Fiche Antoine Prost, Petite Histoire de la France

FICHE HISTOIRE

CHAPITRE 3 : LE TEMPS DES CRISES

La crise économique

Une crise tardive

Années 20 -> croissance inégale. Textile en retard, sidérurgie en avance.
Part des exportations augmente. (33% des produits d’acier et 40% de la prod de coton).

France touchée + tard par crise de 29 (jusqu’en mi 1930), explications :
- Franc était plus dévalué qu’autres monnaies (stabilisation de 1928)
- Les colonies assurent un marché à la France. (50% des exportations de coton, 83% de sucre, 58% des oléagineux).

Une crise atténuée

Prod de 1932 = 78% de celle de 1928. Branches les plus touchées = sidérurgie (58%) et mécanique (68%). Moins touchées = textile (74%) et chimie (83%).
Mais crise moins forte que dans les autres pays ; 900 000 chômeurs au max, plus de chômage partiel  donc salaires diminuent mais prix diminuent aussi donc pv d’achat reste stable (voir augmente un peu).

Raisons :
- Structure de l’industrie FR (bcp de petites/moyennes exploitations qui sont faiblement touchées, seuls grandes sont touchées, Citroën par ex).
- Français ont diminué investissement et pas conso
- Poids de la crise pèse sur les agriculteurs, qui produisent plus comme prix baissent, mais cette prod en plus fait encore baisser les prix etc etc.

Une crise longue

Bien que + tardive et moins sévère, la crise est plus longue en France.
Soit prod de 1928 = 100% :
- En 1935, FR = 76%, EAU = 78%, ALL = 95%, ANG = 104%.
- En 1936, FR = 88%, EAU = 91%, ALL = 106%, ANG = 121%.

Mêmes raisons que celles qui rendu la crise atténuée : structure industrielle, pas d’investissement, bcp d’agriculteurs qui baissent nv de vie.
En plus, politique de déflation :
- pas de dévaluation, juste proposée par Reynaud en 1934.
- volonté de réaliser un équilibre budgétaire, or état touche moins avec impôts donc réduit ses dépenses et augmente taux d’impôts. Ces politiques vont encore plus aggraver la crise.

La crise politique et nationale

La déflation et l’instabilité ministérielle

Législatives de mai 1932 = victoire du néo-cartel. Herriot donne priorité à la politique internationale. Tombe en 1932 sur paiement des dettes de guerre aux Américains. (Chambre veut pas payer car Allemagne paye plus).
Herriot veut équilibrer le budget (Germain-Martin aux Finances) mais ne plaît pas. Députés renversent donc les gouvernements qui proposent des économies. Finiront par les accorder à force. Mais il y a instabilité ministérielle.

La crise du régime

Opinion publique attribue la mauvaise gestion de la crise à l’instabilité ministérielle. Antiparlementarisme et volonté de réformer l’état (1933) deviennent importants.
Exemple des ligues d’extrêmes droites qui feront du bruit avec affaire Stavisky par exemple et le 6 février 1934.
Objectif des ligues = changer l’état. Réussissent avec gouvernement de Doumergue le 7 février.
Mais cette importance des ligues = montée du fascisme pour la gauche donc union de la gauche.

L’organisation du Front populaire

Gauche s’unit ; PCF + SFIO + Radicaux (suite à des échecs aux cantonales et municipales, octobre 1934 et mai 1935).
Membres importants = Blum, Thorez, Daladier.
FP développe un programme électoral sans réforme structurale (sauf Banque De France et nationalisation des industries d’armement).
Programme très modéré à la demande des radicaux et des communistes.

Gouvernement actuel de droite facilite l’union et certaines mesures rallient des électeurs au Front Populaire. Situation de crise et instabilité ministérielle favorisent l’accès au pouvoir du FP.

Le péril hitlérien et la crise nationale

Arrivée de Hitler au pouvoir ruine les efforts de paix internationale qui avaient été fait depuis 1924.
Hitler quitte la S.D.N pour créer une armée. Essaye d’annexer l’Autriche (échec), Sarre rattachée à Allemagne.
Mars 1935 -> rupture du traité de Versailles pour « améliorer » l’armée.

Face à cela, FR fait alliances :
- conférence de Stresa en avril 1935 avec Italie et Angleterre. Prend fin avec Italie qui envahit Ethiopie -> créera tensions avec Italie et Angleterre.
- Pacte franco-soviétique de Laval le 2 mai 1935.

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