Préface les fleurs du mal
Dissertation : Préface les fleurs du mal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mmaincent34 • 12 Juin 2023 • Dissertation • 1 117 Mots (5 Pages) • 177 Vues
Préface
A vous, lecteur je dédie cette préface et cette anthologie, en espérant que vous l’apprécierais comme j’ai apprécié la rédiger.
Charles Baudelaire est un poète du XIXe siècle. Il fait paraître le recueil Les Fleurs du Mal en 1857, composé de six sections: spleen et idéal, tableaux parisiens, le vin,révolte, fleurs du mal et la mort qui deviendra par la suite l’une de ses œuvres majeures. Il appartient au courant littéraire du Parnasse et du Romantisme. Malheureusement, Baudelaire ne reçoit pas l’accueil espéré auprès du public . En effet, il est rapidement surnommé « Le poète maudit » car il vit en totale contradiction avec les codes sociaux et moraux de son époque. C’est un poète incompris et marginal qui sera condamné pour « outrage à la moralité publique et aux bonnes mœurs ». De plus, le recueil s’inscrit dans une période historique et artistique particulière au cours de laquelle de nombreuses crises politiques font irruption. Alfred De Musset appelle cette période « Le mal du siècle » qui définit l’état d’âme qui régnait à la chute du premier empire en France. Il s’agit d’un état de dépression, d’angoisse et d’illusion que Baudelaire, lui, appellera « Le spleen ». Les Fleurs du Mal est une quête esthétique et mystique pour le poète alchimiste pour qui toute chose est objet poétique, il cherche à transformer la boue en or, à extraire la beauté du mal et à s’échapper du spleen pour trouver son idéal.
Dans l’Art Romantique, Baudelaire écrit : « C’est un des privilèges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté... » Nous nous demanderons ainsi en quoi ce propos rend-il compte de notre lecture des Fleurs du Mal.
Dans un premier temps, nous tenterons de définir ce qu’est « l’horrible » pour Baudelaire puis essayerons dans un second temps de comprendre comment l’Art poétique le transforme en beau.
La notion d’horrible est assez subjective mais est généralement toujours liée à un sentiment de répugnance, d’effroi ou de dégoût. Baudelaire, lui, décrit l’horrible de manière concrète d’une part, avec notamment la présence récurrente de la mort mais aussi d’ un champs lexical à caractère écœurant, et de manière abstraite d’autre part, qu’il caractérise par le spleen.
C’est notamment le cas dans Une charogne,dans Spleen et idéal, où l’on retrouve des mots tels que « infâme », « pourriture » ou encore « putride » exprimant le dégoût. Le poète joue également avec le cadre spatio-temporel et fait l’éloge de la ville de Paris dans la section Tableaux parisiens. Il parle d’une rue « assourdissante » dans A une passante, une rue bruyante et gênante qui « hurlait ». On y retrouve le « deuil » qui confirme la présence de la mort. Pour lui, Paris est vieux, il y peint l’ambiance étrange des quartiers où l’on croise des assassins et des prostituées. Baudelaire fait une ode au Paris de ses rêves et non pas au vrai Paris, qui, pour lui est monotone. La maladie est omniprésente dans le recueil, à commencer par le titre, « mal » qui rappelle étroitement la « maladie ». Dans le poème La muse malade, le poète transforme son inspiration poétique en un « succube », un corps malade qui laisse voir « La folie et l’horreur » sur son teint.
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