La mondialisation en afrique
Dissertation : La mondialisation en afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cdodo • 14 Mars 2016 • Dissertation • 4 999 Mots (20 Pages) • 7 104 Vues
BLANDIN Marie
DIBERT-DOLLET Chancella
"La mondialisation en Afrique est-elle un processus de recolonisation des ressources africaines ou un processus d'émergence économique au service des pays ?"
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Introduction
Depuis le début des années 1990, la mondialisation « désigne une nouvelle phase dans l’intégration planétaire des phénomènes économiques, financiers, écologiques et culturels » Elle traduit surtout une intensification des échanges économiques entre les principaux pôles de croissance que sont l'Amérique du Nord, le Japon, l'Europe occidentale, les nouveaux pays industrialisés d'Asie, parmi lesquels il faut compter la Chine, l'Inde et l’Indonésie. Deux raisons ont été mis en avant pour expliquer la popularité du concept de mondialisation. La première tient à l’ampleur et à la rapidité du phénomène, et à la manière dont la technologie (en particulier dans les communications et les transports) est en train de changer le monde. La seconde est qu’il est désormais largement admis que la mondialisation n’est pas simplement la dernière théorie économique à la mode, mais que le monde subit de profondes transformations et est effectivement en train de devenir un village planétaire.
Ces évolutions ont des retombées dans plusieurs pays en voie de développement, et plus particulièrement en l’Afrique.
En effet dans le contexte de la mondialisation et, aujourd’hui, de la crise financière mondiale, l’Afrique ne peut être à l’écart des grands enjeux mondiaux, et ce malgré une situation instable et des inégalités de développement dans la plupart des pays du continent. Dans le cadre du débat sur l’origine des retards de développement, deux théories s’affrontent : l’hypothèse dite « pessimiste », selon laquelle l’Afrique a été, dés le départ, handicapée par des conditions peu favorables à une croissance durable et forte. Climat, géographie, histoire, tous les facteurs seraient réunies pour nuire à une bonne performance économique et sociale. Puis au contraire, l’hypothèse dite optimiste » soutient que les pays Africains ne sont pas perpétuellement condamnés au sous-développement. Bien que le retard pris soit réel, il est avant tout dû à des facteurs externes, essentiellement des relations avec l’étranger (l’esclavage, la colonisation, économie d’exploitation, etc)
Finalement face à ces théories, quelle est véritablement la place de l’Afrique dans cet ère d’échanges mondialisés? A priori, l’Afrique est en marge de la mondialisation. Le continent ne produit que 1 % des richesses mondiales et ne compte que pour 3 % des importations et des exportations à l’échelle planétaire mais des exemples d’adaptation aux mutations liés à la mondialisation doivent être soulignés, même si là encore, les réalités du continent sont très hétérogènes. Il convient donc se demander Pourquoi l’Afrique, région du monde la plus riche en ressources naturelles, reste en regardant à l’échelle mondiale « à la traine » de la mondialisation, et en regardant à l’échelle continentale connait de si grandes disparités entre ses pays ?
Après avoir vu que l’Afrique demeure un continent aux multiples ressources, malgré un faible niveau économique(I), nous nous pencherons sur les politiques vertueuses favorise la « demarginalisation » du contient dans une certaine mesure (II), enfin nous étudierions l’idée selon laquelle les ressources sont un frein, une « malédiction » (III).
- La mondialisation africaine : grand potentiel en ressources mais faible niveau économique
- Mondialisation et Afrique
L’Afrique a connu plusieurs phases dans son entrée dans la mondialisation. La première est la phase mercantiliste : du XVIème au XVIIIème siècle, une économie d’exportation ayant pour but de donner aux nations européennes un excédent budgétaire dans leur pays. Les échanges de coton, tabac, sucre se font grâce à la main d’œuvre des esclaves africains. L’esclavage et la traite négrière signe le début du retard africain, détruisant les royaumes et économies (comme le royaume du Dahomey). Puis, survient la phase de la colonisation industrielle (François Houtart) : trois modèles de colonisation ont été mis en œuvre : 1) une économie commerciale qui introduit les petits paysans dans le marché mondial des produits tropicaux et qui est soumise à des groupes oligopolitiques cherchant à réduire la rémunération des petits producteurs ; 2) une économie des réserves de l’Afrique méridionale qui se constituent autour des mines où est exploitée une main d’œuvre à bon marché obtenue par des migrations forcées ; 3) une économie de pillage ou économie concessionnaire dont l’exemple le plus typique est constitué par le bassin conventionnel du Congo. Cette intégration dans le capitalisme mondial a eu des conséquences désastreuses pour les populations de l’Afrique noire. Elle a retardé d’un siècle, selon Samir Amin, le début de la révolution agricole du continent noir. Elle a contribué à la destruction des sols agraires et à la déforestation de certaines régions d’Afrique noire.
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