Lecture linéaire- l' Albatros de Baudelaire
Fiche de lecture : Lecture linéaire- l' Albatros de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar solene2874 • 22 Mars 2023 • Fiche de lecture • 1 831 Mots (8 Pages) • 265 Vues
Lecture linéaire 1 : « L’albatros » de Baudelaire
Biographie de Charles Baudelaire :
Poète du 19ème siècle, sous le second empire (Napoléon III). Durant cette période lui et d’autre auteurs comme Victor Hugo se font censurer pour atteinte à la morale religieuse et atteinte aux mœurs. Il est orphelin de son père a l’âge de 6 ans et n’accepte pas le remariage de sa mère. Renvoyez du lycée pour rébellion son beau-père l’enverra en voyage. Baudelaire vivra une vie d’excès (prostituer, drug, alcool). Il meurt de la syphilis. Il est le précurseur du symbolisme et s’inspire du romantisme pour écrire.
Œuvres du poète : traduction du Voyage extraordinaire d’Edgard Pot, ouvrage critique : Les salons (critique sur l’art), recueils : Le spleen de paris, Les fleurs du mal, Paradis artificiel, Petit poème en prose.
L’œuvre Les Fleurs du Mal :
Ce recueil est composé de six parties : Spleen et Idéale, Tableaux parisien, Fleurs du mal, Révolte, Le vin, La mort. La partie la plus importante est Spleen et Idéal ; deux aspirations contraires : Spleen= mal être, souffrance, mélancolie, dégoût, Ennuie et Idéal= un monde d’ordre de sens et de beauté. Les thèmes principaux de l’œuvre sont : le voyage, le spleen, l’enfer, les femmes, les animaux, la laideur et la beauté.
Introduction :
Baudelaire est un poète du 19ème siècle, précurseur du symbolisme durant l’empire de Napoléon III. Son thème principal est le Spleen, le mal être, Qu’il utilise pour exprimer son rejet dans la société. Dans Les Fleurs du Mal il pratique l’alchimie poétique afin de transformer le beau en mauvais mais aussi la laideur en beauté.
Dans a première partie des Fleurs du Mal, Spleen et idéale Baudelaire reprend dans le poème « l’albatros » le thème du statut de poète dans la société. Ce poème est construit en quatre quatrains d’alexandrins. Il compare l’albatros qui est torturé et humilier au poète.
🡪Lecture du poème
Comment le poème met-il en évidence la déchéance du poète ? (Comment Baudelaire met-il en scène l’albatros pour illustrer la condition du poète ? Quel est la place et la fonction du poète dans la société a travers le poème l’albatros ?)
Le poème est structuré tout d’abords avec les trois premiers quatrains qui évoque une anecdote maritime : l’oiseau est pris au piège par des marins puis la dernière strophe fait une comparaison symbolique entre le poète et l’albatros.
Analyse :
Les trois premiers quatrains raconte une histoire se passent en mer. Dès le vers 1 un cadre spatio-temporel est posé. Le temps est marqué par l’adverbe « souvent ». Cet adverbe évoque une récurrence. Nous avons aussi des indications spatiales : « mers » et le champ lexical de la mer : « membres d’équipage », « albatros », « le navire ». Dans la périphrase « vaste oiseaux des mers » on remarque une hypallage. En effet, l’adjectif vaste est associé à la mer. L’oiseau prend des dimensions démesurées avec cette adjectif. Les deux premiers vers utilisent des allitérations en [s] et en [z] pour faire une harmonie imitative. Les [s] imitent le bruit du vent ou le bruit de l’oiseau qui vole. De plus le rythme est lent avec les alexandrins ce qui donne une impression de calme. D’autant plus qu’il y a une césure à l’hémistiche dans le vers deux. Au vers trois et quatre les assonance en [on] et en [en] donne un effet de lenteur accentué. La périphrase « indolent compagnon de voyage » donne l’image d’un oiseau tranquille. Avec le terme « compagnon » l’oiseau est vu comme un ami, quelqu’un qui accompagne les marins. L’oiseau est personnifié avec ce nom. Le lecteur est préparé pour compatir avec l’oiseau quelque strophe plus tard. Le complément circonstanciel de but « pour s’amuser » nous donne par opposition à l’oiseau une image des hommes cruel. Dans le quatrième vers le navire représente le monde des hommes et la mer est vu comme un gouffre qui les attirent dans la métaphore « gouffres amers ». Cette dernière peut être la métaphore de l’enfer ou de la mort. Ce premier quatrain nous présente les deux acteurs de l’histoire. C’est-à-dire les hommes et l’albatros ainsi que deux mondes opposés qui co- existe.
Dans le deuxième quatrains la position de l’oiseau change puisqu’il se retrouve sur le bateau. On à l’image d’une chute. Dans le ver un le bateau est représenté par une synecdoque : « les planches ». Ce mot va apporter une allitération en [p] avec les mots « peine » et « déposé ». Ces sonorités donnent un rythme saccadé qui s’oppose au rythme du premier quatrain qui était plus doux. Aux vers deux et trois le rythme nous propose un mélange. A la fois des expressions allongées avec « ces rois de l’azur » et à la fois saccadées avec « piteusement ». Puis le rythme redevient doux au ver trois et de nouveau saccadé au quatrième vers. Ce mélange de rythme ce retrouve aussi à travers le chiasme, la construction symétrique. De plus un enjambement met en valeur ce chiasme. Ce mélange de positif et de négatif se retrouve aussi dans les allitérations en [s] et en [z] qui sont douce à l’oreille et les allitérations en [t] et en [p] qui elles sont désagréable. Les assonances en [on] et en [en] sont douce. Dans ces deux vers nous trouvons de l’alchimie poétique. La comparaison ver quatre entre des ailes et « des avirons » donne l’image d’un oiseau handicapé qui ne peu plus volé. Ici l’albatros est privé de ce qui fait sa beauté, ses grandes ailes blanches.
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