Le loup et l'agneau, Jean de la Fontaine

Texte 2 : La Fontaine, “Le loup et l’agneau », dans Fables I

1. Biographie de l’auteur

• Né le 8 juillet 1621
• Fabuliste et moraliste français du XVIIème siècle
• A fait des études de droit
• Après la chute de Foucquet son protecteur, il se consacre à une critique de la société de son époque à travers des fables
• Mouvement du classicisme

1. Choses à retenir du texte étudier

• Fable satirique
• Apologue particulier
• Dialogue entre un agneau et d’un loup
• Les animaux sont une représentation de l’allégorie humaine avec les différentes classes sociales, etc.

1. Analyse du texte

• Loi du Talion : « la raison du plus fort est toujours la meilleure »
• Morale explicite (plutôt antimorale, montre l’échec de l’argumentation) :  deux premières lignes
• Tout à l’heure = tout de suite
• Stéréotype des animaux (inégalité physique) : loup : plein de rage (vers 8), bête cruelle (vers 18) – agneau, je tète encore ma mère (vers 21) montre qu’il est petit, doux, jeune et innocent
• Récit retrospective au présent de narration (donnant l’impression d’être dans la scène) : vers 3 à 6

Retour au récit, pour conclure l’histoire : vers 27 jusqu’à la fin

• Discours direct : vers 7 à 26
• Pas d’arguments/arguments : le loup est de mauvaise foi (vers 18), il n’a pas besoin de se justifier puisqu’il va manger l’agneau de toute façon. Il affirme sans preuve (vers 19).

Alors que l’agneau a beaucoup d’arguments : il ne trouble pas le breuvage du loup (vers 15), question rhétorique montre que l’argument du loup est faux (vers 20), emploie des connecteurs logiques

• Verbes de parole (prise en charge par le fabuliste qui raconte l’histoire) : dit cet animal (vers 8), répond l’agneau (vers 10), reprit l’agneau (vers 21), on me l’a dit (vers 26)
• Rime ironique : témérité/Majesté (vers 9-10), venge/mange (vers 26 et 28), forêts/procès (vers 27 et 29)
• Enjambement (montre la pensée fluide et claire de l’agneau) : vers 11 à 17
• L’agneau parle beaucoup au début, plus le dialogue continue, moins il parle et finit par se faire couper la parole par le loup (vers 23). A la fin, il fait des réponses courtes car il sait qu’il ne peut plus rien faire (vers 23)
• L’agneau vouvoie le loup/ le loup le tutoie
• Représentation des personnes haut classés (roi et courtisants) pour le loup : car elles peuvent payer les juges et gagner un procès même si elles ont tort, elles sont puissantes et cruelles
• Représentation du bas peuple/ les personnes « simples » pour l’agneau : sont les victimes, ils sont faibles, opprimés, assujetti au pouvoir des forts
• Procès non loyale : La rime entre forêts et procès montre que ce n’est pas un procès loyale car ce n’est pas un endroit où se déroule un procès. Il bafoue la justice : « Sans autre forme de procès » (vers 29)

1. Lexique des mots employés dans le texte

• Hardi : qui ose beaucoup, qui est insolent
• Témérité : hardiesse, imprudente et présomptueuse, courage inconsidéré

1. Problématiques possibles

• En quoi ce dialogue signe-t-il un échec de l’argumentation dans cette fable ?
• Que représentent les animaux dans la fable ?
• Comment le récit illustre-t-il la morale ?

1. Exemples de plan

1er exemple :

I/ Inégalités entre loup/agneau structurent l’opposition des argumentations

1. Supériorité du loup
2. Infériorité de l’agneau
3. Le loup et l’agneau comme représentation métaphorique de la hiérarchie sociale du XVIIème

• Cette opposition entre la symbolique du loup et de l’agneau renvoie aussi à l’argumentation de chacun

II/ Deux argumentations opposées : absence de véritable dialogue

1. Médiocrité des arguments du loup
2. Le discours de l’agneau : un discours construit et argumenté avec logique
3. L’échec de l’argumentation (avec la morale)

• Le style de la Fontaine permet de mettre en scène ses deux argumentations avec légèreté.

III/ Mais l’argumentation du fabuliste est réussie grâce au récit vivant et plaisant qui nous convainc

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