Le Ventre de l'Atlantique - les traditions sénégalaises
Fiche de lecture : Le Ventre de l'Atlantique - les traditions sénégalaises. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arianne9569 • 12 Juin 2024 • Fiche de lecture • 810 Mots (4 Pages) • 99 Vues
Les traditions sénégalaises
1. L’Islam et le système patriarcal
Dans Le Ventre de l’Atlantique Fatou Diome expose la situation au Sénégal dictée par les traditions du pays.
La religion prédominante du pays est l’Islam. Généralement les hommes et les femmes pratiquants jouissent d’un statut égal devant Dieu, mais cette religion reconnaît le rôle des hommes comme travailleurs de la famille, qui ont le devoir de la soutenir financièrement ; donc, car ils sont considérés comme des sources de richesse, ils ont le privilège de détenir l'autorité sur la famille. C’est pour cette raison que la société sénégalaise est structurée selon un système patriarcal, où les règles d'héritage favorisent les fils, et pas les filles. En voyant les mauvais traitements que sa fille a subi par son beau-père, la mère de Salie n’osait pas s’opposer à son mari et à la tradition, vu que l’homme détiens le pouvoir dans la famille («taisait sa peine» p.74).
Le Sénégal a un taux de fécondité élevé, étant donné que les femmes veulent s'assurer, en cas de veuvage, d’avoir au moins un fils par lequel elles peuvent être acceptés dans leurs foyers, parce que ces derniers sont destinés en héritage aux garçons. Toutefois, cela crée une marchandisation des femmes parce qu’elles sont appelées par la société à n'avoir pratiquement que des garçons. On retrouve cette vision à la page 146 : «quand une femme ne donne pas satisfaction après autant des couches, il n’y a plus rien à espérer d’elle».
Salie était un enfant illégitime pour ses parents et pour la tradition précisément parce qu’elle est une fille («la tradition, qui aurait voulu m’étouffer et déclarer un enfant mort-né à la communauté» p.74). En fait, son beau-père la considéra «l’incarnation du péché, la fille du diable» (p.75), et il la maltraitait pour se débarrasser d’elle. Ensuite, ses parents ont un fils, Madické, et par conséquence ils le considéraient leur premier enfant. Gnarelle et E-Hadji Wagane Yaltigué ont un fils et tout le monde fêtes la femme. Au contraire, Simâne, la première femme d’El-Hadji, est mal vue par les citoyens puisqu’elle a donné au mari que des filles, ainsi les gens disaient qu’il « nourrissait des bouches inutiles » (p.145).
De plus, l’islam ne demande aux femmes de s’occuper que des enfants et travaux ménagères («Un tiers de la maison est clôturé, réservé aux activités culinaires : c’est la retraite des femmes.» p.170). C’est pour cette raison que la grand-mère de Salie au début s’opposait aux études que sa nièce voulait entreprendre («Cette école n’est pas un endroit pour toi» p.68).
On comprend donc qu’une femme sénégalaise n’a pas beaucoup de possibilité de réalisation personnelle et de choix de son destin.
2. Les mariages
Même en ce qui concerne les mariages, elles sont obligées de se soumettre à certaines conditions ; par exemple elles sont souvent soumises à des mariages organisés par leur famille et celle d'un autre homme, qu’elles souvent n’aiment pas, afin de maintenir le pouvoir familial à travers les générations successives («Ici, on marie rarement deux amoureux, mais on rapproche toujours deux familles, l’individu n'est qu'un maillon de la chaîne tentaculaire du clan.» p.127). Par exemple, la mère de Salie et Madické a été mariée à son cousin par tradition ; en fait, ce type de mariage est légal au Sénégal. Le père de Sankèle arrange le mariage de sa fille avec un homme très riche, l’Homme de Barbès, mais elle ne voulait pas l’épouser. La mère de Sankèle comprend bien sa souffrance parce qu’elle a eu le même destin. Cependant elle décide de ne pas s’opposer au mari. Au contraire, Sankèle s’oppose en continuant sa relation avec Ndétare, avec lequel elle a un bébé, qui ensuite est tué par le père de Sankèle parce qu’il le considérait illégitime.
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