Les auteurs des Lumières

Diderot (1713-1784)

Née en 1713 et issu d’une famille très religieuse, Diderot a été élevé chez les jésuites. Cependant suite à la mort de sa sœur, il décide de devenir athée et quitte son village afin de venir à Paris. Il y mène une vie de bohème, étudie de la philosophie, du droit, de la théologie, ainsi que l’anglais et les mathématiques. Sur son chemin, il croise Rousseau, avec lequel il se liera d’amitié très rapidement. 1746 est une année tournante dans la vie de l’auteur. En effet, il entreprend alors aux côtés de D’Alembert l’entreprise de l’Encyclopédie, et ce jusqu’en 1772. De 1773 à 1774, Diderot séjournera à la cour de Catherine II, impératrice de Russie, qui a participé au financement de l'encyclopédie

Voltaire (1694-1778)

De son vrai nom François-Marie Arouet, Voltaire est né à Paris, dans un milieu bourgeois et aisé ; il perd sa mère à l'âge de sept ans. Il étudie au collège des Jésuites Louis Legrand. Sortant du collège, il adopte la philosophie épicurienne, fondée sur l'apologie du plaisir et l'idée que la nature est bonne. Ses écrits satiriques sur le Régent en 1716 lui valent d'être exilé. Il récidive et est enfermé pour onze mois à la Bastille. Libéré, il prend un nouveau nom, Voltaire mais reste suspect pour le pouvoir. Il est reçu à la Cour, mais une lettre de cachet l'envoie à la Bastille. Il s'exile en Angleterre où il découvre un régime de liberté. En 1734, ses Lettres philosophiques sont condamnées au feu et lui à la Bastille. Il se réfugie en Lorraine, chez Madame de Châtelet.

Dès lors, Voltaire usera de l'ironie et de la satire pour critiquer la monarchie absolue, l’intolérance religieuse, le fanatisme et l'obscurantisme sous toutes ses formes. Son sarcasme, sa liberté de pensée, sa littérature de combat et son engagement contre l'injustice (dans les affaires Calas, Sirven et De la Barre) sont ceux de la philosophie des Lumières, dont il est le chef de file aux côté de Rousseau et Diderot.

Voltaire a donc marqué l’histoire par son combat contre l’injustice et l’intolérance, mais également par ses contes philosophiques tels que Micromégas, Candide ou Zadig.

Damilaville (1723-1768)

D'abord garde du corps du roi, il fut ensuite Premier commis au bureau de l'impôt du Vingtième. Acquis aux idées philosophiques, il devint à partir de 1760 l'ami de Voltaire, et se servit de son privilège pour faire parvenir à celui-ci toutes les nouvelles littéraires ou politiques et faire circuler lettres et pamphlets à l'abri de toute censure, notamment lors de l'affaire Sirven (1767). Voltaire, avec qui il échangea ainsi une longue correspondance, lui fit rencontrer Diderot et D'Alembert, et Damilaville devint le collaborateur de l'Encyclopédie pour laquelle il rédigea sous un pseudonyme les articles « Paix », « Population » et « Vingtième ».

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