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Monnaie et finance - ECE

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Par   •  13 Décembre 2016  •  Fiche  •  9 834 Mots (40 Pages)  •  745 Vues

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FICHE : Monnaie et Finance

SECTION 1 : La monnaie et le crédit

I - Formes et fonctions de la monnaie

A . L’approche fonctionnaliste de la monnaie

→ Trois fonctions de la monnaie depuis Aristote

↳ l’unité de compte : facilite l’évaluation relative des BS et simplifie les échanges

↳ l’intermédiaire des échange : permet de dissocier les échanges dans le temps et l’espace (≠troc qui nécessite une double coïncidence)

↳ une réserve de valeur : « la monnaie établie un pont entre le présent et l’avenir » -Keynes

cette dernière n’est pas retenue par les classiques car il y a un coup d’opportunité a la détention de monnaie; elle souligne les qualités attendues : stabilité et liquidité; elle est dégradée par l’inflation;

→ 2 façon d’envisager l’émergence la monnaie :

-classique : résultat d’une institution ad hoc

-Carl Menger (école autrichienne) : fruit d’un processus de sélection de l’instrument le + commode

B - Les formes de monnaie et les agrégats

→ Les différentes formes de monnaie :

↳ VIème : monnaie marchandise (bétail, céréale, sel)

↳ puis monnaie métallique (or, argent) frappée par les pouvoirs publics

↳ billets en relation l’étalon-or (14-15ème) le développement des échanges commerciaux : apparition banquiers qui délivre des certificats de dépôt car + facile que lingot d’or à transporter (1er =1661 Suède Palmstruch) émission réservée à la BC.

Rq : En France, on préfère l’or car faillite d’un banquier écossais.

↳ 1800 : Banque de France (Napoléon) : valeur billet repose sur la confiance (=monnaie fiduciaire) peut être échangé contre de l’or. Il y a un lien entre valeur intrinsèque et faciale.

Rq : cours légal = billet convertible en or ≠ cours forcé ( 1914-1928 : forcé; 1936-ajd : forcé)

→ Controverse au 19ème siècle entre : Currency school (Ricardo) pour le cours légal car confiance et Banking school (Tooke) pour l’émission de billets en fonctions de l’économie (mieux au vu du besoin des échanges commerciaux).

→ Ajd : monnaie fiduciaire : -pièces (trésor public) + billets (BC) = 16% dans la zone € (51% en 1950)

-monnaie scripturale : ensemble des soldes créditeurs des comptes bancaires des agents économiques non bancaires = 84 %. Cette monnaie est mobilisable par des instrument : chéquier, CB.

→ loi de Gresham (17ème) : « la mauvaise monnaie chasse la bonne » quand il y a 2 monnaie en circulation la « bonne » est thésaurisée et la « mauvaise » utilisée pour les échanges pour s’en séparer rapidement.

→ Les agrégats monétaires : indicateurs statistiques regroupant dans des ensembles homogènes les moyens de paiement détenus par les agents sur un territoire. Ils sont classés par ordre de liquidité :

↳ M1 : billets et pièces + dépôts à vue = 676Mds€ (2015)

↳ M2 : M1 + comptes rémunérés (livret A...) = 1449Mds€

↳ M3 : M2 + pension + titres d’OPCVM monétaires + titre de créance (représente la masse monétaire, surveillée par la BC) = 1794Mds€

Rq : Défi pour les BC car la frontière entre actifs monétaire/financiers devient floue (pb évaluer capacité dépense agent) : de nouvelle innovation financière permettent aux ménages d’accéder à des actifs liquides et mieux rémunérés (ex : contrat assurance de vie = 38% patrimoine financier tandis que dépôts = 30%) + endettement extérieur (obligations).

C - La dimension institutionnelle et sociale de la monnaie

→ la genèse de la monnaie montre qu’elle est une construction sociale. Approche fonctionnaliste = vision linéaire, forme monnaie se perfectionne ≠ historiens = l’usage de la monnaie diffère selon l’époque, lieu et rang social (aller-retour). Par exemple, les vénitiens auraient connu la monnaie scripturale avant la fiduciaire. (pour Marx : monnaie = instrument validation sociale des travaux privés (production)).

→ La monnaie peut être envisagée comme un fait social total (Marx) c'est à dire un moyen de rassembler les Hommes d’une société. Pour Simmel, le développement de l’usage de l’argent = autonomisation individu + intégration à une communauté car signe de confiance. «  Ce qui libère le particulier peut signifier obligation pour la communauté dans son ensemble »

→ la monnaie socialise la violence (Aglietta et Orlean) car elle permet de se procurer légalement ce que l’on souhaite acquérir. Pour eux, 3 aspects confiance de la monnaie :

-méthodique : par l’expérience

-hiérarchique : BC = prêteur en dernier ressort + loi bancaire en France + Maastricht fixe les obj de la BCE

-éthique : liée à la conformité du système monétaire avec les valeurs éthiques de la communauté.

→ Pour René Girard : elle substitue l’échange à la prédation qui découle du désir mimétique.

→ crise monétaire = crise de confiance car l’inflation entraine une fuite de la monnaie.

ex : 1923, Berlin : les prix doublent toutes les 50h → monnaie substitut (cigarettes)

90s, Argentine : pénurie de pesos → monnaie locale (creditos)

→ l’euro est une monnaie incomplète selon Orlean car elle n’est pas adossée à une souveraineté politique (pas de solidarité) cf : représentations sur les billets.

« la BCE émet une monnaie commune aux citoyens des pays membres mais étrangère à tous les Etats » - Aglietta

→ les SEL (systèmes d’échanges locaux) émergent au Canada 80s dans le but d’atteindre les obj non atteints par les monnaies nationales : developper l’éco territoriale, les éco-comportements et favoriser cohésion, entraide et solidarité.

ex

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