La rencontre de Meursault et de Marie
Étude de cas : La rencontre de Meursault et de Marie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louanne45 • 1 Octobre 2020 • Étude de cas • 1 296 Mots (6 Pages) • 2 375 Vues
17/20 Analyse consistante et détaillée. Très bon travail.
Nom : Louanne Close Classe : 2C
DM de Français
1. Le topos de la rencontre amoureuse
Analysez la rencontre de Meursault et de Marie > 9/10
Camus à une façon unique de traiter la rencontre amoureuse entre Meursault et Marie. Dans un premier temps la description ne fait pas partie intégrante du récit. En général dans ce type de texte il y a une grande part de description alors qu’ici la description se limite à une seule ligne –Oui - « une ancienne dactylo de mon bureau dont j’avais eu envie à l’époque » (l.5-6) et cela témoigne d’une certaine originalité car c’est une deuxième rencontre dont , la première n’ayant pas abouti. Les actions en lien avec la rencontre amoureuse sont nombreuses. Notamment la sieste sur la bouée et le bain qui constituent une parade amoureuse où alternent les actions de l’un et de l’autre. Ici c’est par les actions que se dit l’attirance entre les deux protagonistes et non avec les mots TB . Par la suite l’écriture réaliste de Camus refait surface et encadre dès lors le récit d’actions banales de la vie quotidienne : se lever, se raser, dormir, fumer. Ces actions banales sont doublées d’un excès de précision pour tous les détails insignifiants, sans importance pour l’action « j’ai pris le tram » (l.3). D’autre part au cours du récit il y a très peu de paroles rapportées ce qui témoigne d’une certaine platitude. Les paroles au style direct sont rares et brèves. L’une est insignifiante « je suis plus brune que vous » (l.17-18) en revanche l’autre est importante car elle marque une cassure. En effet elle témoigne de la nature particulière de cette rencontre amoureuse qui se fait le lendemain d’un enterrement « depuis hier » (l.24). Après cela le charme semble rompu ce qui met en évidence de l’étrangeté du comportement de Meursault. Pour conclure l’écriture et l’atmosphère de la scène renforcent l’idée que Meursault est un personnage en décalage. > oui
Qu’est-ce qui explique la rapidité de cette connivence ?
La rapidité de cette connivence s’explique par le fait qu’ils ne sont pas étrangers. En effet comme il est rapporté dans le texte Marie et Meursault ont travaillé dans le même bureau et ont développés une attirance mutuelle. Malheureusement ils n’ont pas eu le temps de concrétiser car Marie « est partie peu de temps après » (l.6). Ainsi lors de la rencontre au port, ils ont facilement créé une entente du fait de leur familiarité.
Quelle image de Marie le lecteur peut-il se faire à partir des indices du texte ?
D’après le texte, on garde l’image de Marie d’une jeune femme riante « elle riait toujours » (l.16) ; « elle a encore ri » (l.19), elle aime aussi les films comiques, ceux devant lesquels on rit … bronzée « je suis plus brune que vous » (l.17-18) et d’une femme aux cheveux longs puisqu’ils lui reviennent dans la figure « Elle avait les cheveux dans les yeux » (l.9). Cependant la description reste sommaire dans le texte de Camus.
Relevez les sensations éprouvées par le narrateur lignes 10 à 15 et interprétez-les.
Durant toute la scène de la ligne 10 à 15 le narrateur viet une parenthèse heureuse avec Marie. Les deux protagonistes dont le narrateur semblent passer un moment agréable et calme. En effet, Meursault pose sa tête sur le ventre de Marie qui « n’a rien dit » (l.13) pour le repousser. Ce rapprochement physique entre leurs deux corps témoigne d’une attirance mutuelle, d’une forme de sensualité aussi. D’autre part, le calme se manifeste dans un premier temps par l’absence de discussion et par le fait qu’ils soient « à moitié endormis » (l.14). Dans un deuxième temps le calme se renforce par les doux battements du ventre de Marie : « je sentais le ventre de Marie battre doucement » (l.13). Néanmoins ce calme est rompu par la baignade. Ici la nature est comme un refuge pour Meursault qui lui apporte force et réconfort « il faisait bon » (l.10) oui . Par la suite on relève une métaphore poétique « J’avais tout le ciel dans les yeux et il était bleu et doré » (l.12). La nature semble ne faire qu’un avec le narrateur. Donc pour conclure, ce moment passeré à la plage est propices à l’épanouissement de Meursault car il lui permet de se vider l’esprit et de se relaxer tous en essayant d’oublier le décès de sa mère.
...