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Gloria Victis

Fiche : Gloria Victis. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2025  •  Fiche  •  753 Mots (4 Pages)  •  22 Vues

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Gloria Victis (Gloire aux vaincus), Antonin Mercié, 1874, Petit Palais à Paris (dans le hall d’entrée du musée), sculpture en bronze

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* Iconographie :

La figure de gauche, en équilibre sur la pointe d’un pied, donc proche de l’envol étant donné que ses ailes sont déployées, est une figure allégorique, portant une cuirasse. Il s’agit de l’allégorie de la gloire qui emporte un jeune guerrier dénudé et qui vient de mourir (la figure de droite) vers les cieux pour l’élever vers la renommée et l’immortalité. Ce soldat symbolise la défaite de la France lors de la guerre franco-prussienne en 1870-1871. Il tient une épée brisée dans sa main droite, tandis que sa main gauche est élevée vers le ciel. Sa positive, le fait que ses membres inférieurs soient quasiment croisés et ses bras écartés, lui donne une dimension divine qui se réfère à la Résurrection, ce qui peut laisser supposer une potentielle victoire à venir. Au sol : une branche d’olivier qui symbolise la paix et une chouette qui symbolise la sagesse d’Athéna (déesse de la guerre), ce qui accentue l’idée d’une France vaincue, mais héroïque. Le bandage qui ceint son front et le sabre à la lame brisée qu’il tient au poing symbolisent la défaite. L’homme blessé symbolise tous les hommes blessés de la guerre. C’est une sculpture, en ville, qui rend hommage aux victimes de la guerre. Cette statue est une sorte de petit monument aux morts.

* Titre :

Le titre qu’Antonin Mercié donne à son œuvre Gloria Victis (Gloire aux vaincus) est gravé sur la base de la sculpture. Il s’agit d’un renversement de la célèbre formule, Vae Victis (Mort aux vaincus), que le général gaulois Brennus, en 390 avant JC, aurait lancé aux Romains qu’il venait de vaincre.

* Contexte historique :

Antonin Mercié reçoit le Prix de Rome en 1868 et est à la Villa Médicis lorsqu’éclate la guerre franco-prussienne en 1870. Dès l’automne 1870, au début du conflit, il modèle une esquisse (=première forme d'une réalisation artistique, généralement effectuée à grands traits et souvent réduite qui permet à l'artiste de préparer son œuvre définitive) représentant l’allégorie d’une Gloire soutenant un soldat triomphant. À l’annonce de la défaite de la France, il change son projet initial : achevée durant l’été 1872, un an après la défaite des soldats français contre l’armée prussienne, la statue personnifie la France vaincue mais héroïque : un soldat vulnérable dans sa nudité, la tête inclinée, les yeux mi-clos, les bras écartés, héros sans gloire, évoque la figure du Christ descendu de la Croix.

le pâtre original est exposé, sur un haut piédestal, sous la loggia de la Villa Médicis, avant d’être envoyé en France l’année suivante. L’œuvre du jeune pensionnaire porte la marque de l’enseignement académique, comme en témoignent la perfection et l’élégance raffinée des corps évoquant la Renaissance florentine et l’art d’un Benvenuto Cellini. De même, le souffle puissant du mouvement de rapt rappelle L’Enlèvement des Sabines

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