Malade imaginaire de Molière
Fiche : Malade imaginaire de Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar reaksmey8 • 13 Avril 2022 • Fiche • 1 384 Mots (6 Pages) • 318 Vues
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Le malade imaginaire
- dernière représentation de Molière (meurt 17 février 1673 après la 4ème représentat° de la pièce)
- jouée pour la 1ère fois le 10 février 1673 au théâtre du Palais Royal à Paris
- il vise à plaire au public particulièrement au roi soleil, monarque absolu qui est, à partir de 1665, le protecteur officiel de sa troupe
- Comédie-ballet : genre hybride lié à la mise en scène du pouvoir royal, à la croisée de 2 sensibilités artistiques et esthétiques. Du baroque : côté ostentatoire, extravagant, par la variété de tonalité qu’elle produit. Du classicisme : idéal esthétique d’harmonie et d’unité entre genre et ton.
Genre théâtral emblématique dont l’existence même est liée au règne de Louis XIV, qui la voit naître et disparaître. Mêlant théâtre, chants et danses, c’est un spectacles d’apparat où la dimension visuelle est primordiale.
Molière
- Né en 1622 à Paris dans une famille bourgeoise, le jeune Jean-Baptiste Poquelin participe à la fondation de l’Illustre Théâtre en 1643. au sein de cette troupe, il écrit et joue farces et comédies sous le pseudonyme de Molière. Mais n’ayant pas de succès durant 13 ans en province, il revient à Paris en 1658, il entre sous la protection de la famille royale.
- Exerce pendant quelques mois le métier d’avocat puis hérite de la charge de tapissier du roi (laissé par son père).
- En 1662, c’est le début des représentations à la cour de Versailles lors des fêtes du roi. 3 ans plus tard, sa troupe devient Troupe du roi et reçoit une pension.
- Il s’illustre dans le nouveau genre de la comédie-ballet en 1670 grâce au Bourgeois gentilhomme, puis en 1673 avec le Malade Imaginaire, destiné aux fêtes célébrant les victoires militaires de Louis XIV. C’est pendant l’une des représentations de cette pièce qu’il est pris du malaise qui lui sera fatal.
Œuvre
- La pièce est composé de 3 actes ponctués d’intermèdes (courts divertissements chorégraphiques qui interviennent entre les actes d’une comédie), précédés d’un prologue précisant la volonté de « délasser [le roi] de ses nobles travaux ».
- Argan est un hypocondriaque, soumis à son médecin et à son apothicaire. Aussi veut-il contraindre sa fille Angélique à épouser un médecin, mais sa famille réussira finalement à lui faire ouvrir les yeux.
- Comique farcesque, quiproquos, travestissements rythment une pièce qui invite à retrouver sa lucidité face aux abus d’une médecine moquée à travers des personnages grotesques.
Contexte
- Théâtre du Marais, du Palais Royal, du Petit Bourbon, l’hôtel de Bourgogne, de Guénégaud
- Le théâtre est joué dans des salles de jeu de paume. Salle à l’italienne : Richelieu à Paris (opéra)[pic 1]
- Les acteurs sont mal vus / méprisés de l’Église, ils jouent des rôles qui ne sont pas les leurs. Ils n’ont donc pas droit aux cérémonies (baptême, sacrements, funéraille, communion, mariage)
- La comédie-ballet est commandé par Nicholas Fouquet (surintendant des finances) lors de la construction de son château à Vaux-le-Vicomte en l’honneur du roi. Naît alors le 17 août 1661, les Fâcheux, 1ère comédie de Molière
- Il écrit des comédie-ballet en collaboration imposée par le roi avec Lully (11) de 1661 – 1671 dont L’amour médecin (1665), Georges Dondin (1668), Monsieur de Pourceaugnac (1669), le bourgeois gentilhomme (1670). [École de femmes (1662), Misanthrope (1666), Tartufe (1664), Dom Juan (1665)]
- Dès mars 1672, il s’associt à Charpentier et Beauchamps pour créer le Malade imaginaire, c’est seulement 2 ans plus tard qu’il est joué devant le roi et sa cour
- Il est atteint de tuberculose qui entraîne des toux convulsives et immobilisé par une grave infection de la poitrine. Après sa mort, sa troupe deviendra la troupe royale de l’hôtel Guénégaud, elle va fusionner avec la troupe de l’hôtel de Bourgogne sur ordre du roi et deviendra la comédie française s’installant à la rue Richelieu en 1681 avec le reste des autres troupes.
Prologue
- Épidictique : domaine de la rhétorique qui consiste à déployer l’éloge ou le blâme. Ici le prologue fait les louanges du roi.
- Double enjeu de la pièce : divertir et dédier à Louis XIV (prologue et églogue)
- Églogue : Tircis et Dorilas font une joute poétique sur l’éloge de Louis XIV, le vainqueur aura le coeur de la Bergère. (début de l’églogue avec Homère au VIIIe siècle)
- Point commun (prologues) : décor bucolique (= pastorale)
- Différence : 1er prologue : enjoué, festif ; 2ème prologue : plainte de la bergère, ne trouve pas de remède à l’amour. Ton de la plainte : élégiaque
Le théâtre classique
- En cours dès 1640, l’esthétique classique repose sur différents codes et règles inspirés de la Poétique d’Aristote.
- La règle des trois unités impose : temps (l’action de la pièce doit se dérouler dans la limite de 24h) ; lieu (l’action doit se déployer dans un lieu unique) ; action (l’action doit se concentrer autour d’une intrigue principale à laquelle peuvent se soumettre des intrigues secondaires).
- La bienséance désigne un ensemble de règles qui garantissent le respect de la sensibilité esthétique et morale du public ; le sang ni la mort ne peuvent se représenter sur scène.
- La vraisemblance renvoie à la crédibilité de l’action ; les évènements et les situations doivent paraître possibles dans la réalité.
Définition
- Théâtre : lieu où on observe et se déroule le spectacle. Le genre théâtral : un texte et une représentation.
- La tragédie antique : met en scène des mythes pour parler de la condition humaine et du rôle du citoyen.
- La comédie antique : emploie le rire comme instrument de satire politique ou sociale, souvent virulente. C’est l’imitation du ridicule des hommes.
- La préciosité : rattaché au baroque, art de vivre (politesse, langage, s’habiller bien, comportements raffinés)
- Tonalité comique : provoque l’amusement, créant un écart surprenant, un décalage ridicule ou absurde entre une situation et ce qui est normalement attendu. Comique de situation, gestes, caractère, mots, répétition. Cherche à faire rire, peut porter une critique de la société.
Procédés : quiproquo (retournement de situation), coups/grimaces/courses-poursuites, comportement caricatural, jeux de mots/hyperboles/jargon/comique de répétition
- Tonalité satirique : dénonce un défaut, critique une pers. ou une catégorie de pers. Suscite le rire, la moquerie, provoque le rejet, l’indignation, le blâme.
Procédés : lexique péjoratif, exagérations (hyperboles, accumulations), ironie (antiphrases), parodie (imitation de l’oeuvre, d’un discours), pastiche (imitation du style d’un auteur)
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