Les sciences sont-elles nécessairement complémentaires à l’art ?

Commentaire critique

Jonathan Pêpe, artiste contemporain, se sert de certains outils scientifiques afin de créer des œuvres d’art, qui vont questionner, à la fois sur la symbiose entre l’art et la science, mais aussi, sur certains problèmes que rencontre notre société actuelle. Il créait donc Exo-biote en 2015 : des sculptures amovibles ayant la capacité de bouger tel une respiration. Il est aidé par le centre de recherches Inria de Lille qui va lui permettre de mettre en forme son projet. Cette œuvre amène ainsi la réflexion suivante : les sciences sont-elles nécessairement complémentaires à l’art ? Afin de pouvoir répondre à cette interrogation, il convient tout d’abord de définir la notion de sciences, et enfin, démontrer que les sciences sont forcément complémentaires à l’art.

Tout d’abord, les sciences sont, pour moi, un concept subjectif. Contrairement à la définition du Larousse, qui explique les sciences comme étant un ensemble de connaissances relatives à des catégories de faits, d’objets ou de phénomènes obéissants à des lois vérifiées par des méthodes scientifiques, je pense tout autres choses des sciences. Selon moi, les sciences ne se résument pas seulement à un panel de connaissances mais à un système de réflexion qui se déroule dans l’esprit de chaque individu et qui peut même se produire dans l’inconscient de ces derniers. La science et la logique sont pour moi complémentaires et essentiels à un développement de l’esprit, qui ensuite permettra la croissance et l’expression d’une spécialité chez l’individu, par exemple, l’art.

Les sciences sont à l’origine de nombreuses avancées dans différents domaines qui peuvent être directement liées à celles-ci, comme la technologie ou la médecine, mais elles peuvent aussi être indirectement liées à d’autres avancées, comme par exemples artistiques, avec de nouvelles techniques, mais aussi des avancées sociales, avec les sciences humaines.

On pourrait considérer que la démarche scientifique est présente, inconsciemment, dans le processus artistique de chaque créateur.

Si l’on prend l’exemple de Jonathan Pêpe, on comprend directement ce point de vue. Effectivement, les sciences sont mises en avant dans son œuvre, de part sa collaboration avec le centre de recherches de Lille mais aussi grâce aux mécanisme mis en place pour faire vivre et respirer ses sculptures. Sans les sciences, cette œuvre n’aurait pas pu voir le jour. Dans ce cas précis, nous n’avons aucun doute sur la complémentarité des sciences et de l’art, tout comme l’art photographique, qui apparait vers les années. 1840. La photo demande un processus scientifique par la création de l’appareil, et des optiques, qui nécessite un mécanisme bien défini. Mais aussi un processus artistique par ce que l’artiste veut représenter. Comment va-t-il utiliser la science du mécanisme photographique pour arriver à une œuvre d’art ? Cette interrogation démontre que la démarche scientifique est identique à la démarche de création artistique. Effectivement, le scientifique va procéder de manière qu’il ait d’abord une hypothèse, ensuite un projet expérimental, une expérimentation et enfin une conclusion. Tandis que l’artiste connait une phase de recherches de projet, ensuite,

...