L’État soviétique et l’« homme nouveau » communiste
Cours : L’État soviétique et l’« homme nouveau » communiste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hcpm63 • 30 Septembre 2024 • Cours • 1 918 Mots (8 Pages) • 45 Vues
L’État soviétique et l’« homme nouveau » communiste
Introduction : L’État soviétique, fondé sur le régime communiste, impose une rupture avec tout ce qui l’a précédé.
Il souhaite créer une nouvelle ère et remplacer le Russe du passé par un « homme nouveau » dont les valeurs, les croyances, la culture, et même la langue seraient différentes de celles d’avant la Révolution.
Ce changement est présenté comme nécessaire pour créer une société idéale avec des rapports politiques, économiques, sociaux ou encore humains.
La définition de l’homme nouveau, aussi appelé « véritable homme soviétique » est un celle d’un objectif à atteindre, d’un mythe à concrétiser par la rééducation de la population.
Cette rééducation s’appuiera sur 2 principes pédagogiques :
- « L’éducation par le travail et pour le travail » et
- « L’éducation par la collectivité et pour la collectivité ».
Ainsi, qui doit être cet « Homo sovieticus », dont l’image est proche de celle d’un héros de contes russes, d’un hercule ou d’un héros mythique ?
Du point de vue politique :
- C’est un ardent constructeur du communisme et un internationaliste, décidé à unir la classe ouvrière de tous les pays pour s’opposer au nationalisme, à la guerre et renverser le capitalisme.
- Il est convaincu de la justesse des idéaux marxistes-léninistes et est dévoué au régime.
- Lénine le définit comme « aimant le parti et travaillant avec abnégation pour le bien de la patrie socialiste »
Du point de vue sociologique et sociétal :
- Le fondement psychologique d’un « homo sovieticus » est sa participation à la vie collective.
- Il est « travailleur, […] enthousiaste, heureux de vivre sur la terre. ». Il est capable de soumettre la nature.
On trouve ici les bases du modèle de l’ouvrier-mineur d’élite qu'est Stakahanov, dont est issue le stakhanovisme, méthode par laquelle l'URSS tente d’impulser la productivité du travail.
- Il aime le travail collectif, « s’intéresse à tout ce qui est nouveau ».
Cette dimension donne naissance entre autres à l’application d’une nouvelle politique agricole : la collectivisation, à l’origine des fermes collectives : les kolkhozes et les sovkhozes.
- Il est aussi « courageux, discipliné, calme et toujours prêt à l’exploit ».
Du point de vue physique :
- Il a le physique du « surhomme » nietzschéen et ressemble donc beaucoup à son contemporain de l’Allemagne nazie.
En conclusion : Pour synthétiser les différents aspects que je viens d’évoquer, après l’installation des Bolchéviques au pouvoir, la propagande soviétique a diversifié les modalités de réalisation et a imposé quelques typologies de l’homme nouveau” : l’ouvrier stakhanoviste, le soldat, l’activiste du parti, l’agent de Sécurité.
Pour illustre cette perspective communiste prenons :
« L'Ouvrier et la Kolkhozienne » :
La statue monumentale créée par Véra Moukhina pour l’exposition universelle de Paris de 1937 reprend l’image de l’ouvrier et de son équivalent féminin agricole : la Kolkhozienne.
Les corps à moitié nue, sont sculptés par l’effort, selon les normes physiques idéales présentées.
Les deux protagonistes portent haut les symboles du communisme : La faucille des paysans et le marteau du prolétariat ouvrier. Leur union symbolise celle entre les travailleurs agricoles et industriels.
L'Italie fasciste et l'« homme nouveau » fasciste
Introduction : Sous le régime fasciste en Italie, dirigé par Benito Mussolini à partir de 1922, l'objectif était également de créer un « homme nouveau », mais cette fois-ci en accord avec les idéaux fascistes. Comme en URSS, l'Italie fasciste souhaite rompre avec le passé et proposer une vision nouvelle de l'individu italien, ancrée dans la discipline, la force et la soumission à l'État.
Du point de vue politique :
- L'« homme nouveau » fasciste est avant tout un fervent patriote. Il est entièrement dévoué à l'État italien, qu'il considère comme supérieur à l'individu.
- C'est un nationaliste convaincu, prêt à défendre et à étendre les intérêts de l'Italie, y compris par la guerre.
- Mussolini définit cet homme comme un soldat et un citoyen, prêt à sacrifier sa vie pour la grandeur de la nation italienne. Il doit adhérer pleinement à la vision autoritaire du régime fasciste.
- Cet individu embrasse l’idée d’un État tout-puissant, et il accepte sans remise en question l’autorité du Duce (le chef, Mussolini). Il doit être obéissant et discipliné, sans chercher à contester l’ordre établi.
Du point de vue sociologique et sociétal :
- L’« homme nouveau » fasciste doit participer activement à la vie collective, mais toujours sous la direction de l’État. Le corporatisme, qui organise la société en fonction des métiers et des secteurs d’activité, est une composante clé de l’idéologie fasciste.
- Le travail et la discipline sont essentiels. L'individu doit être productif pour servir la grandeur de l'Italie, mais ce travail est surtout un moyen d'incarner la force et la vitalité de la nation.
- L’« homme nouveau » fasciste est également guerrier. Il doit être prêt à se battre pour l’expansion de l’empire italien, comme en témoignent les campagnes en Afrique du Nord.
- La jeunesse est cruciale pour le régime. Les organisations de jeunesse fasciste (comme l'Opera Nazionale Balilla) visent à éduquer les enfants dans un esprit militariste et nationaliste, afin de créer des générations prêtes à défendre l'État fasciste.
Du point de vue physique :
- L’« homme nouveau » fasciste est souvent représenté comme un homme robuste, sportif et viril. Le culte du corps est important, et la jeunesse est encouragée à pratiquer des sports pour cultiver la force physique et l’endurance.
- Cet homme est perçu comme un athlète, capable de défendre l’Italie sur le champ de bataille ou dans l’effort de travail. La force physique est valorisée, car elle symbolise la puissance de l'État.
En conclusion : L'idéal fasciste de l'« homme nouveau » en Italie est centré sur la force, la discipline et le nationalisme. Il est soumis à l'État et au Duce, prêt à servir par le travail et la guerre. À travers la propagande et les organisations sociales, Mussolini cherche à forger une génération d’Italiens puissants, disciplinés et dévoués à la grandeur de l'Italie.
Pour illustre cette perspective fasciste prenons :
« L’Affiche de l'exposition de la révolution fasciste » :
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