Dossier de révision sur Les Fleurs du Mal
Fiche de lecture : Dossier de révision sur Les Fleurs du Mal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar carotrachsel • 21 Mai 2018 • Fiche de lecture • 3 064 Mots (13 Pages) • 6 662 Vues
Baudelaire
Les Fleurs du Mal
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Carole, Caroline, Cecilia
Dossier de révision : Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire
Synthèse globale de l’œuvre :
L'auteur et son œuvre :
Charles Baudelaire est un écrivain et poète né en 1821 et mort en 1867. Il vivra une vie d’insouciance et de bohème à Paris à partir de 1940. Son beau-père, un colonel, déplu par la vie que son beau-fils mène, l’emmènera en voyage maritime à destination des Indes, passant par l’île Maurice, La Réunion et Le Cap en 1841. De retour en France, il vivra une vie de dandy. Il se liera avec Jeanne Duval, une de ses muses, en 1842. En 1845, à la suite de problèmes financiers, Baudelaire tentera de se suicider. Il rencontrera ensuite Marie Daubrun, qui fera ses débuts dans une pièce de théâtre, en 1847. En 1852, Baudelaire commencera ses correspondances avec Mme Sabatier, qui se termineront en 1857. Les Fleurs du Mal sera pour la première fois imprimé en 1855. En 1866, sa santé se détériorera et il sera hospitalisé en juillet à Paris, où il mourra en août 1867.
Baudelaire, étant le premier poète moderne, nous fait partager le drame de la tragédie humaine qui se passe en chacun de nous. Ses poèmes varient du plaisir aux abîmes de l’âme, en passant par le péché et la nécessité de la souffrance. Les Fleurs du Mal est un recueil dont le nom suggère que les fleurs naissent du mal, mais peut également signifier que Baudelaire extrait la beauté du mal. Ces « fleurs maladives » sont nées de la souffrance du poète.
Résumé :
Les Fleurs du Mal est composé de six parties : Spleen et Idéal, Tableaux Parisiens, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte et La Mort.
Spleen et Idéal : Cette partie est considérée comme le squelette du recueil, parce qu’elle est la plus longue et parce qu’elle contient presque tous les thèmes. Son titre est significatif ; Baudelaire est le poète du spleen. Le spleen ne fait plus référence à la mélancolie, mais plutôt à un ennui lourd, absolu. Néanmoins, Baudelaire est aussi le poète de l’Idéal. Il recherche sans arrêt la perfection dans ses poèmes. Lors de la première édition du recueil, les poèmes étaient au nombre de 100, qui pour lui est le chiffre parfait.
Tableaux Parisiens : Ce groupe de poèmes fait de Baudelaire le pionnier de la poésie urbaine, car il est le premier à faire cela. Cette partie est un écho à Spleen et Idéal : c’est dans la ville qu’il y a alternance et variation entre ces deux termes. Paris est également une allégorie de l’âme de Baudelaire.
Le Vin : Le poète tente d’utiliser l’ivresse comme consolateur. Pour lui, le vin a été offert aux hommes par Dieu, pour apaiser toutes les souffrances auxquelles il est confronté. Le vin est donc libérateur, sans pour autant favoriser un refus de la réalité.
Les Fleurs du Mal : Cette partie donne son nom au recueil, bien qu’elle soit plus courte que Spleen et Idéal. Baudelaire essaie de se sortir « des plaines de l’Ennui, profondes et désertes » (La Destruction). La femme incarne la misère des hommes, il cherche à travers elle à trouver de la beauté dans la laideur.
Révolte : Le poète se révolte contre Dieu, ce qui lui a valu critiques et censures. Baudelaire attaque la Divinité de manière virulente, jusqu’au point de penser à le remplacer par Satan. Cette partie est très courte et ne comporte que 3 poèmes.
La Mort : Baudelaire se rend compte que ses tentatives d’échapper au Spleen ne marchent pas. La mort est donc le seul moyen efficace d’y arriver. Il parle également dans cette partie de comment les hommes se positionnent face à elle et l’attendent.
Thèmes principaux :
Les grands thèmes du recueil sont la dualité, le spleen, l’idéal, la beauté et la mort.
La dualité se retrouve dans la partie Spleen et Idéal, mais également dans le reste du recueil, qui exposent la contradiction intérieure des hommes. Dans le titre du recueil, il y a dualité entre Les Fleurs, qui sont belles et qui symbolisent la femme, et le Mal, qui est le symbole de la misère et du malheur. Le poète cherche donc à trouver la beauté du Mal, comme il l’écrit dans une ébauche pour la deuxième édition du recueil « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » Il y a également dualité entre le Spleen et l’Idéal. Baudelaire essaie de surmonter le Spleen, cet état d’esprit négatif et dépressif, par la recherche de l’Idéal, bien qu’elle se solde souvent par un échec, comme dans Spleen LXXVIII « l’Espoir, vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir ». La dualité est aussi présente dans Le Vin, qui est d’une part consolateur, et d’autre part un poison. Ceci se retrouve notamment entre L’âme du vin et Le Vin de l’assassin, le premier étant l’éloge de la boisson, le deuxième étant la critique de celle-ci.
Le Spleen est un sentiment de dégoût profond. On le retrouve avec des images d’angoisse et des paysages sinistres principalement (« Quand la terre est changée en un cachot humide », Spleen LXXVIII). Le Spleen s’oppose toujours à l’Espoir, qui est sans cesse vaincu par ce sentiment sombre.
L’idéal est un concept de perfection. C’est un ailleurs poétique, paradisiaque, où peuvent s’épanouir les hommes et connaître le réel bonheur. Il ne peut être atteint que rarement, car la perfection que Baudelaire recherche est rare. (« Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté », L’invitation au voyage).
La beauté fait partie intégrante du mal, comme le nom du recueil le suggère. La beauté est toujours liée à la femme, qui est, pour Baudelaire, inquiétante et mystérieuse. La beauté féminine est pour lui inaccessible, mais aussi sensuelle et hypnotisante. Néanmoins, elle est périssable, donc de durée limitée et se fane au fil du temps. Baudelaire essaie, via la poésie classique, de souligner que la quête de la Beauté est vaine et destructrice.
La mort est un thème très présent pour Baudelaire. Elle représente la dernière échappatoire au Spleen pour lui. Elle est son seul espoir. L’aspect de la mort varie d’un poème à l’autre. Dans La Charogne, la vision de la mort est morbide, vile et répugnante (« Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide, Le long de ces vivants haillons. »). Dans La Mort des Amants, au contraire, Baudelaire donne un aspect heureux et serein de la mort (« Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. »)
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