Otto Dix, La Rue de Prague
Commentaire d'oeuvre : Otto Dix, La Rue de Prague. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rdrtd • 22 Mars 2023 • Commentaire d'oeuvre • 905 Mots (4 Pages) • 481 Vues
Oral du Brevet
Introduction
Cette œuvre est une huile sur toile sur laquelle des collages ont été intégrés. Elle a été peinte par l’Allemand Otto Dix en 1920. Elle représente des invalides de guerre dans une rue commerçante de la ville de Dresde en Allemagne. Ce tableau de 101cm su 81cm est conservé à la galerie Der Stadt de Stuttgart en Allemagne.
Otto Dix est un peintre allemand né en 1891. Issu d’un milieu modeste il étudie les Arts décoratifs à Dresde. Lorsque la Guerre éclate en 1914, il s’engage dans l’artillerie. Après la Guerre,il est profondément marqué par son expérience combattante, il dessine ou peint des champs de bataille ou des invalides de guerre. Au début des années 1920, il participe au mouvement expressionniste puis au dadaïsme. A l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933, il est mis au banc de la société et ses œuvres, considérées comme « dégénérées », sont retirées des musées.
Nous sommes dans l’immédiate après 1ère Guerre mondiale. Si cette guerre fait près de 10 millions de morts, elle a « créé » plus de 6 millions d’invalides : mutilés en tous genres, sans oublier les blessures psychologiques ainsi que de nombreuses veuves et orphelins.
Partie 1 : Description de l’œuvre
Mais cette œuvre se rattache au courant la Nouvelle Objectivité puisque ce mouvement artistique cherche à représenter le réel sans fard, dans ce qu’il a de plus sordide.
- Au 1er plan, nous pouvons voir un 1er personnage, c’est un invalide amputé de ses jambes. Il circule sur un plateau roulant qu’il fait avancer grâce à des bâtons. Il est bien vêtu et porte un insigne qui montre qu’il est un ancien combattant. Le buste droit, il exhibe ses blessures comme autant de preuves de bravoure. Il roule sur un journal sur lequel il est inscrit “les juifs dehors” en allemand traduisant la montée de l’antisémitisme en Allemagne. A droite, une femme, vue de dos et en mouvement est presque hors champs. A son pied elle porte une grosse chaussure noire au talon épais. Son origine sociale est douteuse.
- Au 2ème plan, nous voyons un mendiant au squelette décharné, au bras gauche et aux jambes amputées et remplacées par des bâtons et un bras en bois. Il est d’une pauvreté extrême, vêtements déchirés. Ses grands yeux à l’expression vide semblent implorer les passants. Il tend sa main droite dans laquelle un des passants y dépose un timbre. Sur la droite, une feuille de journal ou un tract sur lequel il est écrit “dictature de la droite” en allemand. Avec les deux éléments collés, le timbre et le journal, Otto Dix reprend des principes des dadaïstes qui introduisaient des éléments réels dans le décor.
- Au, 3ème plan, deux vitrines sont exposées. Celle de gauche présente des perruques. Celle de droite est une boutique de prothèses. Une fillette peut être naine, aux jambes désarticulées dessine sur le mur à la craie. Elle ne porte pas de chaussures ce qui est un symbole de nombreux orphelins.
La lumière a son importance (venant de la gauche) qui éclaire les points forts du tableau : main jaune, prothèses…
Tous les personnages présents sur ce tableau sont désarticulés ou bien coupés par le cadre cela donne une impression de chaos. On peut voir également une faux qui traverse le tableau comme si la mort hantait tous ces gens.
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