Qu'est-ce que la mobilité ?

“La mobilité est à la fois évidente, centrale et invisible” tel que l’évoque Bauman. Dans la même direction, Sassen nous évoque la mobilité comme “un statut à la fois évident et flou, central et implicite”. La mobilité telle que définie par les auteurs, relève d’un côté simpliste si cette dernière est clairement définie et illustrée. Bauman voit la mobilité comme un déplacement continu de tous individus : hommes et femmes, et de toutes choses :informations et biens, c’est un nouveau contexte sociétal qui émerge. La mobilité pose divers problèmes que nous allons évoquer ci-dessous. Nous mettrons en avant, dans une première partie les problèmes méthodologiques de la mobilité puis dans une seconde partie nous évoquerons les problèmes sociaux qui peuvent apparaître suite à la mobilité.

Tout d’abord, la mobilité doit faire face à un problème d'enquête. L’un des problèmes va être sa définition. Cette dernière, étant définie comme : “la mobilité désigne un changement de lieu accompli par une ou des personnes. Les individus et les groupes humains sont confrontés à l'exigence de maîtrise de la distance par la mobilité (Lévy, Lussault, 2003). Celle-ci ne se limite pas au déplacement physique effectif et aux techniques de transport, à l'accessibilité, mais elle embrasse les idéologies et les technologies du mouvement en cours dans une société. Elle rassemble donc à la fois : un ensemble de valeurs sociales ; une série de conditions géographiques ; un dispositif technologique et son arsenal de techniques et d'acteurs. Chaque acteur (individu, groupe social) dispose, du fait de ses compétences et de son insertion spatiale, d'un capital de mobilité, il structure et régule son propre « système de mobilité ». La circulation des biens, des personnes, est à la source de processus d'échange, de diffusion (valeurs, idées, technologies, etc.), moteur essentiel du développement de l'humanité.»”. Cette définition, aussi longue qu'elle y paraît, montre en effet que la mobilité ne peut être définie seule. Elle regroupe un tout. C’est un concept polysémique, qui renvoie à 4 sous domaines de recherches : la mobilité résidentielle, les migrations, la mobilité virtuelle et la mobilité quotidienne. La mobilité est partout. Si on étudie les mobilités et migrations sociologiquement, il faut être curieux et se cultiver préalablement dans les autres disciplines. Après avoir été défini et structuré par les différents domaines de recherche, la mobilité devient au travers du principe du « mobility turn (le tournant des mobilité, en français) », un élément qui structure les sociétés. La mobilités affecte une grande partie des populations : les travailleurs, les étudiants qui usent des dynamique de cette dernière, c'est-à-dire des moyens de locomotion, des moyens technique et informatique… En effet, la mobilité devient un phénomène , qui se voit redéfini par les chercheurs d’une société plus moderne. Par ailleurs, en réalisant une enquête en groupe ce semestre, nous avons dû définir la mobilité en diverses parties afin d'expliciter notre sujet le plus clairement possible, ce dernier portant sur l’hybridation des mobilités géographiques et virtuelles. Pour éclaircir le sujet nous avons défini le concept de mobilité au travers des sous domaine soit : une définition de la mobilité géographique, une définition de la mobilité virtuelle, et ce qui les liaient.

Ensuite, quant aux méthodes et techniques d’enquête, lors de la réalisation d'enquête sur la mobilité, les personnes ont souvent du mal à parler de leurs pratiques de mobilités, ils ont du mal à comprendre ce qui intéresse l'enquêteur et surtout à savoir ce qui se cache derrière ce terme. Dans le cas d’une étude sur les pratiques de mobilités quotidiennes, un des enquêtés s'est interrogé du lien qu’il y avait entre la mobilité et le smartphone, notre recherche étant :” l’hybridation des mobilités géographiques et virtuelles se modifie t elle selon deux générations ?”. En effet on constate que ces pratiques ne sont pas très conscientisées, c’est à dire qu’elles ne sont pas forcément identifiables, considérées comme telles par les enquêtés. De plus, lors de notre enquête, et d’après quelques ouvrages, nous pouvons affirmer que les individus qui bougent sont plus difficiles à les étudier, par des individus omni-mobile on obtient des pratiques difficiles à observer (technique d'enquête mobile). Au niveau des techniques qualitatives comme les entretiens, le récit de vie est mobilisable dans ce genre d’études,

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