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Séquence le médecin malgré lui 6ème

Cours : Séquence le médecin malgré lui 6ème. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Juillet 2015  •  Cours  •  1 657 Mots (7 Pages)  •  14 415 Vues

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SEQUENCE N°8 : Le médecin malgré lui, Molière

Objectifs de la séquence :

  • Etudier le genre dramatique et apprendre le lexique approprié
  • Comprendre et utiliser les différents types de comiques
  • Ecrire une scène de théâtre
  • Découvrir la vie au XVIIème siècle dans une comédie sociale
  • Jouer une scène de théâtre

SEANCE N°1 : INTRODUCTION

  1. Qui était Molière ?

Exercice polycopié : mise en scène de théâtre de la biographie de Molière (en classe ou en DM selon le temps)

  1. Que sais-je du théâtre ? Bases de lexique.

Réplique / didascalies / acte / scène / personnage / acteur / dramaturge / publique

+ Révision sur la position des répliques.

  1. Découvrir le médecin malgré lui

Notes sur le décor // Expliquer à quoi ressemble une scène de théâtre au XVIIème siècle (polycopié).

Les personnages : jeu de représentation – disposition des personnages devant la classe selon leur rang social et leur lien de parenté ou amoureux.

SEANCE 2 : ACTE 1, SCENE 1 : La scène d’exposition

  1. Qui ? où ? quand ? quoi ?

Qui ? Sganarelle et sa « femme » Martine. Ils se tutoient (donc pas de la haute société).

 ? « Une forêt près de la maison de Sganarelle » (dans les didascalies sur le décor) // Réalité : scène de théâtre.

Quoi ? Une dispute. La supériorité de Sganarelle est renversée : il va vers le vouvoiement de sa femme qui le menace efficacement.

Quand ? Début de la pièce 

=  RAPPEL SUR LES ROLES DE LA SCENE D’EXPOSITION

  • Présenter les personnages, le lieu, l’action…
  • Entrer dans la vie quotidienne des personnages : IN MEDIAS RES
  • Attirer le spectateur (passe ici par le comique)

  1. Une scène comique

  1. Le comique de situation

Scène de ménage : relever les éléments de la dispute et ses raisons.

Duel verbal : échange rythmé de répliques.

Victoire de la femme : signes de capitulation à relever.

  1. Le comique de langage

Relevé des insultes. Langage familier qui contribue à intégrer le spectateur pour qu’il se moque des personnages. RELEVE D’UNE VIE TRIVIALE, LOIN DE LA NOBLESSE.

Incohérence des réponses de Sganarelle.

  1. Le comique de geste

Echange de coups (// style Commedia dell’arte)

  1. Le comique de caractère

Personnage de Sganarelle ridicule // Femme forte accroît se ridicule car elle l’oblige à montrer ses limites. Thématique de la vengeance.

CONCLUSION : Une scène d’exposition in medias res qui convie le lecteur-spectateur à suivre une scène de ménage aux ressorts comiques.

SEANCE 3 : ACTE I, SCENE 4 : Mise en place de l’intrigue

Situation : Martine veut se venger de Sganarelle.  // Géronte, le maître de la demeure, constate que sa fille est malade alors qu’elle doit se marier avec Horace. Personne ne parvient à la soigner (comme s’en plaignent, devant Martine, Valère (domestique de Géronte) et Lucas (mari de Jacqueline). En réalité Lucinde fait semblant d’être malade car elle aime Léandre.

  1. La situation

Une malade qui a perdu « l’usage de la langue ». // Pas de médecin : « y ont perdu ».

Une vengeance : « me venger ».

= L’exposition par Valère de la situation laisse entrevoir au spectateur un moyen pour Martine de se moquer de Sganarelle.

  1. Une rencontre opportune

Deux besoins et une solution. Valère précise qu’il recherche un « médecin aux secrets admirables et aux remèdes particuliers ».

// EN APARTE : Martine « rêve » justement d’une situation semblable.

