Lecture analytique, le front de Maurice Sève

 LE PLAN

INTRODUCTION

(Amorce) Poète de la renaissance Maurice Scève né en 1501, appartient à l'école Lyonnaise qui a contribué à renouveler la poésie amoureuse. Ce poème est publié dans un recueil rassemblant des blasons du corps de la femme à l'initiative de Clément Marot. MS y contribue et sera primé pour un blason du sourcil par la princesse Renée de France (belle sœur de François Ier). (Présentation du texte) dans ce poème constitué de 17 décasyllabes répartis en rimes suivies le poète procède à l'éloge du front de manière originale pour un discours amoureux. (Problématique) Nous nous demanderons de quelle manière l'évocation du front permet a MS d'exprimer la tension entre le corps et l'esprit. (Plan) Dans un premier temps nous allons voir en quoi le front est un objet poétique symbolique mais aussi comment MS procède à un éloge de l'esprit et enfin comment l'évocation du front parvient à faire passer du petit monde au grand monde.

I) Le front, un objet poétique symbolique.

        a) un blason

→ L'anaphore : La description débute par une réitération sept fois au début des vers 1,3,11,13,15,17. Ceci instaure un rythme une litanie et organise le poème autour d'un terme central qui devient le thème exclusif (=objet poétique).

→ L'absence de déterminant devant le nom (hors mi dans le titre) : renvoie à un nom propre et à la figure de style l'apostrophe au vers 16 « Ô front » qui montre que le poète s'adresse directement à cette partie du corps.

→ Une redondance (répétition) de la caractérisation du front avec des adjectifs : V.1,2,3,11,15 ; et avec des expansions du nom (complément du nom : par, à, ou, Proposition de V.2 « des beaux cheveux couverts ». Le front est donc caractérisé physiquement et moralement.

=> (Synthèse du a) On a bien les caractéristiques formelles du blason qui est un genre poétique a la mode au 16eme siècle et en effet le poète ici s'attache a un détail anatomique de la femme : le front et en développe l'éloge dans un jeu poétique habile.

        b) l'évocation du physique

→ Detailler les caracteristiques physique de la partie du corps célébre c'est le principe de tout blason.

 → Formes et tailles : V.1 « large et haut » V.2 « plat » → front dégagé et avenant. On a au V.11 « Front élevé » qui va avec haut.

→ caractéristique d'aspect notamment du teint et de la peau : V.2 « uni », V.15 « apparent » et V.1 « patent et ouvert », impression d'harmonie et de teint unifié.

→ caractéristique d'âge : V.8 « rides très-menues », adulte / jeune, V.3 « clair » renvoie a une peau blanche plutot claire, plutot jeune.

=> Perfection et harmonie

        c) la place du front par rapport au corps

place privilégiée : c'est la partie la plus élevée V.11 de plus le champ lexical insiste sur l'idée d'une hierarchie V.1 « haut » V.3 « firmament », V.5 « gouverné ». on glisse donc d'une description physique a l'idée plus symbolique d'une ordre hierarchique qui est le reflet de la vision du monde des humanistes au 16e. Tout ce qui est situé en « haut » domine forcément ce qui est en bas. → censé renvoyer au dieu, à la spiritualité, au savoir, à l'esprit. Corps = périsable.

*transition : le choix de faire l'éloge du front marque le désir de ne pas se limiter au corps et à une simple description physique mais d'alaborer une doucle description qui vise a dresser un portrait moral pour faire l'éloge de l'esprit.

II) Le front : l'éloge de l'esprit.

        a) le mouvement

→ plusieurs motifs empreuntés : hérité des mouvements litteraire precedent vont être explotes par Msceve.

→ le mouvement : motif néoplatonicien qui caractérise l'âme. Le front « ouvert », « apparent », signifie qu'il laisse voir c'est a dire « lire » tous les « mouvements » qui agite l'âme, les « rides » bien que « très menues » sont les traces des mouvements de l'ame → sentiments, soucis qui troublent, perturbent. Mouvement du Soleil qui se lève au V.10 va être associer a l’œil est une métaphore de l'émergence de l'esprit, V.4 le mouvement est mis en relief en fin de vers, le mouvement du front = savoir, raison. Grace a la raison et le savoir, le front symbolise la pensée qui va gouverner le reste du corps. Le mouvement interne = celui de la pensée sont rpz dans le poeme métaphorisé et vont permettre la mise en action du corps = les mouvements externes.

        b) refuge de l'intelligence plus la connaissance

cette conception est humaniste et perdurera jusqu’à la remise en question au 20e par les suréalistes.

→ V.12 le front est caractérise par le mot « engin » vient du latin « enguenio » qui veut dir… manifeste l'eloge de MS a l'égard de l'esprit qui va ramener au savoir et a la connaissance.

→ large et haut : une tete bien faite physiquement et spirituellement qui donne a voir exterieurement les qualités interieures (bcp d'esprit, de connaissances de même pour haut) = hauteur de vue.

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