Fiche CAPES/Agreg sur le complément circonstanciel

Compléments circonstanciels

Appellation fondée sur une définition sémantique de la fonction : CC décrit traditionnellement comme exprimant les circonstances dans lesquelles se déroule le procès ou qui rendent possible son accomplissement. Champ large : lieu, temps, moyen, manière, cause…Mais définition syntaxique inapte à rendre compte du fonctionnement syntaxique du CC. En effet, une distinction s’impose entre 2 CC exprimant un même contenu sémantique : Il se rend à Paris/ les oiseaux chantent dans les bois. Pour le 2d, l’expression est facultative, il est déplaçable, suppressible, sa place est libre, contrairement au 1er, lié étroitement au verbe. Il convient donc d’étudier en les opposant ces deux fonctionnements. On nommera le 1er…

I- CC essentiels/nucléaires (Wilmet)

(appelés par la valence verbale : COD, COI, attribut, locatif). Par définition intraprédicatifs.

« expansions contraintes du verbe » : locatifs essentiels : complémentation de lieu intégrée au GV, verbes de mesure, prix, poids, durée pour Sancier (à discuter : je mesure 1m80 : syntaxiquement, complément essentiel, direct, mais pas COD. Proche d’un objet interne en raison de la spécification sémantique qu’il apporte au verbe : mais pas accessoire : opérations de déplacement, pronominalisation, adverbialisation, passivisation ne fonctionnent pas)

Adossés au verbe, les CC essentiels n’ont pas d’autonomie syntaxique et ne sont pas mobiles dans l’ensemble de la phrase. Choix de la préposition impossible pour le COI (conditionnée par le verbe) (conception maximaliste du CC ex Wilmet, des propositions « colorés », pour, contre… sont aptes à introduire des compléments essentiels COI)

II- CC accessoires

-intraprédicatifs (dans le GV) d’expression facultative, « compléments adverbiaux » (Sancier)

fonctionnement parallèle à celui des adverbes.  Sans autonomie syntaxique, fonctionnement parallèle avec celui des adverbes avec lesquels (dans la plupart des cas) ils peuvent commuter.  Adossés au verbe qu’ils complètent, mais leur expression n’est pas indispensable à la cohérence syntaxique de la phrase. Il entre dans le GV dont il constitue un élément intégré : il porte sur le procès. Mais expression facultative, non imposée par la construction du verbe : il court vers sa fiancée/avec grâce/contre la montre.

-extraprédicatifs (compléments de phrase)

(facultatifs, nommés aussi circonstants) Autonomie par rapport au verbe de l’énoncé, complémentation non contrainte. Expression facultative, place dans la phrase non fixe, préposition libre, non pronominalisation, cumul avec d’autres CC accessoires par simple juxtaposition. Complémentation libre et mobile du groupe sujet-verbe.

Riegel :

-En août, les jours commencent à raccourcir : fonction scénique, mise en place préalable du cadre de circonstances où se déroule le procès. Reste hors du champ de la négation totale. Ne se prête pas à l’extraction c’est… que…, ne répond pas à une question de type quand.

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