Étude d'un texte constitué d’extraits du discours prononcé à la télévision par Mikhaïl Gorbatchev le 25 décembre 1991, alors qu’il annonce sa démission des fonctions officielles qu’il exerce à la tête de l’URSS
Dissertations Gratuits : Étude d'un texte constitué d’extraits du discours prononcé à la télévision par Mikhaïl Gorbatchev le 25 décembre 1991, alors qu’il annonce sa démission des fonctions officielles qu’il exerce à la tête de l’URSS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hanatashii • 28 Avril 2013 • 1 337 Mots (6 Pages) • 3 627 Vues
Le texte est constitué d’extraits du discours prononcé à la télévision par Mikhaïl Gorbatchev le 25 décembre 1991, alors qu’il annonce sa démission des fonctions officielles qu’il exerce à la tête de l’URSS. Il s’agit d’un document-source.
Agé de 54 ans, Mikhaïl Gorbatchev est nommé secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique en 1985, ce qui marque une rupture après une longue période de « gérontocratie ». Conformément aux institutions, il devient donc le dirigeant du pays. Après avoir tenté de réformer le modèle soviétique de manière radicale et jeté les bases de relations nouvelles avec les Etats-Unis, provoquant ainsi une « énorme tension », M. Gorbatchev se heurte rapidement à de multiples oppositions internes. Durant l’été 1991, il est même victime d’une tentative de putsch. Celle-ci a été fomentée par les nostalgiques, au sein de l’Armée rouge notamment, du modèle soviétique tel qu’il existait du temps de Brejnev. Pour qualifier ses adversaires, l’orateur emploie d’ailleurs des mots cinglants puisqu’il évoque les «forces du passé moribond et réactionnaire ». Sauvé in extremis par le président de la Russie, Boris Eltsine, M. Gorbatchev sort discrédité de cette épreuve politique malgré son prix Nobel obtenu la même année. Bien qu’il ait été élu président de l’URSS en 1990, il est contraint à quitter le pouvoir.
On désigne aujourd’hui, par l’expression « guerre froide », les affrontements qui ont opposé l’URSS et les Etats-Unis de 1947 jusqu’au début des années 80. Effectivement, dans le domaine des relations internationales, l’arrivée au pouvoir de M. Gorbatchev marque un tournant essentiel. Conscient que « la course aux armements et la militarisation insensée » ont entravé le développement économique et social de l’Union soviétique, comme ils ont contribué à ternir l’image du modèle soviétique dans le monde, le nouveau chef du Kremlin s’est très vite décidé à reprendre le processus de détente avec les Américains. Cette décision fait d’ailleurs suite à une relance de l’offensive américaine face au bloc soviétique conduite par le président R. Reagan réélu en 1984 (installation de fusée Pershing en Europe occidentale, Initiative de défense stratégique en 1983). Ainsi, en signant le traité de Washington (1987) avec le président américain, M. Gorbatchev s’engage dans un processus de désarmement nucléaire. Les missiles stratégiques SS20 soviétiques positionnés dans les démocraties populaires de l’Est sont, quant à eux, retirés.
En agissant de la sorte, le dirigeant du Kremlin renonce donc à la volonté d’étendre l’influence soviétique hors des frontières de l’URSS. Il reconnaît encore, de fait, l’échec de son pays face aux Etats-Unis au terme d’un affrontement qui aura duré près de quatre décennies. Cette nouvelle attitude de Moscou s’exprime avec force lorsque les Soviétiques laissent les Berlinois détruire, en novembre 1989, le mur coupant en deux leur ville depuis 1961. C’est un symbole majeur de la guerre froide qu’ils acceptent alors de voir disparaître. De même, ils ne s’opposent pas à la disparition de la RDA, pays allié, lors du processus de réunification des deux Allemagnes (1990). De plus, l’année suivante, le pacte de Varsovie (alliance militaire entre l’URSS et les pays de l’Est) est dissout. Dans le même ordre d’idée, renonçant à « l’utilisation des forces armées en dehors du pays », Mikhaïl Gorbatchev donne l’ordre aux troupes de l’Armée rouge de se retirer, dès 1988, de l’Afghanistan qu’elles occupaient depuis près de dix ans.
« Nous avons renoncé à l’ingérence dans les affaires d’autrui » rappelle M. Gorbatchev. Cette affirmation se justifie, entre autre, par l’effacement de l’influence soviétique en Europe orientale depuis la fin des années 80. En effet, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS avait « satellisé » l’Europe de l’Est, imposant un « rideau de fer » au centre du Vieux continent. RDA, Pologne, Tchécoslovaquie, etc., transformées en démocraties populaires, ont été conduites à adopter le modèle soviétique ainsi qu’un système d’alliances politiques, militaires et économiques avec Moscou (Pacte de Varsovie en 1955, CAEM). Ensuite, jusqu’à l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir, Moscou, avec l’aide de ses soutiens locaux communistes, a toujours bloqué, parfois violemment, toute tentative d’émancipation des démocraties populaires (répression du « Printemps de Prague » en 1968, état de siège à Varsovie en 1981). C’est ce que Leonid Brejnev appelait la « souveraineté
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