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Madame Bovary, le réalisme du quotidien

Commentaire de texte : Madame Bovary, le réalisme du quotidien. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  791 Mots (4 Pages)  •  1 189 Vues

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Le réalisme du quotidien :

Ce passage met en lumière la routine d’Emma depuis son mariage : ses actions sont évoquées à l’imparfait itératif qui évoque la répétition . Ces habitudes sont soulignées par des expressions qui contiennent des termes dont le sens est la répétition « même ; toujours » ou une expression niant le changement. On comprend qu’elle vient souvent parce qu’elle retrouve les même plantes , or, celles-ci ne durent pas longtemps : elle vient donc fréquemment dans ce coin de campagne «  pièce de blé ».

Le lieu est vu par les yeux d’Emma « elle commençait par regarder ; retrouvait » ; elle scrute avec précision comme le montre la présence des détails «  entourant les gros cailloux ;les plaques de lichen le long des trois fenêtres ; barres de fer rouillées ». Flaubert associe le lieu au malaise d’Emma par la connotation négative du lexique de la dégradation « cailloux ; plaques ; clos ; pourriture ; rouillées » : elle est près d’une maison abandonnée, comme elle-même se sent abandonnée.

Le vie réelle d’Emma :

Par la focalisation interne, Flaubert fait entrer le lecteur dans l’esprit de la jeune femme. Cette pensée est d’abord vague : elle est comparée à la levrette, petit chien de compagnie «  comme sa levrette…vagabondait » puis la pensée s’organise « se fixait » sur le point qui la tourmente et qui est exprimé au discours direct : elle se parle à elle-même dans sa solitude, ce qui est amplifié par « se répétait ». Le souci d’Emma est donc son mariage qu’elle regrette et qui ne lui a pas apporté les satisfactions qu’elle attendait.

En effet, elle est déçue : elle l’exprime dans une comparaison annoncée par la conjonction de coordination « Mais » révélant l’opposition entre ses désirs et la réalité. Tout est gris dans sa vie : « froide comme un grenier dont la lucarne est au nord ; ombre» ; l’ennui représenté par une « araignée sa lencieuse » et son « cœur » au grenier, c’est-à-dire un lieu dans lequel on dépose les objets abandonnés, comme elle a déposé dans sa vie actuelle tous ses rêves de jeunesse . Ces images sont proches des poèmes de Baudelaire dont l’œuvre Les Fleurs du Mal est parue la même année. Ce regret est exprimé aussi dans la dernière phrase au discours indirect libre et souligné par les points d’exclamation.

La vie rêvée d’Emma :

Emma est fille d’un riche fermier normand ; elle a été élevée dans un couvent dans lequel elle a lu les auteurs romantiques dont les personnages ont des vies extraordinaires : c’est ce quelle attendait de l’existence. C’est pour cela qu’elle tente de s’inventer un autre passé, exprimé au conditionnel passé et par le lexique. Elle est avide de changements et, en premier lieu, elle n’est pas satisfaite de son mari ; il n’a pas les qualités attendues puisqu’elle s’exprime par le conditionnel «  Il aurait pu être » donc il n’est pas, ni « beau », ni « spirituel », ni « distingué », ni « attirant ».

Elle jalouse la vie supposée de ses camarades « tels qu’ils étaient sans doute, ceux qu’avaient épousés ses anciennes camarades du couvent. », dotée selon Emma de maris parfaits et d’une

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