Liste de temps primitifs

1)Expliquer le contexte intellectuel qui a amené les présocratiques et présenter le raisonnement de Thalès.

Bien avant l’arrivée des présocratiques, le monde et ses mystères étaient perçus à travers les mythes. C’étaient eux qui dictaient la morale de l’époque. Il s’agissait entre autres de philosophie narrative, des contes qui avaient pour but d’apporter une explication ou une morale à la fin de l’histoire racontée. Le tout était d’essayer d’engendrer une vérité qui serait commune pour tous. Cependant un conte/mythe n’a pas d’origine définie. Ainsi tout le monde peut se vanter d’avoir trouvé une vérité commune sans pour autant avoir de preuves pour la démontrer. Toute cette confusion donnera donc naissance aux présocratiques qui auront une philosophie plus proche de la nôtre car elle se basera sur des concepts réels et non des contes. On considère ainsi les présocratiques comme les fondateurs d’une philosophie détaché des traditions en passant du mythe à la raison. On assiste donc à un désenchantement de la pensée de l’époque.

 Parmi eux, on retiendra Thalès de Milet qui lui philosophait sur base de ses observations. En effet, avant tout il s’agissait d’un physicien avant d’être un philosophe mais il fût considéré comme tel car il était naturellement intéressé par le monde et son fonctionnement dû à son statut de scientifique. Le simple fait qu’il se questionne lui donne instantanément le statut de philosophe en quelque sorte car n’importe qui est apte à philosopher. Il a donc, comme le reste des présocratiques, tenté de trouver une vérité commune pour tous pour expliquer l’origine de tout. En parallèle, il a également cherché un point commun entre tous les hommes. A cette interrogation, il a fini par trouver que la raison était une caractéristique propre à tous les hommes car chaque être humain est capable d’émettre un jugement et de réfléchir quel que soit son intelligence. Quant à ses recherches initiales sur l’origine du monde (La question initialement posée par l’école de Milet était : « Quelle est la substance qui persiste à travers le changement » ?) Il est arrivé à la conclusion (après moultes études) que l’eau en était le centre. C’était selon lui l’élément qui « était au fond de tout et qui se transforme en toutes choses ». Cependant, ses confrères n’étaient pas du même avis. L’un dira que tout vient du feu, un autre dira que c’est l’air ou encore l’infini. On notera néanmoins que la terre ne sera jamais mentionnée car celle-ci ne serait pas suffisamment malléable, trop solide.

2) Socrate, quelle est son originalité ?

« Je sais que je ne sais rien. » Voilà déjà un avant-goût de l’originalité de Socrate. Socrate se distinguait de ses compères sur de nombreux aspects. Tout d’abord, Socrate n’a laissé aucun écrit derrière lui, chose que même ses disciples feront comme Platon. Il n’y avait pas vraiment d’explication à cela, on peut supposer que c’est parce qu’il ne souhaite pas que l’on se contente de texte pour énoncer la vérité. Faire confiance à l’écrit, c’est renoncer à connaitre l’intérieur de ce dont on parle et se contenter de se le remémorer de l’extérieur. Par-là, on entend que Socrate préférait que l’on pense par soi-même avec son propre discours. On le décrira par ailleurs modeste, tout l’inverse de son disciple Platon. On disait également qu’il était mauvais orateur là où Platon était un véritable aristocrate. La plus grosse singularité de Socrate reste néanmoins sa manière de répondre aux questions qu’on lui pose. C’est assez simple, il n’y répond pas ou du moins il ne souhaite pas donner de réponse. Il force ses interlocuteurs à trouver la réponse d’eux- mêmes. Il pratique en quelque sorte une pédagogie afin que chacun puisse exprimer une réponse / un jugement qui lui est propre. Cependant, sa façon d’agir et de réfléchir lui fait tout remettre question, ce qui fera en quelque sorte de lui un anarchiste qui remet en cause le fonctionnement même de la société tout en pervertissant le peuple et plus particulièrement la jeunesse. C’est ce qui lui vaudra sa perte.

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