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Étude de cas : Recherche d’un contrat étudiant en tant qu’employé polyvalent.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar amina200333 • 18 Mars 2020 • Étude de cas • 1 907 Mots (8 Pages) • 472 Vues
L.L.4 : « De la cour », 74, I, Les Caractères, Jean de La Bruyère
Jean de la Bruyère est un auteur classique, savant, philosophe et moraliste du « Grand siècle », le XVIIe, qui est avant tout un observateur de ses semblables. Il analyse la nature humaine qu’il observe à la cour et en peint les ridicules et les vices. Partisan de l’imitation des Anciens, lors de la querelle qui les oppose aux Modernes, il s’inspire des Caractères du grec Théophraste.
Les Caractères de la Bruyère, parus en 1687, rencontrent un grand succès, le portrait étant un modèle très apprécié à l’époque, car entremêlant des maximes relevant de la pensée et des portraits de personnages imaginaires aux caractères grossis.
L’extrait « De la cour », tiré de ce recueil satirique, est le 74ème portrait du chapitre I. Ce texte, empreint du registre satirique, est un portrait où s’opère une description ethnologique par laquelle LB tente de dénoncer les travers de la cour et du peuple.
LECTURE
Pb :
- Comment LB dénonce-t-il les mœurs de son temps ?
- En quoi la description d’un peuple permet-elle de faire la satire mordante et acerbe de la société ?
- Description morale d’un peuple (l.1 à 6)
- Description de l’apparence physique (l.6 à 12)
- Critique de l’hypocrisie par rapport à Dieu et de la veulerie des Grands (v.12 à fin)
ANALYSE
Le titre : « De la cour »
Le mot « cour » est précédé de la particule « de » qui dénote l’appartenance à une noblesse. LB a observé les seigneurs du XVIIe siècle et a été témoin de cette comédie humaine. Le titre s’annonce une satire de la cour, une moquerie, une caricature.
- Description morale d’un peuple caractérisée par une tentative de neutralité (l.1 à 6)
l.1 : « on » | Pronom indéfini | -Introduit cette même présentation et description d’un peuple |
l.1 : « vieillards », « jeunes gens » | Parallélisme de construction qui oppose deux termes antithétiques | |
l.1 à 2 : « galants », « polis », « civils », « durs » | Adjectifs qualificatifs | -Caractérisation des comportements moraux |
Paradoxe antithétique initial » | -Laisse penser que l’auteur dénonce l’anormalité de cette société | |
l.2 à 3 : « Où l’on commence ailleurs à la sentir » | Phrase | -Insiste sur le caractère anormal et déphasé de cette société -Souligne le caractère précoce de leur comportement, ce qui est un des aspects de la débauche de ces gens et de leur démesure. |
l.3 : « repas », « viandes », « amours ridicules » | Juxtaposition de termes, procédé d’accumulation qu’est l’énumération | -Rappelle l’excès, la futilité et la superficialité de leurs occupations |
l.3 : « préfèrent » | Verbe au présent d’habitude | -Appuie le caractère répétitif et redondant de leurs pratiques |
l.2 à 6 : « mœurs », « repas », « amour », « vin », « eau de vie » | Termes | -Rappel et critique des habitudes, activités et goûts |
l.4 : « trop » l.4 : «insipide » | Adverbe quantitatif d’excès, introduit une hyperbole | -Montre la fréquence de l’action répétitive, qui la rend fade et qui la dénue de tout intérêt -Comme en témoigne l’emploi à la l.4 d’ « insipide » |
Adjectifs très significatifs | -Cette description feint mal de dissimuler une critique, qui est la critique des jeunes et des vieillards également, dont les mœurs sont moquées | |
l.4 à 5 : « s’enivre », « « goût », « liqueurs » l.5 : « les plus violentes » | Références à la religion, 7 péchés capitaux Termes à connotation péjorative superlatif | -Cette description passe également par les diverses références à la religion, aux 7 péchés capitaux -Exagère ce grossier trait de caractère |
l.6 : « débauche » | Mot | -Conclut sa description ethnologique -Finit par lâche ce mot, brossant ainsi le trait de caractère le plus marqué de la société peinte |
A l’issue de la description des mœurs de ce peuple, le moraliste continue de dresser leur portrait en décrivant leur apparence physique…
- Description de l’apparence physique des hommes et des femmes de cette contrée (l.6 à 12)
Il critique ouvertement l’excès d’artifice des femmes et la dissimulation excessive des hommes
l.6 à 9 « Les femmes … assez » a. l.6 à 7 : « Les femmes … belles » b. l.7 à 8 : « leur coutume … oreilles » c. l.8 à 9 : « comme si … assez » | Phrase longue Structurée en 3 parties |
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l.6 : « précipitent » | verbe | -Renvoie encore une fois au caractère déphasé, précoce et anormal de ces femmes par rapport à leur société |
l.7 : « croient » | modalisateur | -Elles se trompent, contraste entre leur certitude et leur réalité qui apparaît plus tard dans la phrase ; entre ce qu’elles pensent renvoyer comme image et ce qu’elles sont réellement |
l.7 à 8 : « lèvres », « joues », « sourcils », « épaules », « gorges », « bras », « oreilles » | Enumération Gradation, effet de zoom | -Description détaillée des coutumes -Critique et raille ces pratiques, ironie |
l.8 : « comme si » | Locution conjonctive de subordination | - Ironie mordante de la part de l’auteur qui dévoile au grand jour l’insignifiance de leurs actes |
l.9 : « ne pas se montrer assez » | Négation partielle couplée à un adverbe | -Continue dans cette optique |
l.9 à 12 « Ceux qui habitent … à leur visage » | Phrase de même structure que la précédente | a. b. c. |
l.10 : « qui n’est pas nette » | Proposition subordonnée relative qui complète « physionomie » Adj. « nette » : marque de subjectivité | -Auteur s’implique -Cherche à piquer à vif l’intérêt du lecteur |
l.10 : « qui n’est pas nette », « confuse », « embarrassée » | Juxtaposition d’expansions du nom « physionomie » Effet d’insistance | -Juge l’apparence des hommes |
l.10 à 11 : « épaisseur », « long », « couvrir » | Champ lexical de la dissimulation | -Continue la description |
l.12 : « change », « empêche qu’on ne connaisse les hommes à leur visage » | Verbes d’action | -Effets de cette dissimulation, les conséquences de cette altération causée par leurs pratiques -Leurs pratiques le détournent de leur état naturel |
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