  1. La ruse de Martine

Martine propose un portrait vraisemblable mais comique d’un grand médecin qu’elle connaît (on devine qu’il s’agit de Sganarelle) :

  • Physique : « habit jaune et vert » // il « coupe du bois »
  • Moral : « bizarre », « quinteux », « fantasque », « merveilleux », « extravagant » + il veut être battu « à force de coups ».
  • Talents : « admirable invention » - Deux anecdotes sont rapportées et servent de preuves aux dires de Martine (la femme et l’enfant de 12 ans).
  1. Le comique de la scène par anticipation

= le spectateur devine que Sganarelle va se faire taper dessus : DOUBLE ENONCIATION

+ Patois de Lucas : « Parguienne », « Testigué », « Morguenne », « s’il ne tient qu’à battre, la vache est à nous »…

+ Situation absurde : un médecin qui coupe du bois ????

  1. La critique de la médecine de l’époque

Pas de solution, pas de science. La médecine a échoué à sauver Lucinde. // N’importe qui peut se faire passer pour médecin.

CONCLUSION : La double énonciation permet toujours dans l’acte d’exposition de deviner le nœud de l’histoire et d’en rire.

SEANCE 4 : DICTEE – Résumé de l’acte II

SEANCE 5 : ACTE II, SCENE 4 : Une consultation fantasque (p.35 à 42 « de pain et de vin »)

Situation : voir Résumé – dictée.

  1. Le nœud de l’histoire
  • Sganarelle, faux médecin, examine Lucinde, lors d’une « pseudo-consultation ».
  • Lucinde feint d’être muette pour ne pas épouser Horace.

= Le nœud est le sommet du comique et de la critique.

  1. Le portrait complété de Sganarelle
  • Il se vante quand il trouve la solution, encouragé par Géronte qui s’exclame : « vous l’avez trouvé tout du premier coup ». On précise qu’il ne découvre rien, sinon qu’elle est muette, ce que l’on savait déjà. Il est également vaniteux quand il déclare : « nous autres, grands médecins ».
  • Il est machiste : « Et qui est ce sot-là qui ne veut pas que sa femme soit muette » (attaque Martine).
  • Il est cupide : ralentit le moment de l’ordonnance pour demander ses gages sans en avoir l’air.
  1. La satire / La parodie de la médecine

= imitation moqueuse des rituels médicaux pour les critiquer.

  • Champ lexical de la médecine à relever.
  • Utilisation des références du XVIIème siècle (médecine peu avancée) avec la théorie des humeurs (même si l’humeur peccante n’existe pas) et les sonorités latines totalement inventées (« cabricias casus » ).

RAPPEL SUR LA THEORIE DES HUMEURS :

Pour les anciens, il existe quatre humeurs :

  • le sang : produit par le foie et reçu par le cœur (caractère sanguin ou jovial, chaleureux)
  • la pituite ou flegme ou lymphe : rattachée au cerveau (caractère lymphatique)
  • la bile jaune : venant également du foie (caractère « bilieux », c'est-à-dire anxieux)
  • la bile noire ou atrabile : venant de la rate (caractère mélancolique).

Ces humeurs correspondent aux quatre éléments, eux-mêmes caractérisés par leurs propres qualités:

  • le feu : chaud et sec
  • l'air : chaud et humide
  • la terre : froide et sèche
  • l'eau  : froid et humide

Selon leur prédominance, ils vont déterminer les quatre tempéraments fondamentaux :

  • le bilieux (chaud et sec), est « enclin à la colère »1.
  • l'atrabilaire (froid et sec), « se dit de celui qu'une bile noire et aduste rend triste et chagrin2. »
  • Le flegmatique (froid et humide), "se dit de l'homme calme et imperturbable, qui garde son sang-froid." Presque apathique.
  • le sanguin (chaud et humide), « Celui en qui le sang prédomine sur les autres humeurs. Il est d'humeur gaie, parce qu'il est sanguin, d'un tempérament sanguin3. »

[pic 1]

  • Suit le déroulement de la consultation : auscultation (pouls, se satisfait des « grandes douleurs ») / diagnostic / ordonnance (du « pain trempé dans du vin ») mais tout est tourné en ridicule.
  • Critique claire dès le début : « il ne faut pas qu’elle meure sans l’ordonnance d’un médecin » : les médecins sont réputés pour tuer leurs patients // auditeurs ignorants donc admiratifs

CONCLUSION : Cet épisode marque l’apogée du comique mais aussi confirme la critique contre les médecins du XVIIème siècle grâce à cette parodie. On rappelle que les médecins avaient été incapables de soigner Molière, mort sur scène.

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