Muhammad et la Naissance de l’Islam

Chapitre 2 : Muhammad ‎ﷺ et la naissance de l’Islam.

Intro/remarque :

Nos informations viennent presque toutes de la tradition islamique : elles ne sont pas contemporaines de de Muhammad ‎ﷺ, elles sont écrite plus tard (8e siècle) et pas avant du fait des traditions des arabes. (Traditions selon lesquelles les informations étaient principalement orales, poésie, règles etc).

Des inscriptions épigraphiques disparaissent pour des raisons encore inconnues pendant la période pré Islamique. Les langues et l’alphabet ayant disparu avec les populations. L’alphabet arabe se développe mais n’est pas accessible à tous, la société à l’époque est très peu lettrée ce qui limite l’usage de l’alphabet arabe. En conséquence, l’oralité prend le relai pendant près d’un siècle. Les arabes, lorsqu’ils écrivent, le font de manière résiduelle. Société dotée d’une literacy limitée. Notamment parce que l’alphabet n’était pas assez outillé.

Plan du cours :

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Muhammad ‎ﷺ naît en à Makkah (مكة), foyer commercial et politique du Hijaz dans les environs de 770. Son père meurt avant sa naissance et sa mère meurt lorsqu’il à 6ans. Ainsi Abd al Muttalib devient son tuteur jusqu’à sa mort, puis l’oncle de Muhammad Abu Tâlib prend le relais.

Dans la tribu des Quraïsh, on va retrouver plusieurs clan dont deux principaux : B. Hashim et B. Hummayya. Il fait parti de la tribu des Quraïsh (tribu contrôlant la ville) et plus particulièrement du clan des B. Hashim (بنوهاشم).

On notera que la Mecque est absente dans le corpus épigraphique avant son influence.

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La Mecque à deux rôles principaux à cette période :

• Religieux : c’est un lieu de pèlerinage, lieu dans lequel se trouve la Ka’ba.
• Économique : c’est un lieu d’échanges majeure.

Ces rôles s’ajoutent à l’une des activités Quraïshites : le commerce caravanier. C’est d’ailleurs lors de ce commerce qu’il fait ses premiers voyages et rencontre Khadijah, riche veuve, qui deviendra ensuite sa femme. On pense que les mecquois vendait du cuivre et des produits venant du Sud de l‘Arabie.

Le monothéisme local, Hanifisme avait des adeptes (hounoufas) qui effectuaient un pèlerinage annuel à la Mecque et effectuaient des retraites spirituelles dans ses alentours.

Selon la Sunnah, Muhammad ‎ﷺ fréquentais ces milieux monothéistes, c’est d’ailleurs lors d’une de ces retraites qu’il rencontre Jibril. C’est la première expérience prophétique qu’il a, suivit par une prédication. Khadijah (première à le suivre), Ali, Saad, Ibn Abi Waqas le suivent et petit à petit plusieurs tribus entrent dans l’Islam, puis les personnes les plus haut placé de tribus élites : Omar Ibn Khattab et Abu Bakr.

Les premiers fidèles musulmans sont ses proches.

Ce culte « inachevé » comporte d’abord un message d’unicité (s’attaque aux polythéistes) et se base sur des croyances après la mort (croyances eschatologiques). Finalement ces thématiques sont dominantes dans les passages de la croyance islamique.

Également, l’identité d’un comportement pieux, garder le jugement dernier comme aiguille de comportement.

Petit à petit le texte coranique inclue des éléments du texte biblique, notamment les prophètes.

Dans la phase mecquoise la religion n’était pas élaborée rituellement.

Avec les années Muhammad ‎ﷺ s’attaque de plus en plus aux divinités de ses opposants qui craignent la remise en cause de leurs croyance notamment du fait de l’activité économique qui lui était faite.

L’influence de Muhammad ‎ﷺ ne cesse de croitre ce qui pousse les croyants a se réfugier en Abyssinie pour éviter les représailles. Le choix de l’Abyssinie montre l’importance de l’Éthiopie dans la formation de l’islam : plusieurs termes de la traditions bibliques présents dans la tradition islamique sont tirés de l’éthiopien, comme Mushaf par exemple.

Finalement la Hijra de Muhammad ‎ﷺ se termine a Yathrib, marqué par des difficultés personnelles qui favorisent cette décision (mort de Khadijah, solutions émotionnel, et de Abu Tâlib, soutiens social), résultant d’une longue négociation entre Muhammad ‎ﷺ et les dirigeants de Yathrib : zone oasis, 320km au nord de la Mecque, agglomération formant Yathrib, offrant un milieu de vie meilleur qu’à la Mecque.

On distingue 2 tribus y vivant :

• Aous
• Hafraz

Yathrib était habité par des juifs et supposément par une presence chrétienne, les tribunes juives étaient 3 :

• بنو نضر
• بنو قريظة
• بنو قبتفاع

En 622, deux groupes offrent la Hijra à Muhammad ‎ﷺ et ses compagnons, moment fondateur pour la Ummah. Cette Hijra entraine un changement d’organisation des fidèles musulmans, à Yathrib il n’est plus simplement prophète, il devient également dirigeant politique. Muhammad ‎ﷺ à désormais le rôle de médiateur. C’est à ce moment qu’on commence a nommer Yathrib Madinat an-nabî.

Cette communauté politique se forme à travers des pactes qui vont essayer de régir les rapports entre les différentes instances Yathriboise. Cette charte désignera également une communauté de croyant qu’on nomme « ummah ». Ce terme est d’abord flou, il semble désigner une communauté politique vivant à Médine (musulmans, juifs…) dans les deux premières années de la présence de Muhammad ‎ﷺ connote d’une volonté d’inclure les juifs dans la ummah.  

Une distinction commence a se faire au sein même de la tribu de Muhammad ‎ﷺ , avec des dénominations :

• Les Muhajiroun (ceux qui l’on accompagné depuis la Mecque).
• Les Ansar (les partisans, ceux qui ont apporté leurs soutiens au prophète ‎ﷺ fusion entre les Aous et les Hajraz).

Contenu de la charte de Médine : quelques disposition insistant sur les obligations de solidarité entre les membres de la communauté notamment en temps de guerre, mais aussi du paiement prix du sang (prix qu’un meurtrier doit payer à la famille de la victime) : Diyya. Souvent c’était tribal plus que familial.

II - Muhammad à Médine

Ceci place Muhammad dans une position arbitraire.

C’est dans cet espace que la mosquée et la maison de Muhammad deviennent le noyaux important de la vie de politique de ce peuple : endroit de prière mais aussi de contestations.

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