Disciplinarisation de l'éducation
Compte rendu : Disciplinarisation de l'éducation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lsthilaire • 8 Août 2021 • Compte rendu • 2 282 Mots (10 Pages) • 401 Vues
Faculté d’Éducation
Maîtrise en sciences de l’éducation
Carnet de lecture 1
par
Remis à
[Professeure/Professeur]
Dans le cadre de l’activité pédagogique
[Cours]
31 janvier 2021
Lecture 1 : Sciences de l’éducation entre champs disciplinaires et champs professionnels
Ma conception des messages partagés par les auteurs
Les sciences de l’éducation se sont développées conjointement avec la formation des enseignants et afin de répondre aux besoins de la pratique enseignante. Les sciences de l’éducation s’ouvrent à la recherche, collaborent avec d’autres sciences sociales et détiennent leur place dans les institutions. L’ouvrage se veut d’approfondir la connaissance des sciences de l’éducation comme champ disciplinaire et d’ouvrir la discussion sur les défis qu’elles représentent.
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La disciplinarisation
Selon certains auteurs présentés dans l’ouvrage, une discipline serait, selon le domaine des connaissances, les attitudes, activités et styles cognitifs des chercheurs (Becher), une communauté de recherche et réseau de communication de chercheurs ayant des problématiques ou des méthodes de recherche communes (Stichew) et qui s’associe le quasi-monopole de certains objets, œuvre au sein d’institutions d’enseignement et de recherches et qui bénéficient de la présence de supports de diffusion (Favre). Le processus de disciplinarisation des sciences de l’éducation implique une double dynamique qui comprend des explications, des tensions et des écueils qu’en comprenant, on puisse se forger une opinion sur ce sujet.
Les sciences de l’éducation se sont construites à partir d’un ensemble de savoirs élaboré autour de champs professionnels c’est pourquoi on peut qualifier la disciplinarisation de disciplinarisation secondaire.
- La disciplinarisation d’une part provient du fait qu’en éducation, les chercheurs tentent de répondre aux demandes sociales. À partir de questions, interrogations, manque de connaissances, ces besoins façonnent et encadrent le champ disciplinaire. On tente de répondre à ces besoins empiriquement et cela amène la création de la discipline scientifique inspirée, de la pratique.
Les tensions et écueils inhérents à cette première dynamique est qu’il y a une confusion avec l’objet (la recherche pour l’amélioration de la pratique pédagogique) et une négation des spécificités des phénomènes éducatifs (« comment faire abstraction des processus de modélisation pour construire l’objet de connaissances et confondre le modèle avec la réalité, quand une connaissance est construite en laboratoire et utilisée telle quel dans la réalité »). Une solution proposée par Cifali et Dominicé propose de construire des « savoirs respectueux des spécificités de leur objet » tout en travaillant de concert avec les praticiens. D’autres auteurs proposent tout simplement de distinguer pédagogie et sciences de l’éducation.
- La discipline, jumelée à d’autres disciplines comme la psychologie, la sociologie, la politique a développé son autonomie, mais reste en mouvement selon le développement des autres disciplines scientifiques.
Les tensions et écueils de cette deuxième dynamique est la négation du bien-fondé d’une approche disciplinaire et les emprunts révérenciels aux disciplines de référence (difficile d’avoir une approche spécialisée et reproductible au nom de l’éducation) et il y aussi une confusion avec l’objet. Il y a également l’écueil symétrique qui est le fait de confondre la référence aux autres disciplines et d’utiliser leurs modèles, l’objet (l’éducation) est moins spécifique que les disciplines de sciences pures. « Les 2 ressorts travaillent le champ dans son ensemble et façonnent son évolution institutionnelle, l’allocation des ressources, le choix des domaines et agissent aussi sur les chercheurs. Ces deux ressorts fragilisent les sciences de l’éducation par la création de tensions qui freine l’évolution de la discipline ».
Constat personnel sur les sciences de l’éducation:
- Elles sont en transformation et subissent des pressions sociales;
- Rassemblent plusieurs disciplines;
- Dépendent de savoirs pluridisciplinaires qui utilisent d’autres disciplines comme pilier;
- Doivent avoir des recherches scientifiques de qualité;
- Doivent être reconnu par la communauté scientifique;
- Développent des disciplines connexes comme la didactique.
Réflexion
D’une part, les sciences de l’éducation sont pluridisciplinaires, le champ de l’éducation doit répondre aux besoins des acteurs de ce champ, tel que les enseignants afin de les aider à améliorer leurs pratiques. L’éducation est en évolution et doit tenter de combler les demandes concernant également la formation des enseignants. La société s’attend à ce que le champ de l’éducation réponde aux questions sociales actuelles et futures. C’est une grande pression sociale exercée sur les acteurs du champ de l’éducation. D’une autre part, le champ de l’éducation qui doit prendre en considération les autres disciplines qui l’inspirent, comme la psychologie et la sociologie, et l’évolution des autres disciplines amènent nécessairement des changements au sein de l’éducation. Le champ de l’éducation tente de se faire reconnaître comme étant une discipline scientifique et bien que les deux (social et cognitif) semblent à l’antithèse une de l’autre, il me paraît plutôt évident que cela enrichit les sciences de l’éducation qui n’ont jamais été et ne seront jamais une science pure et qui ne pourront jamais être considéré comme tel. Il faut que le champ de l’éducation apprenne à négocier avec les demandes sociales, tout en tenant compte des avancées cognitives.
Le fait que les sciences de l’éducation se sont construites à partir d’un ensemble de savoirs élaborés autour de champs professionnels préalablement constitués, le champ professionnel aurait donc précédé le champ disciplinaire et c’est ce qui lui donne, selon Stichweh (1987) la qualification de disciplinarisation secondaire. Pour mettre en lumière le fait que les sciences de l’éducation sont divisées entre les exigences sociales et les besoins de développement et de connaissances, celles-ci doivent se reconnaître comme «champ disciplinaire “autonome”, pour construire des savoirs spécialisés, eux-mêmes constamment renouvelés grâce aux interactions disciplinaires rendues possibles par la pluridisciplinarité de l’éducation » (Hofstetter et Schneuwly, 1998, p. 16).
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