour qu’elles murissent lors du voyage en bateau à travers les océans. En arrière plan, on voit des champs de vigne à perte de vue mais surtout un château bordelais. La publicité rappelle les vestiges du colonialisme, les anciens colons ont importé leurs vignes et leur architecture. En achetant cette banane, on achète aussi un bout d’histoire de la Guadeloupe tout comme le cacao, le rhum ou encore le tourisme vert axé sur le développement durable. Enfin, on peut souligner que le slogan possède un double sens. Il fait ressortir le « côté obscur » du colonialisme. Et cela en faisant référence à la publicité raciste de Banania ayant pour slogan « Y’a bon banania » montrant le cliché d’un « nègre » benêt. Le colonialisme est toujours utilisé comme vecteur économique. Le patriotisme est fortement mis en avant vis-à-vis du consommateur de la métropole française.
Pour conclure, cette publicité reflète effectivement l’agriculture des territoires indépendants. Elle est dépendante, durable et fragile. Enfin cette publicité ne dévoile pas les difficultés économiques ou agricoles de la Guadeloupe et de la Martinique.
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