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Stendhal Waterloo

Commentaire de texte : Stendhal Waterloo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Octobre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 059 Mots (5 Pages)  •  141 Vues

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Stendhal est un écrivain français du XIX siècle connu en particulier pour ses romans (Le Rouge et Le Noir, La chartreuse de Parme) dont peu ont été achevés. C’est un contemporain de Balzac dont il partage les thèmes de prédilection : le désir et l’énergie.
La chartreuse de Parme est parue en 1841. C’est un roman réaliste qui conte les aventures du jeune Fabrice Del Dongo, héros romantique.
Dans ce passage, Fabrice rentre clandestinement dans l’armée française au moment de la bataille de Waterloo. Sans expérience, il participe à la dernière grande bataille de Napoléon dont il est un admirateur.

Nous allons voir comment Stendhal dépeint un héros décalé dans un texte qui a une dimension comique.

Dans un premier temps, nous verrons en quoi Fabrice est un héros. Puis nous étudierons le décalage créé par le point de vue interne d’un soldat débutant. Enfin, nous aborderons l’aspect comique du texte.

En quoi Fabrice est-il un héros ? Dès la première ligne, Stendhal introduit le personnage avec ce terme (« notre héros »).  Il s’agit ici du personnage principal de l’histoire. Fabrice est également le seul à être nommé, avec le maréchal Ney. Tous les autres personnages sont traités de manière générale : (« escorte », « hussards », « généraux », « on »). Cela le place donc «au-dessus » des autres hormis le maréchal. Cependant, on peut noter qu’il n’a qu’un prénom alors que le maréchal possède un grade et un nom. Cela le rend plus proche du lecteur. C’est un héros attachant.

Fabrice fait également preuve de courage. Il ne connaît pas la peur. Stendhal l’exprime dans la métaphore de la première ligne : « la peur ne venait chez lui qu’en seconde ligne ». La bravoure du personnage est accentuée par la référence au champ de bataille. Ensuite, entre les lignes 11 et 14, on constate que Fabrice part en avant de l’escorte, il ne se met pas à l’abri comme pourrait le faire un peureux. A la ligne 35, il est même heureux d’être à la guerre : « Ah ! m’y voilà donc enfin au feu ! ».  La répétition du mot « feu » et les points d’exclamation soulignent la satisfaction ressentie par le personnage.

Le jeune homme fait preuve également d’humanité qui est en général une caractéristique des héros : « Notre héros, fort humain » (l9). Cette qualité est illustrée par l’exemple : Fabrice se donne du mal pour éviter d’écraser les blessés. Ligne 11, il oublie même son devoir de soldat car trop préoccupé par un « malheureux blessé ». L’adjectif « malheureux » indique que Fabrice est préoccupé par la détresse de son ennemi. Il se soucie autant de l’autre que de lui-même, ce qui est également une caractéristique des héros.

Fabrice est donc le personnage central du texte, un héros courageux et humain.

Toutefois, c’est un soldat débutant qui ne comprend pas vraiment ce qui se passe. Par exemple, ligne 6 « Fabrice ne comprenait pas ». Cette ignorance est renforcée par la dernière phrase du texte : « il n’y comprenait rien du tout ».  L’ajout du pronom « rien du tout » indique une incompréhension totale.

A plusieurs reprises dans le texte, Fabrice comprend à retardement la situation, car il n’a pas d’expérience de la guerre. Par exemple, ligne 5 et 6, il met du temps à faire le lien entre les cris des hussards : « Les habits rouges » et les cadavres qui jonchent le sol.
Cela se reproduit plus loin ligne 27 à 37. Fabrice remarque d’abord un phénomène (« remuée de façon singulière »), qui est ensuite très détaillé (« la terre… volait en petits fragments »). Et ce n’est que lorsque deux hussards sont tués et qu’il voit un cheval agonisant, qu’il fait le lien avec les boulets de canon.

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