Quelle valeur donner au travail ?
Cours : Quelle valeur donner au travail ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jamesou4477 • 11 Décembre 2020 • Cours • 739 Mots (3 Pages) • 419 Vues
III) Quelle valeur donner au travail ?
Marx ne critique pas le travail en lui-même qui est un bien précieux qui nous humanise, mais il
dénonce ses mauvaises conditions. De même, Nietzsche critique l’aspect policier du travail qui
épuise nos forces créatrices et qui nous empêche de nous épanouir. Il s’agit donc de repenser le
travail dans de nouvelles conditions, de sorte qu’il ne soit pas incompatible avec le développement
de la personnalité et l’épanouissement, mais qu’il les favorise au contraire. En effet, nous avons
présupposé que le travail était indépendant voir opposé aux loisirs et au plaisir, mais ne faut-il pas
réintégrer le lien entre travail et loisir ?
1) Travail et œuvre
Cf texte Arendt, La crise de la culture
Hannah Arendt distingue le travail et l’œuvre :
- Le travail n’a de valeur que par son résultat, à condition que ce résultat soit œuvre. Arendt montre
que le travail dans son sens premier ne peut pas représenter la valeur humaine la plus importante,
car c’est l’activité qui correspond au processus biologique de l’homme. Il se caractérise par une
activité cyclique, épuisante, qui ne connaît jamais de fin puisque le besoin biologique revient de
manière cyclique. Il est essentiellement lié à la consommation (objet technique éphémère).
- Au contraire, l’œuvre est un processus linéaire qui suppose un projet. C’est une action à effet
durable qui constitue un patrimoine matériel et spirituel pour l’humanité. L’œuvre est le réel
produit de la liberté et de la créativité humaine. Elle n’est pas soumise aux contraintes et à la
nécessité de la consommation. Elle est, en ce sens, proprement humanisante. Mais la société de
consommation, au lieu de célébrer les œuvres éternelles de l’humanité, célèbre la gloire des objets
de consommation, appelés à disparaître et à être indéfiniment reproduits.
2) La société de consommation et le temps libre
Cf texte de Baudrillard
Baudrillard dénonce dans son ouvrage la société de consommation, l’impossibilité même de
perdre son temps parce que le temps libre est lui-même contaminé par une logique comptable.
Le temps de loisir lui-même doit être rentabilisé. On doit y consommer de la culture et des activités.
On devrait clairement opposer la temporalité du travail à celle du loisir. Alors que le temps de
travail est calculé, planifié, efficace et productif, le temps du loisir devrait être perdu, non utile,
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