Projet EV
TD : Projet EV. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dako Eka • 22 Avril 2021 • TD • 1 840 Mots (8 Pages) • 417 Vues
Isolation phonique
Le comportement acoustique des matériaux dépend fortement de la fréquence du son.
A Bruit et atténuation du bruit
Les nuisances sonores proviennent la plupart du temps d’émissions sonores in-
cohérentes s’étendant sur une grande gamme de fréquences. Lorsque l’étendue des
fréquences présentes dans le son perçu couvre la totalité du spectre audible, on parle
alors de bruit. Il existe plusieurs sortes de bruits, en fonction de la répartition de
l’intensité sonore dans le spectre. Par exemple, un bruit de trafic routier a tendance
à s’atténuer dans les aigus. Dans un bâtiment, les mesures acoustiques doivent se
faire sur toute la gamme audible, et on utilise pour cela un bruit parfaitement réparti
de la même manière sur tout le spectre : on parle de bruit rose.
B.1 Indice d’exposition sonore
Il existe des normes encadrant très précisément l’exposition au bruit sur le lieu
de travail. Comme l’exposition est régulière, il convient de connaître le niveau sonore
auquel sont soumis des employés non pas ponctuellement, mais en termes de doses
reçues intégrées sur une période donnée. La perception du volume sonore étant en
partie modulée par des effets physiologiques, les mesures brutes d’intensité sonore
dans différentes gammes de fréquence sont pondérées par des courbes correctrices
normalisées. Différentes pondérations en fréquence sont utilisées, appelées dB(A),
dB(B) et dB(C) (cf. figure 8.4).
Figure 8.4 – Courbes approximatives de pondération A, B et C des puissances sonores
d’après la norme CEI 61672-1.
Chacun de ces filtres est utilisé dans des situations différentes, pour répondre
précisément à des définitions normées. Par exemple, on définit deux indices normés
pour caractériser une ambiance sonore dans un lieu donné :
— Lex,d : qui est le niveau sonore quotidien exprimé en dB(A)
— Lpc : Niveau crête pour des bruits d’impacts exprimé en dB(C
C.1 Lois des masses et des fréquences
Quels que soient les matériaux employés, il existe des propriétés d’atténuation
acoustique quasi universelles. Pour un matériau de construction standard mas-
sif, l’atténuation de l’amplitude d’une onde sonore par phénomènes de dissipation
d’énergie est quasi négligeable (pour une onde plane, q
00
' 0). L’isolation phonique
d’une paroi est donc essentiellement liée à sa capacité réfléchissante dans le local
d’émission. Dans le cas d’une cloison à simple paroi, une bonne isolation correspon-
dra donc à un faible coefficient α Sabine, ce qui n’est pas toujours compatible avec
les exigences de réverbération du local d’émission.
Dans le cas d’une simple paroi de masse par unité de surface µ, le matériau sera
mis en mouvement par une onde sonore incidente qui sera partiellement réfléchie et
transmise. L’application simple du principe fondamental de la dynamique à la paroi
sous l’effet des forces de pression sonore de part et d’autre permet d’écrire :
µ
dv
t
dt
= p
i
+ p
r
− p
t
En introduisant l’impédance de l’air Z =
√
κρ, on obtient le coefficient de transmis-
sion en amplitude pour la vitesse acoustique :
t =
v
t
v
i
=
1
1 + jπ
fµ
Z
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III. Isolation phonique
Le coefficient de transmission en énergie s’écrit donc :
T = |
v
t
v
i
|
2
=
1
1 + (π
fµ
Z
)
2
Le coefficient d’atténuation sonore brut s’exprime donc par :
R
w
' 20 log
10
(fµ) + K (8.15)
Ceci constitue une généralité appelée loi des masses et des fréquences : pour
tous les matériaux, le R
w
...