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Demain Dès l’Aube, Victor Hugo

Fiche de lecture : Demain Dès l’Aube, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2023  •  Fiche de lecture  •  817 Mots (4 Pages)  •  144 Vues

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FICHE BAC : Demain Dès l’Aube

Victor Hugo est un auteur du XIXème siècle, considéré comme le chef de file du mouvement du Romantisme, mouvement qui amène le lyrisme à son apogée. Il publie en 1856 son recueil de poésie phare : Les contemplations dans lequel il parle de sa fille, tristement disparue. Dans ce poème, Victor Hugo explique son voyage, très long, pour se rendre sur la tombe de sa fille : il témoigne de son impatience et montre qu’il est obnubilé par cela. Nous verrons donc comment à travers ce poème, Victor Hugo rend un hommage à sa fille. Dans un premier temps nous verrons comment il comble son impatience par le voyage puis comment le poète est aveuglé du monde et pour finir par son acceptation du deuil.

  1. Le voyage pour combler l’impatience
  • « dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne » : indices spatio-temporel : impatience du départ
  • Thème de l’avenir : « demain dès l’aube » : avenir proche : projection
  • « Demain dès l’aube » : notion de vie (aube vie/nuit : mort)
  • « partirai » : futur
  • Pronom « tu » : il lui parle directement en connaissant la personne (tutoiement)
  • « tu m’attends » : impatience de plus en plus grande : il espère de plus en plus la rencontre : il est seul : il fait les questions et les réponses
  • « j’irai par la »(x2) : parallélisme de construction : voyage très long : variété de paysage
  • Absence de tristesse : elle est supprimée par l’impatience du poète
  • « plus longtemps » : modalisateur : grande impatience du narrateur
  • « attend »/ »longtemps » : impatience du poète
  • « demeurer » + négation : manque qui devient vital
  • Premier quatrain : IMPATIENCE DU POETE
  1. Un poète aveugle du monde
  • « les yeux fixés sur mes pensées » : portrait de son état d’âme : aveugle du monde provoqué par la douleur de la mort
  • Thème du voyage : « je marcherai » : il est en mouvement
  • Grande solitude : « seul, mes pensées » + omniprésence du « je » et non du nous : démarche triste : il tourné vers l’intérieur de lui-même : deuil et douleur : obnubilé par son deuil et sa douleur
  • « seul, inconnu » : appuie sur la notion de solitude
  • Négation des sens : vue « sans rien voir », ouïe « sans rien entendre » : deux sens très importants : vraie déconnexion du monde : le monde n’a plus de sens pour lui sans elle
  • Recroquevillé sur lui-même : son corps parle : « dos courbé » et un sentiment de douleur « mains croisées » : montre l’isolement du personnage
  • « triste » : seul mot évoquant qui évoque ses sentiments : il est plutôt sobre
  • Comparaison + antithèse : « le jour sera comme la nuit » : égalisation des deux : le jour (la vie) est nié par la nuit (la mort)
  • Deuxième quatrain : OBNUBILE PAR SON VOYAGE
  1. Acceptation du deuil :
  • Périphrase métaphorique : « l’or du soir qui tombe » : fin de son voyage et de la vie de sa fille
  • « je ne regarderais » : il ne voit pas : aveugle du monde
  • « ni les voiles au loin descendant vers Harfleur » : métonymie « les voiles » : il est au bord de la mer : rajout de lyrisme : voile recouvrant sa fille : première annonce de la mort. Précisions spatio-temporelles : « voiles, Harfleur » : variété des paysages : fin du voyage : notion de pèlerinage : une journée à pied
  • « sur ta tombe » : s’adresse à sa fille
  • « ta tombe » : chute : annonce de la mort pour la première fois
  • « rimes totale entre tombe » : homonymie : sentence qui tombe
  • « hou vert » + « bruyères » : croyance de VH : symboles d’éternité
  • Rime totale avec « fleur » : renvoie à l’hommage sur la tombe

  • Structure en trois quatrains

Pour conclure, ici, Victor Hugo passe à travers plusieurs états. Il est impatient au départ, se renferme sur lui-même ensuite et devient « aveugle du monde » puis il finit par accepter le deuil et se rendre sur la tombe de sa fille. On peut donc dire que dans ce poème Victor Hugo rend un hommage poignant à sa fille décédée en se concentrant uniquement sur son voyage et en étant impatient et triste au moment de déposer les fleurs sur la tombe de sa défunte fille : ce texte est également le récit d’un pèlerinage comme évoqué dans le dernier quatrain. On peut donc se demander comment relier ce texte à Réparer les vivants de Maylis De Kérangal dans lequel Marianne, la mère du défunt résiste au deuil et Victor Hugo qui lui finit par accepter la mort de sa fille.

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