Biographie Marguerite Duras

Biographie de Marguerite Donnadieu

        Marguerite Donnadieu naquit le 4 avril 1914 en Cochinchine et mourut le 3 mars 1996 à Paris. Elevée par sa mère, elle connaît une enfance marquée par des difficultés financières et par la vie dans les colonies française (Cochinchine, Viêt-Nam  et Cambodge). Cette expérience l’inspirera pour son roman Un barrage contre le Pacifique (1950) et pour son autofiction L'Amant (1986) pour lequel elle recevra le prix  Goncourt. De retour en France pour ces études, elle publie son premier roman sous le nom de Duras (en référence au village de son père) en 1943. Marguerite participera à la résistance auprès de son mari sous l’occupation.

        Après la guerre,  elle se consacre pleinement à son métier d’écrivaine, elle connaît son premier succès avec son roman Moderato cantabile (1958) et apparaît comme une figure de la littérature française avec ses nombreux romans et pièces de théâtre. Son style n’a  cessé d’évoluer au cours du temps mais l’un des principes de base de son écriture est son rapport au lexique. En effet, Marguerite Donnadieu favorise la précision des mots  à la syntaxe; selon elle : “Le mot compte plus que la syntaxe. C’est avant tout des mots, sans articles d’ailleurs, qui viennent et qui s’imposent. Le temps grammatical suit, d’assez loin“. De plus les thèmes les plus récuraent de ses œuvres sont l’amour, la sensualité féminine ou encore l'alcool (elle aura d’ailleurs de nombreux problèmes d’alcoolisme dans sa vie).

        Marguerite est également une femme de cinéma, elle commence par vendre les droits de plusieurs de ses romans pour être adapté au cinéma. Elle met par la suite son talent d’écrivain au service du cinéma puisqu’elle écrira le scénario du film Hiroshima mon amour (1958) d’Alain Resnais puis celui d’Une aussi longue absence (1961) d’Henri Colpi. Non satisfaite des adaptations de ses romans elle décide de passer elle-même derrière la caméra pour la première fois en 1966 avec son film La Musica. Elle réalisera dix-neuf films entre 1966 et 1985 qui témoignent d’un cinéma non-conventionel tout comme l’est son écriture.

        Il existe d’ailleurs un lien très fort entre cinéma et littérature dans le parcours de Marguerite Donnadieu. Son cinéma est en opposition à une narration standardisée dans l’objectif d’une normalisation du cinéma qu’elle accuse d’aliéner le spectateur. Son cinéma est plus expérimental, il passe par la dissociation entre texte et image dans La Femme du Gange (1974), par l’utilise la voix-off sur des écrans noirs ou encore par le simple fait de se filmer en train de lire un texte à voix haute comme dans Le camion (1977). Le cinéma de Duras est à la frontière de la littérature, les deux Arts se mêlent pour donner un cinéma qui lui est propre. D’ailleurs, le principe de rompre avec les habitudes narratives classiques se retrouve dans sa littérature, dont la continuité narrative est progressivement disloquée au file de ses œuvres. Sa littérature favorise la simplification des actions et une psychologie peut abordée se traduisant par une tendance très forte à la répétition et une dérégulation grammaticale.

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